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Jérôme-David Suzat-Plessy / Collège / Lancement

Dimanche 18 novembre à 17h.

Lancement de « Collège » : un recueil de poésie écrit par Jérôme-David Suzat-Plessy et publié aux éditions Bruit Blanc, en présence de l’auteur, Le Crut, Corinne Jullien, Alex Rossi, Anne M & Duncan, jOUjOU (Benjamin Colin & Agnès Pinaqui).

jOUjOU un dimanche au Monte-en-l’air (Benjamin Colin & Agnès Pinaqui)

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Sylvain Essayan Paris / Volcano versicolore / Editions de la 5ème couche / Lancement

Samedi 17 novembre à 18h30

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Volcano versicolore est un livre de bande dessinée pictural perfonarratif dans lequel innuit siniswichi, le personnage, traverse les univers visuels de Koloro Koro. Le texte, écrit avec Javier Kronauer, d’essence poétique, n’est jamais là où on l’attend.

Sylvain Essayan Paris sont plasticiens et performeurs. Ils sont deux même s’ils ne font qu’un. Son corps est à la fois pinceau et support. Volcano Versicolore est la trace plastique et narrative des performances d’Essayan Paris, mise en page par innuit siniswichi et éditée par Koloro Koro et la 5c. Voilà pour les présentations et une attribution des rôles. Nous verrons qu’il(s) n’aime(nt) pas ça.

Les plus éminents théoriciens du média avaient déjà montré, s’il le fallait, qu’il n’y avait pas de “hors champ” en bande dessinée, le dessinateur plaçant à l’envi les éléments dans les limites étriquées de la case. Voilà qu’advient tout à coup un “hors bulle”. S’il laisse vide le phylactère, il n’est pas pour autant du silence. Il se fait matière, matériau sonore et plastique. Ainsi, comme les images sortent volontiers des cases, en débordent jusqu’à tout recouvrir, le texte à son tour fuit les bulles, recouvre tout, devient motif ou trame de fond.

On sait, au moins depuis Magritte et Foucault, que dessins et textes n’ont pas toujours la place qu’on voudrait leur assigner: le texte peut se faire trait, le dessin écriture. Il arrive ainsi que des phylactères laissés vides, exhibant le néant, un néant communiquant, escamotent le texte peint. La structure de la bande dessinée demeure, mais les statuts s’échangent, l’infra devient super, hyper, meta. Le supra se fait infra.

Sylvain Paris, alias innuit siniswitchi, alias Koloro Koro, Sylvain et Ssayan, Sylvain Essayan aime(nt) brouiller les pistes. A l’instar de l’appendice caudal de l’homme au masque d’éléphant, la confusion qu’il(s) produi(sen)t ferait le cauchemar de Lyotard ou Finkielkraut. Rien que pour cette raison, Volcano mérite qu’on s’y abîme, avec ou sans sandales.

Sylvain Ssayan bousculent les codes de la langue, de la bande dessinée, de la conjugalité. La dimension érotique, voire érotomane, de Volcano ne doit pas surprendre. Érections-éruptions-éjaculations. C’est que tout est dans tout: Innuit et ssayan font un joyeux “bordel” où s’abolissent les dualités, où la forme et le fond fusionnent dans des rapports bipolaires, où le même et l’opposé se superposent vaillamment, s’emboîtent et finalement copulent.

Nous découvrons aussi l’éditeur Xavier Löwenthal peindre sur le corps de son auteur. Ce livre est une traversée graphique et picturale dans l’univers de la performance, du body-painting et de l’art contemporain. Pierre Sterckx écrit dans la postface : ” la pulsion qui domine est franchement schizoïde, dans la mesure où l’entrelacs couvre la surface simultaneïsant toutes les figures et chaque intensité. Cela donne une espèce de réel plus dense que la réalité.”

Javier Kronauer, au texte, n’est ni une émanation, ni un avatar d’innuit. Derrière ce nom postexotique se masque l’auteur d’ouvrages parus aux éditions Le Quartanier, Imho et Al Dante. Javier écrit puis attend que le texte passe et trépasse à la moulinette innuit. Ce dernier procède par appropriation, distorsion, recadrage, manipulation: le texte devient graphe, le texte devient signe. L’écrit se découvre de nouvelles affinités avec la matière picturale, intégré dans un processus performatif. Le texte se fait coulée, dans un paysage en mutation, ou déflagration, dans une scène de combat. Tant de savoir-faire pyrotechnique peut certes troubler la lecture. Les mots ne sont plus ancrage du sens, mais émancipation: leitmotive musico-visuels, échos fantasmatiques d’un monde enfin débridé… “Volcano Versicolore” doit se lire à l’oeil nu, comme on dit à mains nues, et s’aborder comme un véritable corps à corps. Le lecteur doit lui aussi mettre la main à la pâte picturale, dans le cambouis et la cendre de Volcano, pour comprendre comme il pourra un texte qui ne cesse de le fuir.

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Nine Antico / I love Alice / Editions Les Requins marteaux / Lancement

Vendredi 16 novembre à 18h30, lancement du nouveau livre de la collection BD CUL !

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BDCUL a décidé de faire rimer effort et réconfort dans ce nouvel opus de la collection réalisé par Nine Anticul, pardon Antico. Alice, une jeune citadine fraîchement débarquée, tente de s’intégrer dans ce petit village de province en rejoignant l’équipe de rugby féminine de son lycée. Des joueuses plutôt cool et plus connues pour leurs courbes généreuses que pour leurs résultats, toujours catastrophiques.   Alice a bien du mal à comprendre ce sport, mais elle ne ménage pas ses efforts pour bien jouer et surtout pour se faire apprécier de ses nouvelles copines. Après un match encore perdu, Fahra leur coach adorée, est remplacée par un entraineur à la réputation de fer. Folles de rages, les jeunes filles ne mouilleront pas que leurs maillots. Elles feront preuve d’une imagination des plus vicieuses et des plus perverses pour faire renvoyer ce nouvel ennemi désigné. Quant à Alice, elle est de plus en plus populaire. Elle devient non seulement la favorite de l’entraîneur, mais également la reine de bien curieuses 3ème mi-temps… Toujours en 1ère division, Nine Antico continue sa trajectoire vers les firmaments. Avec I love Alice, elle s’offre même le luxe de réconcilier les amateurs de mêlées avec les amoureuses de belles chandelles !

Nine Antico est née en 1981. Pour alimenter les pages de son fanzine Rock This way, elle dessine des comptes-rendus de concerts, entrecoupés de saynètes autobiographiques. Après quelques collaborations avec Discobabel (Minimum Rock’n Roll, la Carte du Tendre), Nova Magazine, Trax et les soirées Panik, Nine (re)découvre les crayons de couleurs, renouant ainsi avec ses premières amours : dessiner des filles et les habiller de vêtements qu’elle aimerait bien porter. Elle y ajoute un zeste de mauvais esprit, amusée par le terrain propice aux jeux de regards, jalousies et autres petites perversités qu’offre l’univers féminin. Des coiffures aux gammes de couleurs, son dessin particulièrement épuré baigne dans une ambiance délicieusement rétro. Un univers qui n’est pas sans rappeler celui des illustrations de la Fantômette « pop » des années 70 et plus généralement de la presse girlie de cette époque. Son travail s’est récemment affiché dans les pages de Rendez Vous Magazine, Double, Jhon et Never Ending. Côté BD, elle publie une chronique mensuelle dans Muteen et son premier album Le goût du paradis paru en 2008 chez Ego comme X, puis aux Requins Marteaux, a enthousiasmé la critique spécialisée avant de faire partie de la sélection 2009 du festival d’Angoulême. Coney Island Baby, une biographie librement inspirée des vies de Betty Page et Linda Lovelace est éditée en mars 2010 à L’Association. Son album Tonight vient tout juste de paraître chez Glénat.

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Nadja / Coeur sanglant de la réalité / Editions L’Apocalypse / Exposition

Jeudi 15 novembre à 18h30, lancement du livre et vernissage de l’exposition.

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Le parcours de Nadja vers la Bande Dessinée est atypique : venue de l’illustration jeunesse et de la peinture, son premier langage est avant tout la matière : gouache, huile, pinceaux. L’envie de la narration séquentielle arrive tard dans son cheminement, et, singularité appréciable, elle y reste résolument peintre dans son approche.

Le Coeur sanglant de la réalité creuse la veine la plus autobiographique de Nadja, inaugurée avec Comment ça se fait (Cornélius, 2006). L’alter ego de l’auteure et son environnement parisien ou breton sont toujours représentés par une population d’ours, symbolisant une humanité primitive jetée par erreur dans une modernité qui lui échappe. Jamais Nadja n’a creusé plus loin les affres de la création, ici picturale ; et les rapports ambigus du milieu de l’Art. Réalisé avec maestria à la gouache noire et blanche, le rouge fait sporadiquement des apparitions sanglantes dans cette réalité, en faisant le livre le plus intimiste et le plus touchant de Nadja.

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Thomas Gayet et Ulysse Gry / Cinecittà / Editions La Tengo / Lancement

Mercredi 14 novembre à 18h30, départ pour Cinecittà !

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LA CRISE NE PEUT RIEN FAIRE FACE A LA FLEMME

Crise par-ci, crise par-là, austérité et récession : nous disons NON, NON et NON ! À CineCittà, ville en carton-pâte où vous pouvez décider de vous installer sans préavis, il n’y a aucun tabou sur la crise : elle n’intéresse simplement personne.

Comment voulez-vous vous serrer la ceinture quand les gnocchis du midi pèsent sur votre petit estomac ?

À 30° dans et en dehors de la bouteille, CineCittà fige éternellement l’heure de l’apéritif, misant sur ses valeurs de farniente, de farce et de gomina pour procurer à tout le monde le bonheur qu’il mérite. Si vous ne pouvez pas aller à la mer faute d’argent, arrangez-vous pour qu’elle vienne jusqu’à vous, faites tsunami-ami avec l’environnement morose.

La constitution de Cinecittà, république authentique d’obédience italo-cancérigène vous présente ainsi l’ensemble des piliers moraux et pratiques qui présideront à votre nouvelle vie. Et vous prépare à devenir un héros de comédie italienne.

Richement illustré et hautement informatif, cet ouvrage vous donnera les clés pour réussir votre faux enterrement, utiliser votre absence d’argent à bon escient, faire carrière dans l’oisiveté et élargir vos horizons sinistrés vers la tranquillité éternelle.

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Didier Maiffredy / Rock poster art / Editions Eyrolles / Lancement

Mardi 13 novembre à 18h30, présentation du livre par Didier Maiffredy et mini exposition commentée de sérigraphies.

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Ce livre a pour ambition de faire le portrait d’un mouvement artistique singulier et underground, méconnu et protéiforme, vieux de plusieurs dizaines d’années, et qui ne cesse d’accroitre sa notoriété et son importance : la sérigraphie de concerts. Il retrace le fil de son histoire, permet de faire connaissance avec les nombreux artistes qui en sont les acteurs, met à jour les processus de création et interroge sur la nature profonde de ces posters. Car les images que nous nous proposons de vous faire découvrir ne sont pas que des images : ce sont aussi et surtout des objets exemplaires. De simples affiches annonçant au public les lieux et dates de concerts sont devenues de véritables «objets de l’art», sérigraphiés, réalisés en séries limitées, numérotés et signés. Artefacts de l’éphémère transformés peu à peu en véritables pièces de collection, ces sérigraphies libres et audacieuses sont les témoins de notre temps, aussi diverses par la variété de leurs styles et de leurs formes que fascinantes par leur capacité à transformer leur lien congénital avec le rock en un captivant double miroitant. Déployées en un authentique phénomène artistique et mouvement trans-générationnel placés à la croisée unique des arts visuels et de la musique, elles séduisent de fait, aujourd’hui, une multitude d’amateurs partout dans le monde. Irrésistiblement. Il était temps d’offrir au public l’opportunité de plonger dans cette multitude d’images détonantes et addictives en proposant un beau livre de référence afin de réconcilier émotion et connaissance : celle de la pure contemplation esthétique et celle de la jubilation intense de sa compréhension. Ce qui n’est ni plus ni moins que l’objectif ultime de l’art.
Ancien professeur de philosophie, Didier Maiffredy organise de nombreuses expositions de sérigraphies de concerts de rock partout en France et donne des conférences sur les arts graphiques et sur l’histoire du rock. Il travaille aujourd’hui dans la communication institutionnelle. Président-fondateur de l’association Les Arts du Rock, il a également créé le site http://www.rockposter-art.com. Il est le producteur du programme audiovisuel Rock Poster Art, visible sur le site http://www.youtube.fr.

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Alexandra Bay / Love, Tattoos, & family / Editions Black out / Lancement

Dimanche 11 novembre à 17h, LOVE TATTOOS & FAMILY, un projet photographique sur les parents tatoués.

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Tatouée depuis l’âge de 17 ans et maman depuis 6 ans, Alexandra a voulu au travers de ce livre de portraits de famille en noir et blanc, véhiculer une image positive des tatoués en les présentant sous un angle inhabituel.

« J’avais envie de casser l’image du Bad Guy ou de la femme fantasmatique et d’aller à contre-sens des images trop léchées de la mode. Le tatouage n’est pas un produit de consommation, il découle d’une vraie passion sincère et durable qu’elle soit adolescente ou beaucoup plus tardive. J’avais aussi envie de montrer que cette passion s’inscrit dans le temps et que beaucoup de parents n’ont pas de regrets quelque soit leur milieu socio-professionnel, leur seul regret est de ne plus avoir assez de peau à orner. Si le tatouage s’est plus ou moins intégré aux mœurs et que chacun a son petit ornement, il n’en demeure pas moins que les personnes fortement (visage, mains, cou, etc.) tatouées restent marginalisées dans leur pratique. C’est pour cette raison que j’ai essayé de photographier
une majorité de parents très tatoués qui avaient des métiers assez “normés” et “conventionnels”.

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