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Eric Fournier / La commune n’est pas morte / Editions Libertalia & Quentin Deluermoz / Le crépuscule des révolutions 1848 – 1871 / Editions du Seuil

Jeudi 16 mai à 19h30

Soirée de présentation du livre d’Eric Fournier La commune n’est pas morte, les usages politiques du passé de 1871 à nos jours publié aux éditions Libertalia suivie d’une  discussion-débat avec l’historien Quentin Deluermoz auteur du Crépuscule des révolutions 1848-1871 au éditions du Seuil autour de la Commune de Paris.

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La Commune n’est pas morte

Les usages politiques du passé, de 1871 à nos jours

Aujourd’hui analysée par les historiens comme un singulier crépuscule des révolutions du xixe siècle, la Commune de Paris fut longtemps considérée comme l’aurore des révolutions du xxe siècle, comme une lutte à poursuivre. Cet essai se penche sur les usages politiques des mémoires de cet événement tragique dont la complexité favorise une grande plasticité mémorielle. Et chacun investit cet événement fascinant de ses propres attentes, étroitement liées aux enjeux politiques du temps. Les mémoires de la Commune sont plurielles et conflictuelles. Répliquant à la violence discursive des Versaillais, puis à la volonté d’oubli des républicains modérés, les vaincus imposent dès les années 1880 la montée au mur des Fédérés comme un rituel politique révolutionnaire majeur. À partir des années 1920, les usages mémoriels dominants sont le fait du communisme, et dans une moindre mesure des socialistes et des anarchistes. Dans le même temps, l’extrême droite est tiraillée entre la redite des outrances versaillaises et la volonté de s’approprier l’épopée communarde – en vain. De 1871 à 1971, la Commune est mobilisée, intégrée avec force aux luttes politiques et sociales ; et elle mobilise à son tour, contribuant parfois aux victoires des forces de gauche en France, lors du Front populaire notamment. La Commune est alors politiquement vivante. Après le chant du cygne du centenaire (1971), vient le temps de l’apaisement et du déclin. Mais si la Commune peine à mobiliser aujourd’hui, son mythe apparaît indéracinable et ressurgit ponctuellement dans le champ politique, parfois avec force.

Éric Fournier : agrégé et docteur en histoire, Éric Fournier (né en 1975) enseigne en lycée depuis une quinzaine d’années. Il est l’auteur de Paris en ruines. Du Paris haussmannien au Paris communard (Imago, 2007) ; La Cité du sang. Les bouchers de La Villette contre Dreyfus (Libertalia, 2008) ; La Belle Juive. D’Ivanhoé à la Shoah (Champ Vallon, 2011).

Quentin Deluermoz est Maître de conférence en histoire à l’université PARIS 13/Nord (CRESC). Il travaille sur l’histoire sociale et culturelle des ordres et des désordres au XIXème siècle, à travers notamment deux chantiers : les relations police-société dans les grandes capitales occidentales et coloniales d’une parts ; le moment communard de l’autre (expérience, administration, rapport à la violence).

Il a récemment publié l’Histoire de la France contemporaine, t. III. Le Crépuscule des révolutions: (1848-1871) aux editions du Seuil et il a egalement édité ou publié : les Chroniques du Paris apache, édition et présentation de deux récits autobiographiques, La Médaille de mort du gardien de la paix Eugène Corsy (1905) et Les Mémoires de Casque d’Or (1902), Paris, Editions du Mercure de France, 2008 ; « Norbert Elias et le XXe siècle : le processus de civilisation à l’épreuve », numéro spécial de la revue Vingtième Siècle. Revue d’histoire, n°106, avril 2010 ; et plus recement Il a aussi publié sa thèse, Policiers dans la ville. La construction d’un ordre public à Paris (1854-1914)

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