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Gorgonzola n° 18 / Lancement

Dimanche 17 février à partir de 17h. Lancement du Gorgonzola n°18. Présentation du nouveau numéro, rencontre avec les auteurs et dédicaces.

Gorgonzola 18

Après plus d’un an d’attente, voici le nouveau numéro de Gorgonzola, plus gros que jamais. Derrière une couverture de Tony, compagnon de la premier heure de l’Égouttoir devenu aujourd’hui un théoricien écouté et praticien chevronné de la bande dessinée numérique, se trouvent en effet 176 pages de bandes dessinées, illustrations et textes théoriques.

Dans la lignée du numéro 16 et son dossier sur la bande dessinée argentine, ce numéro propose un dossier sur la revue underground du début des années 1980 Viper. L’article historique de Maël Rannou permet de remettre en contexte et de montrer l’évolution de la revue, tout comme l’interview du rédacteur en chef Gérard Santi. Ces textes sont complétés par des illustrations de Benito, Jocelin et Philippe Lagautrière, des témoignages en bande dessinée d’Emmanuel Moynot et de Pierre Ouin, ainsi qu’une bande dessinée à quatre mains réalisées en 1984 mais restée inédite de Philippe Gerbaud et Emmanuel Moynot. Imagex, autre pilier de Viper déjà présent dans le précédent numéro, livre une sinistre variation sur le thème bien connu de l’apocalypse nucléaire.

Tifenn Charles-Blin illustre les deuxième et troisième de couverture, les frères Leglatin le sommaire. Les Argentins Jeneverito, Dario Fantacci et Pedro Mancinicontinuent à livrer leurs histoires désabusées. Olivier Texier livre une inquiétante variation sur La Métamorphose, tandis que Pascal Tessier adapte avec brio un célèbre et inquiétant passage des Pensées de Blaise Pascal, que le mystérieux Roahn Spaar (traduit par Colville Petitpont) nous explique les rapports entre un Golem, son rabbin de père et le monde extérieur, qu’Alex Chauvel, auteur du très beau Alcide chez Polystyrène, téléscope sur six pages les époques à la manière du Here de Richard McGuire et que Thomas Gosselin paie son tribut à Étienne Lécroart dans une bande dessinée itérative des plus réussies. Muzotroimil semble inventer la bande dessinée industrielle, l’Américain Peter S. Conrad parle de son étrange dentiste, François Henninger évoque avec maestria et musicalité le spleen contemporain et l’Autrichien Nicolas Mahler montre une nouvelle fois qu’il est l’un des auteurs actuels à l’humour le plus subtil et efficace.

Des auteurs réguliers sont présents : Jzef s’intéresse aux goûts des crocodiles en matière de pizza, aux gâteaux pour vélociraptors et à la vulcanologie gastronomique, Rémy Cattelain aux mœurs des chasseurs, Vincent Lefèbvre comme Yvang à l’étrangeté du bonheur, Maël Rannou et Joanna Hellgren à Alice hors du miroir (cinquième épisode), le Finlandais Marko Turunen aux soucis dentaires des super-héros. Le numéro contient également un petit hommage à Phil, grand auteur humoristique décédé en avril 2012, à travers une dizaines de planches retraçant vingt ans de sa carrière et deux dessins de Jean Bourguignon.

On lira également Docteur C sous le nom d’Électro vigueur présente, des illustrations de Guy Boutin, une nouvelle de Benoît Préteseille, une longue histoire du Québecois Richard Suicide, des bande dessinées absurdes de Léo-Louis Honoré ou Nicolas Pinet, une collaboration entre Vincent Giard et Alexandre Fontaine-Rousseau. En quatrième de couverture, Léo Quiévreux clôt les intrigantes aventures de l’Agent Schumacher, et montre son talent pour la colorisation.

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Rachel Deville / L’Heure du loup / Éditions L’Apocalypse / Lancement

Samedi 16 février à 18h30, lancement de L’Heure du loup de Rachel Deville

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En bande dessinée, le récit de rêve est un exercice probablement encore plus périlleux que l’autobiographie. Avec cet imposant recueil de rêves, Rachel Deville réussit ce tour de force de proposer une transposition aussi personnelle qu’universelle d’une vingtaine de cauchemars tout aussi denses que narratifs. Son traité au crayon charbonneux, ses mises en pages dilatées et le minimalisme du personnage de la rêveuse font que nous accomplissons l’expérience rare de rentrer dans l’inconscient onirique et angoissant de son auteur. Peu d’ouvrages seront parvenus à marier ainsi rêve et bande dessinée, qui font pourtant bon ménage, depuis Le Cheval blême de David B, jusqu’au récent Rêveur captif de Barthélémy Schwartz. L’Heure du loup, réalisé à la Maison des auteurs d’Angoulême, est le premier livre en France de Rachel Deville, dont l’ouvrage Lobas était paru en 2007, directement en espagnol chez Sinsentido.

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Christian Aubrun / Jus d’amour / Éditions Cornélius & Jérémy Boulard Le Fur / Les Cobayes / Éditions Attila / Exposition

Samedi 9 février à partir de 18h30, vernissage de l’exposition de Christian Aubrun à l’occasion de la publication de Jus d’amour aux éditions Cornélius et de l’exposition de Jérémy Boulard Lefur à l’occasion de la sortie de Les Cobayes de Ludvik Vaculik aux éditions Attila.

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Jus d’Amour de Christian Aubrun publié aux éditions Cornélius : après avoir fait un détour dans le jardin enchanté du dessin pour la jeunesse, Christian revient à ses amours enfantines et animales avec dans son arche une ménagerie un tantinet lubrique qui s’en donne à cœur joie, pour notre plus grand plaisir. En savoir plus ici.

Les Cobayes de Ludvik Vaculik, illustré par Jérémy Boulard Le Fur  publié aux éditions Attila.

Né en 1986, Jérémy Boulard Le Fur vit et travaille à Paris. En parallèle de son activité dans le cinéma d’animation, il participe à divers projets de publications et d’expositions, avec entre autres United Dead Artists, Frédéric Magazine, Kaugummi, Gruppen, Super-Structure.  Dans ses dessins, il crée des univers grotesque dans lesquels le corps est confronté de manière ambiguë à différentes matières, minérales et organiques. Les Cobayes est le premier roman qu’il illustre, créant pour l’occasion les dessins in-texte et d’autres en parallèle, donnant une lecture personnelle du livre. En savoir plus ici.