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Aurélie William Levaux & Moolinex / Johnnychrist / Éditions Atrabile / Exposition

Vendredi 15 mars vernissage à partir de 18h30

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Johnnychrist : derrière ce nom, plein de promesses, se cache le nouveau projet de Moolinex et Aurélie William Levaux, un livre réalisé à plusieurs mains, un travail singulier et sans réel équivalent. Car dans ce grand format tout en couleurs, Aurélie William Levaux et Moolinex se sont comme fondus en une troisième personne, le Johnnychrist du titre, artiste inclassable et personnalité borderline, et inventeur d’un mouvement (dont il semble être le seul membre), le PRISME. Ce personnage complexe, dans la peau duquel se sont glissés les deux auteurs (et dont le livre dresse un portrait en creux), produit alors une œuvre flirtant perpétuellement avec le ringard et le beau, le mauvais goût et la recherche. Perclues d’obsessions et de visions affolantes, les images offertes ici font parfois rire, mettent aussi mal à l’aise, et, par leur étrange radicalité, obligent toujours le lecteur à prendre position – car en allant loin, très loin, repoussant dans ses derniers retranchements des notions comme le goût, alors, comme par magie, Johnnychrist touche au beau. «L’art c’est beau disait Alphonse Daudet, Et il a pas tort, dit Johnnychrist par l’intermédiaire du PRISME.»

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Pacôme Thiellement / Satan trismégiste / Hermine Karagheuz lit René Daumal

Jeudi 14 mars à 19h

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Dans le cadre de SATAN TRISMESGISTE, Pacôme Thiellement invite une de ses idoles, l’immense actrice Hermine Karagheuz, à lire un choix de poèmes et de proses de René Daumal – parce que 2013 va être raide et qu’il faudra s’habituer à des ascensions analogues.

Hermine Karagheuz

L’énigmatique et stellaire Hermine Karagheuz a joué au théâtre sous la direction de Roger Blin (« La Nuit des assassins), Patrice Chéreau (« La Dispute »), Claude Confortès et Wolinski (« Je ne veux pas mourir idiot »), Laurent Terzieff (« Ce que voit Fox ») et Hans Peter Litcher (« Artaud-ratorio »). Elle est apparue au cinéma  dans « Le désordre à 20 ans » de Jacques Baratier, « Out 1 », « Duelle », « Merry-Go-Round » et « Secret Défense » de Jacques Rivette, « Guns » de Robert Kramer et « Monsieur Klein » de Joseph Losey. Elle est également photographe (« Ciels » galerie Agnès B. ; « Crises de nerfs et méditation » galerie des Cent), a collaboré à « L’Autre Journal » (dirigé par Michel Butel) et écrit « Roger Blin – Une dette d’amour » (éditions Séguier-Archimbaud).

René Daumal

Mort à 36 ans, né en 1908, poète, penseur et conteur, René Daumal est l’un des principaux phrères simplistes du « Grand Jeu » avec Roger Gilbert-Lecomte. Après avoir cherché à atteindre des états-limites à la frontière de l’autre monde par l’usage des drogues, de la roulette russe et du tétrachlorométhane, il apprend le sanskrit et se tourne vers l’étude de la pensée traditionnelle tout en nourrissant par celle-ci son activité de poète. Il rencontre Alexandre de Salzmann, disciple de G.I. Gurdjieff en 1930, et prend ses distances avec le monde littéraire. Il laisse trois livres incroyables: le recueil de poèmes « Le Contre-Ciel », traversé des ombres et des fantômes de sa jeunesse, le court roman « La Grande beuverie » qui démonte pataphysiquement les rouages du monde moderne, et enfin, l’inachevé « Mont Analogue », récit initiatique.