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Jean-Baptiste Almeras / Peut-mieux faire / Éditions Attila / Lancement

Jeudi 28 février à partir de 18h30

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Il a été un bébé joyeux, un petit enfant espiègle. Puis il a commencé à fréquenter les écoles et c’est là que ses ennuis ont commencé. « Peut-mieux faire », c’est à peu près ce qu’il a entendu tout au long de sa scolarité. On s’est inquiété pour lui, on l’a jugé nul, et finalement on l’a recalé. Jean-Baptiste Alméras a quitté l’institution sans le bac. Vingt ans plus tard, après avoir été pendant des années directeur d’une prestigieuse librairie parisienne, ll se consacre désormais à son groupe de rock, à la sculpture et au dessin, ainsi qu’à un
catalogue raisonné de la peintre Charlotte Gardelle. Un jour, pour s’amuser, il a mis bout à bout les bulletins que l’Éducation Nationale a produit tout au long de sa vie scolaire, sans rien modifier ou ajouter. Cela donne aujourd’hui un livre simple, terrifiant et drôle à la fois, où la langue d’un système se retourne contre elle-même.

Jusqu’à la fin mai, adressez à la maison d’édition (martin@editions-attila.net) un scan de votre bulletin scolaire le plus terrible. Les possesseurs des plus beaux bulletins se verront offrir un livre d’un des « cancres » de la maison d’édition : Edgar Hilsenrath, Goliarda Sapienza, Jean-Paul Paul Clébert (pour des raisons très différentes, ces trois auteurs ont arrêté l’école avant 15 ans…).

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Benoît Preteseille / Mardi Gras / Editions Cornelius / Lancement

Mercredi 27 février à 18h30

Mardi gras

Mardi Gras met en scène, outre des émules enthousiastes du Docteur Moreau, qui taillent dans la chair vivante et la remodèlent au scalpel, un héros masqué qui lâche fous et estropiés en plein carnaval, semant la consternation. La fête tourne au cauchemar et la foule, venue là pour rigoler, tente de le lyncher.

Qu’il prenne à de jeunes esthètes vêtus de noir la fantaisie de mettre en pratique le slogan d’André Breton en tirant au hasard dans la foule, et la société, effrayée, proteste. La violence en art doit rester formelle, limitée à la provocation et au scandale.

Il arrive que cette violence ritualisée touche jusqu’au corps, dernier refuge du sacré, ultime objet du scandale, qui se transforme alors en matériau comme les autres. Et Benoît Preteseille d’enrichir son musée imaginaire de pratiques artistiques naguère controversées : musique bruitiste, performance, tatouage et art corporel.

Comme dans L’Art et le Sang ou Maudit Victor, l’auteur dissimule derrière les codes du roman-feuilleton et le bric-à-brac de la Belle Epoque une réflexion cruelle sur l’Art et ses conventions. Beau ou laid ne sont que des mots. Démiurge à la Frankenstein, l’artiste va contre l’ordre, le dogme social ou religieux. Il ferraille du côté de la vie, de l’éphémère et du chaos.

Alors peu importe le jugement que le public porte sur les monstres qu’il crée. A ses yeux, ils sont beaux parce que vivants.

Benoît Preteseille : personne ne sait qui est Benoît Preteseille. Ceux qui prétendent l’avoir rencontré sont des affabulateurs, tout comme ceux, plus suspects, qui font mine de savoir qui se cache derrière cette identité de carton-pâte.

Certains racontent qu’il aurait fait son apprentissage sur les bancs d’une école d’art, passant son temps à observer les squelettes du cours d’anatomie. D’autres disent qu’il aurait forgé son goût pour le grotesque en réalisant des décors de théâtre et de cirque. Nombreux sont ceux qui croient l’avoir débusqué derrière le masque de Benoît Tranchand, performeur et chanteur au sein du groupe Savon Tranchand. Tout aussi nombreux sont ceux qui affirment l’avoir croisé se promenant en compagnie de Francis Picabia, d’Arsène Lupin, de Fantômas ou d’André Franquin. On en trouve encore pour affirmer qu’il serait le fondateur, avec Wandrille Leroy, des éditions Warum, et qu’il travaillerait avec sa structure ION à diffuser en contrebande des brochures remplies de dessins séditieux.

Autant de fariboles créées par l’auteur pour détourner l’attention de l’objectif secret auquel il travaille depuis de longues années : percer les secrets de la bande dessinée, les assimiler et les tordre à sa guise pour édifier en toute indépendance une œuvre qui ne ressemblera qu’à lui. Seul fait vérifiable à ce jour au sein de tant d’incertitudes, le projet de Benoît Preteseille est en passe d’aboutir et de lui donner, livre après livre, un visage qu’aucun lecteur ne pourra plus ignorer.

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Frankyravi / RN66 / Éditions Les Requins Marteaux / Lancement & exposition

Vendredi 22 février à 18h30, vernissage et signature.

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Sébastien est un ado anthropomorphe, à qui la vie n’apprend rien. Je m’enfoutiste, déconnecté de la réalité, maladroit voire carrément dangereux, les événements ne lui donnent pas forcément tort. Perdu dans un monde aux références néfastes, Sébastien ne se sent libre… que lorsqu’il atterrit en prison. La narration oscille entre violence verbale et violence physique, mais c’est la violence symbolique du livre qui met sans doute le plus mal à l’aise. RN 66 nous ramène à nos codes, aux mythes dans lesquels nous avons abusé les enfants, dans lesquels nous nous berlurons aujourd’hui, ceux qui nous aident à faire passer la pilule de l’existence… Et si contrairement à ce qu’on nous a inculqué à l’école, bien mal acquis pouvait profiter ?
En tout cas Frankyravi nous démontre que ce n’est parce que l’on aide le ciel qu’il va s’y mettre et deux tu l’auras vaut parfois mieux qu’un !

Frankyravi est de ces dessinateurs teigneux tant au niveau du trait que dans l’âme. Quelque part entre Got (Le Baron Noir), Mariscal (Los Garriris) et Macherot, son dessin a une force graphique surprenante et pour le moins puissante. Le talent et le potentiel économique de Frankyravi en ont fait rapidement un pilier du journal Ferraille Illustré. C’était en 2005. Depuis, ce jeune homme, à l’allure impeccable et toujours fraîchement rasé, s’est fait une place au soleil dans le monde de l’audiovisuel. Assez bon en sport, doué pour les arts de la table, détenteur d’un diplôme de secouriste, il méritait qu’on lui consacre une exposition institutionnelle, véritable rétrospective d’un parcours atypique et d’une œuvre singulière(notamment ses cartes géographiques en noir et blanc).

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Terreur graphique / Make my day punk / Éditions Vraoum / Lancement

Sortie de MAKE MY DAY PUNK le 21 février à partir de 18h30 !

Terreur

“Chaque jour, un pain dans la gueule !”

C’est ainsi que Terreur Graphique conçoit la chose lorsque, en 2012, il ouvre un Tumblr sous forme de calendrier éphéméride.

A chaque jour suffit sa peine, mais c’est sans effort que Terreur remplira une année avec des dessins oscillants entre une version outrée de l’almanach Vermot et les pires trouvailles d’Hara Kiri et de Charlie Hebdo (époque Choron).

Croqué avec virtuosité, la plupart du temps souligné par une légende atroce, Terreur, dans la lignée de son précédent livre “La rupture tranquille’ (édition Même pas mal) creuse la veine de l’humour noir que son dessin inspiré , gras et suant sert si bien.

Son Tumblr est rapidement suivi par une horde de fan, dont beaucoup de dessinateurs, si bien que, au cours de l’année, quand Terreur se casse le bras, une horde de dessinateurs prestigieux vient à la rescousse du trublion pour l’aider à maintenir la cadence.

Ce livre propose une sélection des meilleurs dessins de l’année passée, agrémentés de quelques guest pour l’occasion.