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Antoine Bernhart / Nacht Schlacht / Vernissage

Jeudi 20 février à partir de 18h30, à l’occasion de la publication de Nacht Schlacht aux éditions Re-Surgo (ex Bongoût), Le Monte-en-l’air reçoit Antoine Bernhart, le maître de l’horreur, pour une exposition exceptionnelle. Ames sensibles et mineurs s’abstenir !

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Meurtres, viols, mutilations en tous genres, zoophilie, coprophagie… Le catalogue d’actes de barbarie proposé par Antoine Bernhart est-il soluble dans le champ de l’art contemporain ? Membre du groupe néo-surréaliste Phases dès 1968, Antoine Bernhart finira par se faire exclure du mouvement quelques années plus tard au prétexte que ses délires pornographiques seraient trop extrêmes.

Antoine Bernhart va alors évoluer dans des sphères alternatives à l’art officiel et de ses institutions, et intégrer un vaste réseau de dessinateurs issus de la contre-culture, et plus particulièrement, des mouvances punk, en réalisant, par exemple, posters et flyers pour des groupes de psychobilly comme les Cramps ou les Meteor. Il est important de noter que le punk français a laissé une marque durable sur la culture occidentale dans son ensemble non pas tant, comme c’est le cas aux États-Unis, en Angleterre ou en Allemagne, sur un plan musical et stylistique, que sur un plan graphique. Ainsi, le collectif Bazooka, dont les stratégies d’infiltration post-situationnistes leur permettront de jouer au cheval de Troie tant au travers des pages de quotidiens généralistes comme Libération, que de revues mensuelles spécialisées comme Actuel. Et encore, des publications à la diffusion volontairement limitée, comme Elles sont de sortie, animées par Pascal Doury et Bruno Richard, dont les héritiers directs se réunissent aujourd’hui à Marseille autour du Dernier cri.
Autre territoire de réception, très loin de chez nous, qui accueillera avec enthousiasme les dessins d’Antoiner Bernhart, celui de l’Eroguro, mouvance underground japonaise qui se traduit grossièrement par « l’exaltation du sexe grotesque et cruel ». Ce mouvement, tant littéraire, que théâtral (avec ses spectacles grand-guignolesques où de jeunes femmes dénudées font mine de s’éventrer devant un parterre haletant), que graphique, est en phase de sortir de sa clandestinité avec, par exemple les traductions récentes en français des sublimes mangas de Suehiro Maruo, qui jusqu’à récemment s’échangeaient en Occident sous le manteau.

Antoine Bernhart est né en 1950 à Strasbourg où il vit.

http://www.antoine-b.com/

http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2012/04/sexe-et-torture-linvention-du-sublime.html

http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2008/09/dans-la-fort-la.html

http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2009/12/du-peintre-français-antoine-bernhart-on-pourrait-penser-que-sil-ne-peignait-pas-il-serait-tueur-en-série-une-sublime.html#more

http://www.mamco.ch/artistes_fichiers/B/bernhart.html

http://musee-erotisme.fr/fr/expositions-erotisme/archives-musee-erotisme-paris/item/88-antoine-bernhart.html#.Uvs91s5pYY4

http://www.paris-art.com/exposition-art-contemporain/dans-la-foret-aux-chemins-qui-se-nouent/bernhart-antoine/13486.html#haut

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