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Jean-Luc Navette / Dernier été du vieux monde / Éditions Noire Méduse / Lancement

Jean-Luc Navette en signature de 17h30 à 20h le lundi 17 décembre pour la sortie de Dernier été du vieux monde aux Éditions Noire Méduse.

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Les Éditions Noire Méduse (Lyon) publient début décembre 2012 le second livre d’illustrations de Jean-Luc Navette Dernier été du vieux monde. Illustrateur et tatoueur reconnu, Jean-Luc Navette nous livre à l’instar de ses aiguilles, un trait gorgé d’encre, incisif et contrasté. L’auteur conte un blues graphique à la croisée des chemins entre une histoire d’amour inconditionnel et de terribles promesses comme seul peut en tenir un champs de bataille. Bien plus qu’un simple recueil d’illustrations, ce livre est une ode à la nuit, un fiacre pour ses fantômes.

Jean-Luc Navette signe un objet graphique littéralement chargé d’histoire, avec en toile de fond l’entre-deux-guerres mais surtout ses extrémités sanguinolentes, et le Blues du sud-est des États-Unis d’Amérique, celui de Charley Patton ou de Robert Johnson. Les thèmes abordés comme la promesse amoureuse, les destins brisés, l’avènement du malheur, le country blues, l’errance et les murder ballades, se succèdent et se télescopent en une valse grinçante découpée en cinq chapitres. Servi par un trait franc et nerveux «Dernier été du vieux monde» est une immersion en noir et blanc dans un monde de souvenirs, à la charge maudite et sacrée à la fois.

L’auteur a tiré son inspiration de correspondances ou de photographies envoyées du front, de voix extirpées de disques de bakélite et d’une multitude d’objets insolites définitivement imprégnés d’une époque aujourd’hui révolue. Jean-Luc Navette débuta ce projet en 2008, dans le fantasme avoué que l’enfant de ses nuits blanches se pare à son tour de la patine du temps et traverse ainsi l’obsolescence des siècles.

Jean-Luc Navette, après un cursus en école d’art (Emile Cohl, de 1994 à 1999) s’essaie au tatouage. Un apprentissage chez un tatoueur local plus tard, il ouvre sa propre enseigne en 2003 portant le doux nom de « VivaDolor », où il tatoue jusqu’à ce jour. Il ne lâche pas l’illustration pour autant et réalise des travaux pour des groupes de musique tels que Heavy Trash, Overmars/Starkweather, et the Dad Horse Experience. Son univers très personnel lui vaudra de paraître dans plusieurs ouvrages comme «Black Tattoo Art», «Tattooisme» et «La Veine Graphique» (Noire Méduse Édition). Récemment, ses travaux se sont affichés dans les pages du journal Le Monde et furent exposés à la Halle St Pierre à Paris lors de l’exposition de la revue Hey! à côté de noms aussi prestigieux qu’intimidants tels que Robert Crumb, Jeff Soto ou encore Kris Kuksi.