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Henning Wagenbreth & EMG / Plastic dog & Tremblez enfance Z46 / L’Association & Tanibis / Lancements

Vendredi 26 octobre à 18h30, rencontre en présence des auteurs.

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Plastic dog de Henning Wagenbreth

Il était temps de rendre enfin disponible Plastic Dog, bande dessinée du pionnier allemand de la bande dessinée sur ordinateur, Henning Wagenbreth. Graphiste ta-lentueux et reconnu, Wagenbreth avait à l’origine conçu cette œuvre pour les premiers ordinateurs de poche (Pocket PC, Palm OS), en véritable précurseur de cette bande dessinée numérique encore balbutiante aujourd’hui. Les aventures de Plastic Dog avaient ensuite été publiées dans le quotidien allemand Die Zeit, qui diffusait en parallèle une version numérique via leur site.

Cette première édition en livre cartonné donne enfin un écrin à la mesure de sa réussite. Plastic Dog, créature à la fois humaine, canine et plastique, vit des aventures étranges avec robots et jeux vidéos meurtriers dans un futur de science-fiction et dans un au-delà cauchemardesque. Les pixels et l’humour caustique d’Henning Wagen-breth peignent, en 26 planches somptueuses, des fables où la technologie sert avant tout à nous empêcher de sombrer dans la dépression, sans nous sauver du désastre environnemental et humain, bien au contraire.

Tremblez enfance Z46 de EMG

Histoire d’amour impossible, Tremblez enfance Z46 suit tour à tour Hicham, travailleur d’un pays du “nord”, et sa femme Wassila, restée au “sud”, dans la course folle qui les sépare.
À contre-courant des guerres et des accidents qui agitent l’univers policé et pixellisé dans lequel ils évoluent, les deux amoureux s’élancent l’un vers l’autre, convergeant vers “Ville Frontière”, zone surveillée et dangereuse où, espèrent-ils, ils se retrouveront. Mais l’urgence de leur rendez-vous est sans cesse reportée, plongeant le lecteur dans les abysses d’un monde vectoriel, onirique et dangereux.

À raison d’une image par page, EMG démontre avec brio dans ce premier livre, la beauté et l’inventivité d’une bande dessinée 100% électronique, nourrissant cette fable sur l’immigration de parti-pris radicaux et d’innombrables inventions formelles, la moindre n’étant pas son étonnante structure de livre-miroir : les deux parties du livre narrent les périples des deux protagonistes dans des temporalités inversées, la fin du récit se situant au milieu de l’ouvrage, condamnant nos personnages-rubans à ne s’éprendre qu’en rêve.

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