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Pacôme Thiellement / Satan Trismégiste / Conférence inaugurale avec Olivier Mellano à la guitare

Jeudi 7 mars à 18h30, conférence baudelairo-king-crimsonienne par Pacôme Thiellement

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Dessins de Killoffer

Bonjour, monde cruel ! À l’aube de la Guerre de l’Âme, au moment même où le Pape cesse officiellement de croire à l’efficacité de l’élaboration chrétienne et occidentale du monde, nous nous retrouvons, amis ou complices, sans autre choix que de faire une mise au point sur les bases métaphysiques du cycle de manifestations que nous quittons,  ainsi que celui dans lequel nous entrons.

Notre mal, c’est la dépression, la paralysie de la détermination, la vaporisation de la volonté. Ce que nous cherchons, c’est à réveiller en nous les forces de vie qui nous permettront d’affronter 2013 comme le nécessite cette année qui s’annonce terrible et grandiose, effarante et comique…

De Charles Baudelaire à Buffy Summers, en passant par René Daumal et Roland Topor : avec des intercesseurs pareils, nous allons nous faire entendre par les hiérarchies des anges et des démons. Nous allons réfléchir, rire, recouper, rechercher. Nous allons découper, détourer, enfoncer, enterrer. Nous allons réveiller, réincarner, ressusciter, accomplir. Et Satan Trismégiste se retournera sur l’oreiller du mal tant on l’empêchera de dormir.

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Thomas COPPEY / Potentiel du sinistre / Éditions Actes Sud / Rencontre

Mercredi 6 mars à 18h30, rencontre avec Thomas Coppey

coppey

Jusqu’à présent, Chanard a mené la vie d’un ingénieur financier sans défauts, celle d’un employé compétent dans sa branche, porté par des valeurs de performance, d’excellence et d’innovation. Aussi, concevoir le schéma financier permettant de miser des capitaux sur les catastrophes naturelles ne lui semble pas extravagant. Devoir attendre qu’un sinistre survienne pour démontrer la pertinence du schéma n’a en revanche rien de confortable. D’autant qu’il faut une catastrophe colossale, qui batte tous les records. Il faut le désastre du siècle… La force et la subtilité de ce roman résident dans la restitution d’un discours. L’auteur démonte avec brio quelques concepts chers au management. Il s’empare de toute une phraséologie d’entreprise, montrant sa froideur rationnelle et sa logique implacable aussi bien que sa propension à déborder du champ professionnel pour imprégner jusqu’à la vie intime des aspirants à la réussite.

Il y a ce mot, FINANCE, ses enjeux impénétrables : en surface, les faillites spectaculaires de banques réputées, les chutes bruyantes de traders mégalomanes. Parfois des chiff res, les transactions faramineuses, chaque jour, de plusieurs milliers de milliards de dollars. Il y a cet autre mot, management, et ce n’est plus de la confusion, mais une sorte d’anxiété que l’on peut éprouver à voir ses techniques inspirées de l’armée imprégner des champs de l’espace social toujours plus étendus, l’école, l’hôpital, l’entreprise, la politique, la famille. Et sous couvert de perfectionnement de l’entreprise ou de l’institution, des formes de contrôle plus efficaces parce que moins visibles.

Alors, au croisement de ces deux motifs, et de leur langage singulier, j’ai trouvé un individu. Un ingénieur fi nancier compétent dans sa branche, de ceux qui mettent au point les moyens d’échanger les milliards abstraits. Pour lui, concevoir le schéma fi nancier qui devrait permettre de miser les capitaux sur les catastrophes naturelles ne semble pas anormal.

Potentiel du sinistre est l’histoire d’une ambition raisonnable. J’ai cherché à comprendre comment celui qui se rêvait archétype se retrouve sur la voie d’une singularité qu’il ne parvient pas à concilier avec les sphères managées de sa vie. Comment un cadre choyé, citoyen responsable, fi nit par s’éloigner de la norme qu’il avait toujours embrassée avec enthousiasme et ne plus répondre aux attentes de son épouse, de sa jeune fi lle, de ses chefs. Combien, alors que les choix explicites de parcours semblaient évidents et sereins, il est diffi cile d’accepter que la rupture survienne, et presque autant, de comprendre pourquoi. Quelle place pour le renoncement, et qu’arrive-t-il quand on renonce ?

Thomas Coppey

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Jérôme Bertin, Jean-Michel Espitallier & Stéphane Nowak Papantoniou / Éditions Al Dante / Lectures et performances

Samedi 2 mars à partir de 18h30

Lectures et performances de Jérôme Bertin, Jean-Michel Espitallier et Stéphane Nowak Papantoniou

Jérôme Bertin a publié, aux éditions Al Dante, “Batard du vide” (2011) et “Le patient”, (2012). À paraître, en avril 2013 : “Pute”.

Jean-Michel Espitallier vient de publier “L’invention de la course à pied (et autres trucs)”.

Stéphane Nowak Papantoniou publiera “Tentaculeux et tuberculaires” en mars 2013 – à découvrir en avant-première au monte en l’air !