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Trans – Des existences frontalières / Monde commun / Soirée de lancement

Jeudi 24 mars à 19h30

Avec Mélanie Gourarier, Pascale Absi, Emmanuel Beaubatie, Solène Brun.

Ce numéro 7 de Monde commun propose de considérer la question trans au sein de situations où se rejouent et parfois se défont les binarités. Terrain limite des ” identités frontalières ” (Léonara Miano), la question trans ouvre ainsi l’horizon d’une épistémologie nouvelle, qui est aussi une politique : celle de l’errance et de l’incertitude, contre la fixité et la racine. Il analyse les incertitudes de la race et du genre, et les replace dans un débat public plus large et nécessaire sur les frontières.

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L’aube s’est levée sur un mort / Adèle Blazquez / Collection Logiques du désordre / Lancement

Mercredi 23 mars à 19h30

À Badiraguato, commune rurale et marginalisée du Mexique, le maire a fait édifier avec enthousiasme un belvédère où, à la manière de la colline d’Hollywood, se détachent de monumentales lettres qui surplombent le paysage. Il faut dire que le village, au cœur de la région escarpée du Sinaloa, a été mis en scène sur les écrans du monde entier par une série Netflix revenant sur les pas des plus célèbres « Narcos » mexicains, Joaquín El Chapo Guzman et Rafael Caro Quintero. Il est aussi l’épicentre d’une « guerre contre la drogue » qui a fait plus de victimes depuis le début du XXIe siècle que les conflits en Afghanistan ou en Irak.

Mais comment vivent au quotidien celles et ceux qui restent invisibles dans cette grande fresque, qui subsistent dans cette région sans emplois, qui tiennent une épicerie, cultivent une petite parcelle de pavot ou occupent un poste dans l’administration locale ? De quelles manières se déplace-t-on dans cet espace enclavé où une mauvaise rencontre peut surgir à tout instant ? Qui sont les producteurs de pavot, coincés entre la répression militaire et l’exploitation de ceux qui achètent leur récolte ? Qu’est-ce qu’être une femme dans un lieu suspendu à la violence des hommes ? Comment donner sens aux meurtres qui rythment le quotidien ?
En se situant au plus proche des logiques d’action des personnes, cette ethnographie sensible lève le voile sur une zone interdite qui est l’envers de notre économie globalisée ; une enquête anthropologique qui nous fait toucher du doigt l’incertitude qui règne lorsque, une nouvelle fois, « l’aube s’est levée sur un mort ».

L’ouvrage d’Adèle Blazquez est le second volume de la nouvelle collection Logiques du désordre, qui propose d’arpenter les lieux et les temps pour analyser les conflits qui fabriquent le social, décrire la brutalité du contemporain, le dénuement, la dépossession, mais aussi les révoltes, les frictions et le champ des possibles. Le lancement de l’ouvrage sera l’occasion de présenter la collection et son premier ouvrage La guerre par le droit. Les tribunaux Taliban en Afghanistan d’Adam Baczko