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Fanny Michaëlis / Géante / Editions Cornelius / Lancement & concert

Dimanche 26 mai à partir de 17h, dédicace de Géante de Fanny Michaëlis suivie d’un concert des Fatherkid.

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Géante

L’univers déprimant d’une banlieue ordinaire : des grilles, des barreaux, des dunes de ciment, un Bel Est qui n’est qu’une gare de RER, et pour tout géant, un centre commercial. C’est dans ce dé-cor désolé que des adolescents maladroits, Véra, Agnès et Abel, jouent l’éternel drame du triangle amoureux. Véra voudrait ne plus être une victime. Elle aime-rait se raser la tête, exhiber des cicatrices et puisque les gens aient peur d’elle. Mais dès qu’elle ouvre la bouche, elle rougit et son désir, refoulé, reste désespérément muet. Sur le chemin du lycée, elle croise un homme à capuche qui brandit un couteau et exhibe un long sexe blafard, des amazones inquiétantes qui dansent parmi les collines de béton… Ces person- nages fantasmés la hantent et la tourmentent. La jeune fille avance à tâtons dans un monde où réalité et rêve se superposent et se confondent. Son imaginaire transforme le métro en un souter-rain fantastique et peuple le paysage de vulves et de pénis. Prenant tour à tour des allures de conte pour enfants pas sages et de cauchemar freudien, le récit déploie des images cruelles et mystérieuses, qui évoquent l’esthétique des miniatures orientales ou l’ambiance hypnotique de La Nuit du chasseur. Poursuivant une œuvre singulière et sensible, Fanny Michaëlis signe avec Géante un nouveau conte fantastique inclassable et foisonnant.

Bio

Fanny Michaëlis joue de la batterie. La ressemblance avec Moe Tucker s’arrête là. En 1983, autour de son berceau, c’est un beau pugilat. Les fées se bousculent, des talents plein les bras. Danseuse étoile, prima donna, reine du septième art, grande dame du théâtre, tout est possible ! Fanny commence par brûler les planches puis monte à l’assaut de l’école des Beaux-Arts. De cette aventure, elle sort indemne et bien décidée à tour-ner le dos à un grand avenir de peintre.

En quelques enjambées, ses bottes de sept lieues l’amènent à Bruxelles. Là, Saint-Luc la prend sous sa protection et lui révèle les arcanes et les sortilèges de la bande dessinée. Quand Fanny revient à Paris, elle ramène dans ses bagages un petit peuple de créatures étranges,  échappées du monde des rêves. À Paris, on la voit danser avec les United Dead Artists et mener le sabbat, en frappant caisse claire et cymbales pour Fatherkid. En 2009, elle s’envole pour le Pays Imaginaire des petites filles perdues et met en images le conte cruel de Marion Aubert, Les Orphelines. Puis elleprend par la main une autre enfant triste, Peggy Lee ( chez BD Music ), pour la guider, à travers le miroir, dans son univers feutré et cruel. L’atmosphère magique et inquiétante de ses dessins se répand, telle une fièvre maligne, à travers la presse et l’édition. En 2011, les éditions Cornélius succombent à leur tour…

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Article 11 numéro 12 / Lancement

Samedi 25 mai à partir de 18h, lancement de Article 11 numéro 12 !

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Photos de Lémi et Lou

Dans ce pétaradant 12e numéro, on visitera une usine autogérée argentine qui a su faire la nique à son patron voyou (p. 3) ; on croisera la route de « Giacu », camarade imaginaire du Val de Suse (p. 7) ; on filera un coup de main maladroit aux joyeux défricheurs de la ferme de l’Oseraie (p. 9) ; on évoquera la folie boursière et l’âcre sueur des traders (p. 13) ; on sortira nos masques de chimpanzé pour dire non à la vie synthétique (p. 16) ; on apprendra comment Israël réinvente la guerre en Palestine (p. 26) ; on reviendra dans les territoires occupés, un film sous le bras (p. 28) ; on saluera – une fois n’est pas coutume – la courageuse action de théologiens catholiques en Amérique latine (p. 30) ; on revisitera la Révolution française à l’aune de ses enseignements féministes (p. 34) ; et on se fadera joyeusement la lecture de croustillantes chroniques de société, de passionnants aperçus historiques et de belles envolées littéraires ; quant aux images, elles rythmeront avec allégresse notre lecture (peut-être finiront-elles découpées et punaisées ?) – puis on ira tous guincher comme des damnés en brandissant nos poings bleus ; twist & shout.

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Miguelanxo Prado / Ardalen / Editions Casterman / Lancement et signature

Samedi 25 mai de 14h à 16h, invité au Festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo, Prado sera de passage au Monte-en-l’air pour une rencontre exceptionnelle.

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Chamboulée dans sa vie personnelle et professionnelle, Sabela se rend dans un village des montagnes de Galice, sur les traces d’un ami de sa famille. Mais sur place, sa rencontre amicale avec un vieil homme solitaire, Fidel, va bientôt bouleverser les projets de la jeune femme. En dépit de l’hostilité et de la jalousie de certains villageois alentour, l’un et l’autre en viennent rapidement à s’échanger confidences et souvenirs. Leurs récits s’entremêlent et la mémoire impétueuse de Fidel, qui invoque souvent l’univers coloré de Cuba, semble parfois acquérir la texture du réel : l’évocation de sa fiancée d’autrefois Rosalia, de son ami Ramon disparu dans un naufrage, d’une mystérieuse fée qui lui fait écouter la mer dans un coquillage, et jusqu’à ses visions du chant des baleines, qui lui apparaissent parfois à l’orée de la forêt, poussées par le vent…
Rythmée par des visions oniriques et de nombreuses réminiscences du passé, la relation affectueuse et fusionnelle de Sabela et Fidel gagnera en intensité et en richesse jusqu’à la mort du vieil homme. Sabela, alors, sera devenue pour de bon l’héritière de sa mémoire – et peut-être un peu de ses rêves.
Une méditation poétique et souvent émouvante sur la mémoire – et un roman graphique envoûtant où s’exprime sans retenue la touche unique de Prado.

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Mathilde Monier & François Olislaeger / Mathilde : danser après tout / Editions Denoel / Lancement

Vendredi 24 mai à partir de 18h30, dédicace de François Olislaeger.

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François Olislaeger rencontre Mathilde Monnier. Il voudrait qu’elle lui apprenne à danser. Elle lui propose de faire une bande dessinée. Au fil des planches, une grande chorégraphe offre une surprenante master class.

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Ghérasim Luca / L’extrême-Occidentale / Editions Corti / Lancement

Jeudi 23 mai à 19h,  à l’occasion de la parution de L’extrême-Occidentale de Ghérasim Luca  publié aux éditions Corti, des lectures seront données. Patrick Beurard-Valdoyde lira son texte “Ghérasim après Gherasim”. Brigitte Goffart et Gérald Auclin interprèteront des poèmes de Ghérasim Luca.

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L’extrême-Occidentale Sept rituels illustrés par Jean Arp, Victor Brauner, Max Ernst, Jacques Herold, Wifredi Lam, Matta, Dorothea Tanning-

Écrits en 1954 – peu de temps après l’arrivée en France de Ghérasim Luca et la publication de son recueil Héros Limite au Soleil Noir –, les « sept rituels » qui composent L’extrême-Occidentale sont, quoique méconnus, des textes-clefs dans son œuvre.

C’est en tirage limité qu’ils ont été publiés en 1961 aux Éditions Meyer de Lausanne, chacun illustré par un peintre majeur du surréalisme – sept gravures dont cette édition offre des reproductions regroupées dans un cahier couleur.

Ces textes se présentent comme des arguments de ballets qui décrivent avec minutie, à destination des amoureux, des performances de « culture métaphysique », à la fois sacrées et sacrilèges, pour faire « danser et entrer en transcendance » énergie, formes et corps.

Avec ces sept rituels d’Extrême-Occident – cérémonies proprement alchimiques, érotiques et ésotériques, célébrées dans « la joie de l’égarement » –, Ghérasim Luca invite le lecteur à partager « l’insurrectionnel plaisir de franchir en toute sécurité la distance du signe à l’acte et de réintégrer ainsi, en le réinventant, l’amour à la thaumaturgie ».

Du même auteur chez Corti : Le chant de la carpe ; Héros-limite ; Paralipomènes ; Théâtre de bouche ; La proie s’ombre ; L’inventeur de l’amour ; La Voici la voix silanxieuse ; Levée d’écrou ; CD Ghérasim Luca par Ghérasim Luca (Double CD) ; Comment s’en sortir sans sortir (DVD) ; Sept slogans ontophoniques.

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Frédéric Marais / Ephémère / Editions Les Fourmis rouges / Lancement

Mercredi 22 mai à partir de 19h

fourmis

Insecte fragile et gracieux, l’éphémère n’existe que pour être mangé. Il n’a même pas de bouche : inutile qu’il se nourrisse, juste le temps de se reproduire et c’est l’heure de mourir…

Mais l’un d’entre eux, méprisant les prédateurs tapis dans chaque page, veut prendre en main son destin. On suit ce super-héros éphémère qu’on imagine immortel. Las, la fin nous ramène à la dure réalité de tous les êtres vivants. Mais qu’il est bon de savoir qu’on peut avoir une vie riche et bien remplie en oubliant qu’on finira peut-être… sous une bouse de vache. Une façon bien joyeuse d’aborder les questions existentielles, chères aux enfants, de la mort et du sens de la vie.

Frédéric Marais : né le samedi 1er mai 1965,
il fut élève de la peintre Vera Braun Lengyel de 1973 à 1983, passa un bac histoire de l’art
puis étudia les arts graphiques à l’école Penninghen et à l’ECV (Ecole de Communication Visuelle). Il est directeur artistique
en agence de publicité depuis 1988 et auteur illustrateur depuis quelques mois.