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Laure Limongi / Ensuite, j’ai rêvé de papayes et de bananes / Graphisme de Fanette Mellier / Éditions Le Monte-en-l’air / Lancement & exposition

Mercredi 11 mars à partir de 19h, nous ne sommes pas peu fiers de clôturer la résidence L’HOSPITALITÉ de Laure Limongi avec le lancement du livre Ensuite, j’ai rêvé de papayes et de bananes, texte de Laure -graphisme de Fanette Mellier- publié aux éditions Le Monte-en-l’air, le tout accompagné d’une exposition de Fanette.

Ensuite, j’ai rêvé de papayes et de bananes, une rencontre entre l’écrivain Laure Limongi & la graphiste Fanette Mellier, un moment de littérature design qui parle de robots & de langage…

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Le texte : dans le monde créé par ce récit, les hommes coexistent avec des androïdes intelligents. Ensuite, j’ai rêvé de papayes et de bananes raconte en particulier l’histoire de l’un de ces robots ingénieux, Silvio, qui, au contact de celle qui n’aime pas être appelée sa « propriétaire » ou son « maître » – et qui semble un double de l’écrivain –, apprend peu à peu à comprendre le monde dans lequel il évolue. Silvio est incité à ne pas servir docilement l’être humain et à devenir autonome. Les goûts qu’il se forge l’amènent à s’intéresser au domaine de la linguistique. Plus précisément, constatant qu’une grande partie des langues créées par les humains disparaissent, ne comprenant pas cette perte, il décide à la fois de mémoriser les données existantes sur les langues éteintes, de sauver les langues en voie de disparition, et de créer un langage. Le robot, sorte de « bon sauvage » des temps futurs, fidèle à la tradition des Lumières, considère l’humanité, son génie, ses manquements, avec tendresse et perplexité. Il est en contact permanent avec la communauté de ses pairs dont certains sont bien plus critiques vis-à-vis des hommes. Le duo formé par le robot Silvio et l’humaine qu’il observe – et qui l’observe – souligne, avec humour et émotion, la fragilité de la condition humaine.

Au-delà, le livre s’interroge sur les modes possibles de coexistence entre hommes et machines intelligentes. Mais aussi sur les rapports entre intelligence et pouvoir : l’intelligence doit-elle, absolument, être dominatrice ? La richesse n’est-elle pas davantage d’aller contre l’uniformisation et de permettre à de multiples cultures de se développer ?

Le graphisme : ce livre n’est pas relié. Il prend néanmoins corps par la magie des plis, déplis et replis, et peut se déployer dans l’espace. Il invite ainsi à une lecture déployée, une lecture de résistance. En affirmant fort sa matérialité iconoclaste, il fait écho aux langues qui disparaissent. Les six rabats de la jaquette-couverture invitent à un jeu de composition/décomposition avec le mystérieux titre du livre. Imprimée sur un papier martelé coloré de vert pastel fluorescent, le titre déconstruit sera imprimé en dorure à chaud miroir.

Le corps du livre (ses pages intérieures) est un dépliant accordéon horizontal, la lecture suit le fil d’une pagination zig-zag. Le papier est un offset classique, imprimé en un ton direct (Pantone 72).

La liste des langues récemment disparues est traitée en annexe comme un dépliant accordéon vertical, une liste se déployant en boucle. Le papier est un bristol vert amande, imprimé en pourpre fluorescent.

Un dos est néanmoins ménagé afin que cette proposition de lecture sans fin trouve sa place au sein des rayonnages.

LAURE LIMONGI : dernier livre paru : Soliste, roman évoquant le pianiste Glenn Gould (Inculte, 2013), pendant à son livre Fonction Elvis (Éditions Léo Scheer, 2006) aux accents plus rock. Outre d’autres fictions et de nombreux textes en revues, elle a également publié un essai littéraire, Indociles (Éditions Léo Scheer, 2012), évoquant les écrivains Denis Roche, Hélène Bessette, Kathy Acker & B.S. Johnson. Elle donne de nombreuses lectures publiques, musicales, performances et conférences en France et à l’étranger. Éditrice, Laure Limongi a créé et dirige Laureli – une soixantaine de titres parus. Elle enseigne également la création littéraire à l’école supérieure d’art du Havre, au sein du premier Master de création littéraire créé en France.

Le site de Laure ici

FANETTE MELLIER est une graphiste française. Spécialiste du graphisme imprimé, elle répond à des commandes, souvent atypiques, dans le domaine culturel (création d’une typographie pour le dernier long métrage de Riad Sattouf, graphisme d’un ouvrage inédit pour l’Imprimerie Nationale…). Ses travaux graphiques sont actuellement présentés au Musée des Arts Décoratifs dans l’exposition Recto Verso.Fanette Mellier a été pensionnaire de la Villa Médicis en 2012, et elle est membre de l’Alliance Graphique Internationale.

Fanette Mellier et Laure Limongi ont déjà collaboré précédemmentnotamment à travers la publication du livre Le Travail de rivière (Dissonances/Pôle graphique de la ville de Chaumont, 2009) mais aussi dans le cadre de “déambulations typographiques & poétiques” à Chaumont, Fontenay-sous-Bois et Nantes.

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Thomas A. Edison / Le Royaume de l’au-delà / Éditions Jérôme Millon avec François Angelier, Pacôme Thiellement & Philippe Baudouin

Mardi 10 mars à 18h, rencontre avec Pacôme Thiellement, François Angelier & Philippe Baudouin à l’occasion de la publication de Le Royaume de l’au-delà de Thomas A. Edison aux éditions Jérôme Millon.

La présentation sera suivie de la diffusion du reportage “Envoyé spectral”, réalisé par Philippe Baudouin pour ARTE Radio.

pac
— Parution le 5 mars 2015 —

Thomas Alva Edison
LE ROYAUME DE L’AU-DELA

Précédé de Machines nécrophoniques par Philippe Baudouin

« J’ai cherché à construire un appareil scientifique, permettant aux morts, si la chose est possible, d’entrer en relation avec nous ». Thomas Edison

Après avoir déposé ses 1093 brevets dont la lampe à incandescence, la pile alcaline, la chaise électrique ou le phonographe, l’inventeur Thomas Edison (1847-1931) cherchait à mettre au point une machine à communiquer avec les morts. Alors que la plupart de ses biographes ont exploré les moindres détails de son œuvre, ils restent silencieux sur les expérimentations que mena Edison durant les 10 dernières années de sa vie autour des phénomènes occultes. Quel fut son projet inachevé de “nécrophone” ?

Longtemps oublié et méconnu, Le Royaume de l’au-delà est l’unique texte de Thomas A. Edison rassemblant ses recherches dans le domaine des sciences psychiques.

Les notes d’Edison, présentées sous 6 chapitres, sont précédées d’un essai intitulé Machine nécrophoniques, de Philippe Baudouin, chargé de réalisation à France Culture et philosophe. Ce texte nous renseigne sur le contexte historique, et analyse les enjeux et les portées du texte d’Edison, tout en nous éclairant sur sa place et son importance dans le parcours du célèbre inventeur.

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Olivier Apert / Women : une anthologie bilingue de la poésie féminine des États-Unis au XXe siècle / Éditions Le temps des cerises

Dimanche 8 mars à 18h, rencontre et lecture bilingue avec Olivier Apert autour de l’anthologie “Women” publié au Temps des cerises , une anthologie bilingue de la poésie féminine des Etats-Unis au XXe siècle.

temps des cerises

Avec des poèmes de Mina Loy, Jean Valentine, Josephine Miles, Alta, Amy Lowell, Kay Boyle, Elizabeth Bishop, Sylvia Plath, Janine Canan, Gwendolyne Brooks, Elinor Nauen, Marianne Moore, Diane wakoski, Marge Piercy, Muriel Rukeyser, Denise Levertov, Jane Cooper, Edna St Vincent Millay, Dorothy Parker, Christy Sheffield Sanford, Adrienne Rich, Sonia Sanchez, Laura Chester, Tess Gallagher, Joanne Kyger, Gertrude Stein, Anne Sexton, Maureen Owew, Leslie Scalapino, Candace Chacona, Jessica Hagedorn, Djuna Barnes, Bernadette Mayer.

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Le cafard hérétique numéro 5 / Lancement

 Samedi 7 Mars de 18h30 à 21 h  Le Cafard Hérétique présente son numéro 5 : lectures, rencontre avec les auteurs, etc

cafardPlus d’infos sur ce numéro ici 

Le Cafard Hérétique est une revue d’expression littéraire indépendante, dirigée par Mike Kasprzak, dont la ligne éditoriale a toujours été la suivante : du lourd, du dérangeant, du vif, de l’hérétique ! Au sommaire figurent des nouvelles, des poèmes, des objets hybrides et fulgurants. Une revue pleine de guerre, de beauté sale, de larmes de sang et d’amours déchirantes.

Au sommaire des 144 pages de ce numéro 5 : Léonel Houssam – Livernais – Mike Kasprzak – Pierre Denan – C. Von Corda – Tom Buron – Christophe Gerbaud – Yugo Drillski – Gabrielle Jarzynski – Isaiah Ory – Le Chux – Marc Bruimaud – M.K. Sabir – Comte Saltykov – Douglas Majnun – Chloé Alifax – Lillian Fornaud – Christophe Bregaint

Edito :

« Nous connaîtrons des moments de peur, de lâcheté, de soumission, ou de désespoir.
Nous connaîtrons des morts récurrentes et nous renaîtrons systématiquement dans un enfer de cendres et de solitude.
Nous verrons notre chair se détacher de nos os cadavériques. Nous verrons nos cellules cancéreuses pleines de cruauté et d’indifférence fanfaronner sous nos yeux.
Nous verrons des armées de lépreux s’automutiler et déambuler sinistrement en attendant un courroux divin. Nous verrons le monde plonger et se perdre dans un chaos total.
Nous verrons des murs de sang s’abattre sur nos quotidiens mesquins et fatalistes.
Nous verrons le ciel cracher des larmes et des morts dans une tranquillité inquiétante.
Nous verrons notre existence s’étioler.
Nous verrons notre courage dépérir.
Nous verrons notre volonté s’étouffer.

Nous verrons tout cela.
Nous verrons tout cela mais nous continuerons d’être la voix d’une liberté totale et sans concession.
Nous continuerons à laisser la vie s’exprimer. La vie dans tout ce qu’elle a de plus terrible et de sauvage. Dans sa violence. Dans sa colère. Dans sa folie. Dans sa sensualité. Dans sa guerre. Dans sa liberté. Dans sa frénésie la plus pure.

Nous continuerons sans relâche, sans doute, sans peur, sans lâcheté.
Nous continuerons car nous ne pouvons et ne voulons faire autrement.
Nous continuerons car nous ne sommes finalement que des vecteurs de liberté.

Alors, lecteurs, lectrices, que la vie continue.

Que la vie hurle. »

Seront également disponibles les premiers numéros du Cafard Hérétique, avec des textes, entre autres de Régis Clinquart, Claire Barré, Jacques Cauda, Johann Zarca, …

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L’AMOUR # 2 / Vernissage & Exposition

Jeudi 5 mars à partir de 18h30, vernissage de l’exposition de L’AMOUR – maxi team -.

Douze copains issus d’une promo de l’école Estienne en Illustration. Désormais éparpillés dans diverses contrées, ils ont décidé de réunir leurs éclectismes à travers une publication par an – challenge accepté –

Des artifices d’une planète fantastique obsolète, ils plongent désormais dans les abîmes de notre sous sol pour dévoiler la pierre sacrée.amour— L’AMOUR#2 –monolithe de l’extrême imaginé par —
Zéphir – Maeva Spzirglas – Hugo Ruyant – Ariane Hugues – Santiago Garcia Velez – Adèle Verlinden – Maxime Sabourin – Léa Himmelfarb – Margaux Dinam – Lola Quéré – Pauline Hébert et Clémentine L’Heryenat

 

 

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Carole Fives / C’est dimanche et je n’y suis pour rien + Camille Claudel, la vie jeune / Editions Gallimard/L’arbalète & Invenit / Lancements et lectures

Mercredi 4 mars à partir de 18h30, rencontre et lectures avec Carole Five et ses invités à l’occasion d’une double actualité C’est dimanche et je n’y suis pour rien publié aux éditions L’arbalète Gallimard & Camille Claudel, la vie jeune aux éditions Invenit

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C’est dimanche et je n’y suis pour rien

Peintre de formation, Léonore a cessé de peindre pour enseigner. À plus de quarante ans, elle n’a pas créé la grande œuvre dont elle rêvait, n’a ni famille ni enfant. Du jour au lendemain, elle décide de s’envoler vers le Portugal, le pays de José, son premier amour, disparu tragiquement à dix-neuf ans, disparition dont elle se sent encore aujourd’hui responsable.
Dans ce récit raconté au jour le jour, Carole Fives parvient à retranscrire, avec humour et sensibilité, la fragilité de nos existences, tout en évoquant, avec beaucoup de pudeur, le destin ordinaire d’une famille d’immigrés, s’installant en France dans les années soixante-dix.

Camille Claudel, la vie jeune

Admirée, observée, ignorée, parfois même dénigrée, La petite châtelaine de Camille Claudel devient, sous la plume de Carole Fives, le point de croisement de destinées particulières. Qu’ils soient chercheur, future mère ou étudiant en art, les personnages qu’elle anime sont saisis dans leur vie par cette muette figure de marbre blanc. Interrogeant d’une part le statut de la femme, du couple et de la famille, d’autre part le rapport au musée, l’auteure nous livre un arc-en-ciel de réactions ; dans ces différentes interprétations, elle permet à chacun de s’éprouver face au marbre de l’artiste maudite et d’établir son propre rapport à l’enfance, comme à l’art.

Aux frontières de l’autofiction, Carole Fives donne ici à lire un texte polyphonique, iconoclaste, à l’écriture taillée dans la parole.

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Mathieu Lefèvre & Jérémy Piningre / Tonic / L’Association / Lancement

Vendredi 27 février à 18h30, rencontre avec Mathieu Lefèvre & Jérémy Piningre à l’occasion de la publication de Tonic à l’Association.

tonicTonic aime à grande vitesse. Amoureux pressant et éconduit, accompagné de son ami Fail, il poursuit sa bien-aimée qui n’a de cesse de s’échapper. Dans ce récit virevoltant et enlevé qui emprunte l’esthétique des jeux d’arcades, les planches s’enchaînent à vive allure, à chaque fois ponctuées par l apparition de cette fameuse fille qui joue à « suis moi, je te fuis ». Jérémy Piningre et Mathieu Lefèvre, diplômés des Arts Décoratifs de Strasbourg et que l’on a pu déjà apercevoir dans la revue Belles Illustrations, signent un récit haletant qui ne devrait pas manquer de marquer les esprits.

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La guerre d’Algérie à l’écran : entre cinéma, livre et photo par Federico Rossin

Jeudi 19 février à 18h30, lecture/­projection croisée de L’Algérie de Dirk Alvermann et de Algérie en Flamme de René Vautier par Federico Rossin.

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Est-ce qu’on peut projeter un livre de photos comme si c’était un film? Est-­ce qu’on
peut formuler l’hypothèse que la mise en pages par le photographe soit l’équivalent du
montage au cinéma par le réalisateur ? Est­-ce qu’on peut penser la chambre noire comme l’homologue de la table du montage ? Est-­ce qu’on peut comparer un livre de photos avec des images en mouvement ?

Le protest photo book de Dirk Alvermann L’Algérie (1960) est une tentative réussie de création de l’image d’un peuple en lutte. Alvermann n’avait que dix-­huit ans quand il réussi à passer la frontière tunisienne pour rejoindre l’Armée de libération algérienne, avec l’idée de documenter les événements en cours pour dynamiter une fois pour toutes le photo­journalisme européen asservi à la France colonialiste. Son livre n’est pas un recueil d’images mais une narration cinématique dans laquelle le montage occupe une place de choix, dans une mise en page moderne, sans texte ni légende explicative.

Alvermann, construisant l’ouvrage en séquences et répétitions, donne enfin un visage au peuple algérien et pas seulement à son armée : hommes, femmes, personnes âgées et enfants sont les protagonistes d’une insurrection générale qui affecte l’ensemble de la société et ses classes : un livre­-outil, un vrai livre-­molotov.

À coté de ce livre magnifique on voudrait rendre hommage à un homme qui a lutté toute sa vie pour le peuple algérien : René Vautier, les plus grand cinéaste militant français, qui nous a quitté en début d’année. Son film Algérie en flamme vient d’être finalement édité en dvd dans un coffret d’importance historique. Vivement ces films, après soixante ans de censure…

Dirk Alvermann, L’Algérie, Steidl, 2012
René Vautier en Algérie. 15 films 1954­1988, Les Mutins de Pangée, 2014