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FIELDS magazine / Lancement

Jeudi 11 juin à 18h30, lancement de Fields magazine.

fieldsBerlin, 28 Mai 2015 – FIELDS Creatives lance FIELDS Magazine, le premier magazine qui voit le monde à travers les yeux des Third Culture Kids, TCK, global nomads ou encore appelés « Enfants de la  Troisième Culture ».

La sociologue américaine Ruth Hill Useem a été la première à utiliser ce terme, dans les années 50. Il désigne les individus ayant passé une partie significative de leur enfance et/ou de leur adolescence dans un ou plusieurs pays autre(s) que celui de leurs parents (immigration, exil, adoption internationale).

FIELDS Magazine est un trimestriel bilingue, français, anglais et une plate-forme multimédia sur les activistes et le contexte dans lequel ils évoluent. Nous savons que l’inspiration est partout. Le monde vu par les grands nomades.

À travers nos 224 pages, nous souhaitons vous placer, au coeur de révolutions pacifiques, de la réinvention de la solidarité et d’une créativité flamboyante. Nous voulons poser des questions dérangent et explorer des solutions pour que notre monde retombe sur ses pieds.

FIELDS a également une forte mission sociale. Pour chaque numéro vendu, un numéro est donné à une bibliothèque scolaire ou universitaire défavorisée dans le monde, ceci grâce à nos partenaires locaux.

Avec des contributeurs talentueux : écrivains, photographes, illustrateurs, chercheurs, nous racontons les histoires de ceux et celles qui nous poussent vers

une réflexion plurielle et bousculent l’ordre établi. Nous sommes passionnés par notre contenu. Nous prônons une photographie parlante, des articles bien documentés et une identité visuelle forte. FIELDS est « as smart as beautiful » (aussi intelligent que beau).

Les lecteurs de FIELDS apprécient la pluralité des points de vue. Ils travaillent dans les capitales du monde mais aussi dans des régions éloignées et des environnements difficiles.

Urbains et passionnés par la nature, aguerris, critiques, avec un engagement soutenu pour le changement social. Ils estiment que le monde ne peut continuer à être raconté qu’à travers le seul prisme occidental.

Dans ce numéro sur les CLANS, des militants de la Papouasie occidentale à la Mauritanie réclament le respect de leur identité et vous demandent d’agir. Vous y retrouverez: Benny Wenda, leader du mouvement pour la libération de la Papouasie Occidentale, Mariem Cheikh et Balla Touré deux militants anti-esclavagistes mauritaniens, les travaux photographiques exceptionnels de Joana Choumali, Selim Harbi, Fabrice Monteiro, Hoda Ashfar, Eric Lafforgue…

Prix : 15 euros disponible sur fieldsmag.com

 

FIELDS est un magazine indépendant, sans publicité (pour le moment) et qui pour continuer cette belle aventure s’autofinancera uniquement grâce aux ventes du magazine. Nous comptons vraiment sur nos lecteurs pour passer le mot! Parlez de FIELDS à votre libraire préféré, vos amis et collègues…

FIELDS  est édité par FIELDS Creatives, basé à Berlin, Allemagne.

Contacts : Concernant contenu éditorial : Saran Koly fondatrice et rédactrice en chef saran@fieldsmag.com

Toute autre information : hello@fieldsmag.com

 

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Michele Serra / Les affalés / Flammarion / Rencontre

serraMardi 9 juin à 18h30 à l’occasion de la publication des Affalés aux éditions Flammarion, rencontre avec Michele Serra.

Ils s’endorment quand le reste du monde est éveillé et ils veillent quand le reste du monde dort. Opèrent une mue. Se renferment dans leur bulle. Génération Affalés. Des enfants devenus adolescents, des enfants déjà grands. Avec, entre leur parents et eux, un fossé générationnel.

L’éditorialiste et écrivain italien Michele Serra, lui-même père d’un adolescent, s’empare de ce sujet universel avec humour.

Comment ce baby boomer qui s’est en son temps battu pour exister face à son père peut-il se retrouver de l’autre côté du mur ? Comment et quand est-ce arrivé ? L’invitation désespérée d’une promenade en montagne qu’il réitère à son fils suffira-t-elle à les faire se retrouver ?

Tantôt texte comique tantôt roman d’aventure, Les Affalés est une histoire de colère, d’amour et de mélancolie. Mais c’est surtout un hommage à toute une génération d’affalés qui, dans cette posture, voient peut-être des choses que les autres ont cessé de voir.

Michele Serra est né à Rome en 1954. Collaborateur à la Repubblica et à l’Espresso, il est également l’auteur de pièces de théâtre, de recueils de nouvelles et de poésies. Les Affalés est son premier livre publié en France.

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Laurent Colomb / Autochtonies / Editions de l’Amandier / Lecture

Dimanche 7 juin à 17h lecture et rencontre avec  Laurent Colomb à l’occasion de la publication d’Autochtonies publié aux éditions de l’Amandier.

Autochtonies

Interrogeant les facultés d’hybridation de la langue française au contact des primo-arrivants Autochtonies est avant tout un recueil de textes sonores et « étrangement » poétiques qui a d’ailleurs donné lieu à une performance vocale et multimedia de Laurent Colomb et Antoine Denize.

Né en 2012 d’une résidence d’écriture à la Maison des Femmes d’Asnières-sur-Seine le recueil comporte une cinquantaine de monologues en français embryonnaire, métissés d’exclamations. L’altérité du langage parlé se mêle à l’identité féminine où le français s’apprend comme une synthèse de mots migrants et tout à la fois un instrument vital d’émancipation. L’ouvarge montre comment les populations migrantes apprivoisent notre culture à travers notre langue et comment elle contribuent, parfois contre son gré, à la faire évoluer…

Autochtonies couv 2 - copie

Extrait : 1. Coumanenfan

Jo soui coumanenfan. Coumcheparlpa le français bian jamais jo sor tout seul. Y a mon mari touchour y a mon mari ou y a ma fille qui parle moa. Jo soui bian bian tout seul enfermé la voila coumanenfan. Coumcheparlpa bian toucheur l’medsin y domand ma fille quoi quesque ché malat. Coumssa josoui coumazandicapi qui parle. Touchour chicoute
jamais jo parle. C’est ma fille quoiqui parle por moa. Si dour, si dour de pas parle bian coumssa. Ma parole lé pas soulide lé cassé coumazandicapi. Touchour tout seul à la mizon, jamais dior. Dior y a troudmond pour moa ou y a les parole di gens comprend pas. Ma parole lé pas soulide la voila vriment li trop cassé. Alour si dour sortir tout seul. Y a
mon mari touchour qui parle moa jicoute la voila. Jicoute y domand rian coumanenfan. Piti y tout seul enfermé la voila coummalat. Jo soui pas malat quoi quesque c’est ma parole lé cassé pas moa !? Alour jicoute touchour. Si dour pour quesque jo soui pas parle bian bian. La voila enfermé coumazandicapi. Vriment la parole si la main y li pieds por moa. Coum y lé pas soulide bian bian jamais jo parle. Touchour jo marche avec li pieds do ma fille y ji prend avec la doigts do mon mari.
Laurent Colomb, né en 1968, est auteur et metteur en scène. Ayant passé son enfance à Alger, il est très tôt marqué par le multilinguisme. Son champ d’exploration est l’exploitation des capacités musicales du langage.

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Virginie Rochetti et Alexandre Leger / Dessins pour rugir & Ciel rose / Solo ma non troppo

Vendredi 5 juin à 18h, les éditions solo ma non troppo, Virginie Rochetti et Alexandre Leger sont en fête ! Les deux artistes vous attendent pour boire un coup et dédicacer leurs livres de dessins tout chauds sortis du four.

Ciel rose, Alexandre Leger
Juin 2015 – 14 x 19,5 cm – 136 pages couleur – coédition solo ma non troppo et galerie Bernard Jordan / Paris-Berlin-Zurich – prix public 25 euros

Plus d’infos ici

Les dessins-poèmes d’Alexandre Leger présentés ici (trois séries de 2013 à 2015) sont issus de la convergence de plusieurs pratiques dans son travail.
En premier lieu, la récolte quotidienne des solutions de mots croisés, et l’écriture de poèmes, surgissant de ces dernières. Parallèlement, il y a la collecte de cahiers, d’écolier le plus souvent, dans lesquels des pages sont prélevées. Ensuite le dessin, qui unit ces 2 premières pratiques. Une fois collés les mots croisés, les mêmes mots sont redessinés sur la page dont certains éléments sont déployés ou masqués. Le dessin final cristallise ainsi un ensemble de gestes, rendant compte du caractère rituel de la pratique de l‘artiste.

Alexandre Leger collectionne toutes sortes de petits objets qu’il dessine ensuite, et élabore des compositions plus sophistiquées mêlant plusieurs techniques. Il est représenté par la galerie Bernard Jordan à Paris, où il vit et travaille.

Dessins pour rugir, Virginie Rochetti
Juin 2015 – 14 x 19,5 cm – 32 pages intérieures + couverture recto/verso couleur – éditions solo ma non troppo – prix public 10 euros

Plus d’infos ici 

ça gueule et ça dégoûle
ça rougit comme la vie
ça rugit raide et rapide
ça saute de feuille en fil
et à l’aiguille
ça patauge, ça danse,
ça enfile ses chaussettes rouges
o’s’cours
que tu as une grande bouche mon enfant

Virginie Rochetti mène un travail de plasticienne, mêlant peinture, performance, broderie et installation. Elle remplit ses carnets de croquis de personnages qui bougent, vocifèrent, beuglent et saignent : à la fois exutoire et première approche de ce qui formera plus tard ses compositions brodées. Elle réalise régulièrement avec la poète-plasticienne Fabienne Yvert livres d’artiste, sculptures et performances. Elle vit et travaille à Montreuil, en région parisienne.

Solo ma non troppo

Fondée par Jean Bescós et Geneviève Hergott, artistes eux-mêmes, solo ma non troppo développe son catalogue principalement autour du dessin contemporain. Partant d’une micro-production en 2007 la maison d’édition basée à Paris cherche à favoriser le dialogue entre différentes cultures et générations d’artistes, en publiant des ouvrages graphiques à mi-chemin entre le fanzine et le livre d’art.

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Canapé rouge / Exposition de Bandes-Dessinées

Jeudi 4 juin à 18h30, exposition de Bandes-Dessinées réalisées par Quentin Dufour Chloé Fleury Turcas Robin Pouch Victoria Audouard Louise Pillet Rosalie Stroesser Émilie Charia Adèle Maisonesse Adèle Raigneau Lucille Meister Marie Tuonetar Grégoire De Bernouis James Molle sous le courroux de Alessandro Tota canape

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Mathieu Brosseau / Data Transport / Editions de l’Ogre / Rencontre

Mercredi 3 juin à 19h, rencontre avec Mathieu Brosseau à l’occasion de la publication de Data Transport publié aux éditions de l’Ogre.

ogre
Quand M. est un beau jour repêché par un cargo en pleine mer, ni lui ni personne ne sait qui il est, ni ce qui l’a mené ici. Muet et amnésique, il trouve une emploi dans un service de courriers non adressés à la poste et semble progressivement recouvrer la mémoire ainsi que le langage par l’intermédiaire des lettres qu’il lit et classe toute la journée. Cette découverte de lui-même, de son histoire, celle d’un être confronté à la difficulté d’incarner à la fois son corps et son verbe, et condamné dès sa naissance à une mystérieuse seconde de retard, va le mener jusqu’à la source de ses crimes – réels ou illusoires – et de sa propre disparition.

Dans un univers éthéré et poétique, et avec une précision poétique chirurgicale, Mathieu Brosseau interroge dans Data Transport ce que la langue fait au corps. Comment reprendre corps, mémoire et langue ? Comment distinguer ce qui, dans cette reconquête de la langue et de la mémoire, appartient à l’identité ou aux lettres que lit M., sorte de Bartleby qui serait passé de l’autre côté du miroir.

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Cafard Hérétique / Lancement n°6

Vendredi 29 Mai à 18h30 – Lectures et rencontre avec les auteurs à l’occasion de la sortie de la revue Le Cafard Hérétique numéro 6

cafard
Plus d’infos sur ce numéro ici

Le Cafard Hérétique est une revue d’expression littéraire indépendante, dirigée par Mike Kasprzak, dont la ligne éditoriale a toujours été la suivante : du lourd, du dérangeant, du vif, de l’hérétique ! Au sommaire figurent des nouvelles, des poèmes, des objets hybrides et fulgurants. Une revue pleine de guerre, de beauté sale, de larmes de sang et d’amours déchirantes.

Sommaire :

Les nouveaux : Louise Sullivan, Yan Kouton, Fabien Sanchez, Charles Ségard, Euonimus Blue, et la participation exceptionnelle de Mark SaFranko (écrivain américain auteur de Hating Olivia, Dieu bénisse l’Amérique, … publié chez 13e Note Editions)

Habitués : Léonel Houssam, Heptanes Fraxion, Claire Von Corda, Douglas Majnun, Gabrielle Jarzynski, Comte Saltykov, Tom Buron, Paul Sunderland, Lillian Fornaud, Chloé Alifax, Isaiah Ory et Mike Kasprzak.

Couverture : Demelis Eric

Edito :
“Il ne s’agit pas seulement de littérature.

Il ne s’agit pas seulement d’arracher la poésie à nos hurlements. À nos déchirements. À toutes ces nuits éreintantes passées dans le désœuvrement total et dans la solitude.

Il ne suffit pas de se contenter de quelques fulgurances poétiques. De se contenter de phrases chatoyantes et fallacieuses. De se contenter de mots qui manquent souvent de sincérité et de courage.

La violence nécessaire à l’acte créatif doit être totale et permanente. Elle doit déborder l’auteur. Au quotidien. Lui laisser des marques. Des cicatrices. Des stigmates. À vie. Éternelles. Presque religieuses.
L’auteur doit donner de sa personne, il doit se faire saigner. Aucune place pour l’imposture. On parle de sang, de tripes, de chairs, données en offrande. Un acte cannibale ! Juste écraser toute sa substance et sa déraison sur la feuille. Rien d’autre. Son poison. Sa ciguë. Ses larmes.
Mais tout ça demande du travail et de l’acharnement ! Il faut apprendre à s’étriper, à se déplumer, à s’égorger. À se disséquer au scalpel de la honte !

Il ne s’agit pas seulement de littérature. Il s’agit de reconquérir l’espace insurrectif scellé dans l’écoulement du temps. Avec rage. Vigueur. Force. Se transpercer les veines et la peau. Laisser s’écouler ce qui est finalement notre nectar le plus pur. Le plus précieux. Le plus dangereux.

Il s’agit d’offrir, à travers ses propres actes, ses propres choix et sa propre folie, le jus de la vie.”

Seront également disponibles les premiers numéros du Cafard Hérétique, avec des textes, entre autres de Régis Clinquart, Claire Barré, Jacques Cauda, Johann Zarca, …

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Goldin + Senneby / Headless K. D. / Kadist Art Foundation

Jeudi 28 mai à 18h30 soirée organisée par Kadist Art Foundation pour le lancement de Headless K. D. de Goldin + Senneby 

head less

Goldin+Senneby est une structure collaborative crée par deux artistes suédois,
Simon Goldin et Jakob Senneby, accueillis en 2010 en résidence à la Kadist Art
Foundation. Goldin et Senneby collaborent depuis 2004 à des projets où ils explorent la performativité en lien avec des constructions juridiques, financières et spatiales, et leur mode d’opération dans le domaine numérique. Par leurs actions, plateformes et activités théoriques, ils réfléchissent à l’interrelation des économies virtuelles, de la théâtralité et de la narration.

Headless est un projet artistique omnivore, à plusieurs têtes, pour lequel les artistes
ont soustraité le développement à plusieurs personnages dans le roman, et à de
véritables professionnels dans la réalité : un écrivain, un géographe économiste, une
scénographe, un graphiste et même des institutions artistiques.

Headless, est une fiction publiée par le duo d’artistes Goldin + Senneby.
Dans ce roman policier, articulé autour d’un meurtre (par décapitation), le narrateur part aux Bahamas à la recherche de la société offshore “Headless Ldt”. Pour écrire cette fiction, l’écrivain anonyme engagé par Goldin+Senneby, utilise des documents envoyés par les artistes (correspondances, dossiers, enregistrements) et décrit les différentes présentations artistiques du projet qui, depuis 2007, prend la forme de conférences, de lectures, de videos et d’expositions.
Headless est donc une fiction tentaculaire que Goldin + Senneby déploient depuis 2007. Une intrigue pleine de rebondissements, d’impasses, de revirements, digne d’un Lost qui exploserait l’écran pour se manifester régulièrement en différents points du globe, parfois au grand jour et parfois derrière les portes closes, à l’abri des regards. En huit ans, elle a généré quantité de textes, documentaires, happenings, conférences. Cette “performance continue” est révélée par fragments, lors d’expositions énigmatiques, de numéros d’acteurs, de séminaires et promenades à Stockholm, Olso, Istanbul, Bergame, Sao Paulo, Londres, Toronto, Paris, comme autant de rabbit holes permettant de pénétrer ce monde parallèle ou s’enchevètrent fiction et réalité.

Goldin+Senneby est une structure collaborative crée par deux artistes suédois,
Simon Goldin et Jakob Senneby, accueillis en 2010 en résidence à la Kadist Art
Foundation.
Goldin et Senneby collaborent depuis 2004 à des projets où ils explorent la performativité en lien avec des constructions juridiques, financières et spatiales, et leur mode d’opération dans le domaine numérique. Par leurs actions, plateformes et activités théoriques, ils réfléchissent à l’interrelation des économies virtuelles, de la théâtralité et de la narration.
Headless est un projet artistique omnivore, à plusieurs têtes, pour lequel les artistes
ont soustraité le développement à plusieurs personnages dans le roman, et à de
véritables professionnels dans la réalité : un écrivain, un géographe économiste, une
scénographe, un graphiste et même des institutions artistiques.

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Revue Comment s’en sortir ? / Lancement

Mercredi 27 mai à 18h30, lancement de la revue Comment s’en sortir ?

css

Comment S’en Sortir ? (CSS) est une revue universitaire à vocation internationale basée en France. Elle est animée par un comité de rédaction, un comité de lecture et soutenue par un comité scientifique. La revue a pour ambition de développer une perspective féministe, queer et postcoloniale sur et dans les champs – disciplinaires ou indisciplinés – de la recherche.

CSS s’inscrit plus fondamentalement dans une tradition de pensée héritière des théories critiques, avec la volonté de poser à nouveaux frais la question persistante de Sarah Kofman : « Comment s’en sortir ? » (Paris, Galilée, 1983). Sarah Kofman avait fait le constat que les cheminements de la pensée étaient minés par le travail de sape de l’aporie (théorie/empirie, sujet/objet, nature/culture, biologique/social, donné/construit, moderne/postmoderne, occident/néant, matérialité/performativité, masculin/féminin, œuvre/vie, etc.) ; apories recouvertes ou, au contraire, entretenues, exacerbées,par les privilèges épistémiques. CSS se situe au cœur de cette crise et entend témoigner de la nature prométhéenne et éminemment politique de la pensée, quitte à contredire et à affronter l’autorité des méthodes et des statuts, la positivité des faits ou des données, la métaphysique et les discours de vérité. Du travail du négatif, du doute, de la déconstruction ou de la critique éristique, procèdent l’engendrement créatif, l’ingéniosité tactique du concept, les laboratoires de/du soi, les pratiques heureuses du Nous, les éthiques de vie, les vies politiques, les économies minoritaires, les puissances d’agir comme les utopies. CSS constitue ainsi un espace-temps possible de rencontres de textes, de phénomènes, d’expressions, d’expérimentations, de frictions, où des documents, inédits, non traduits ou ensevelis, contribuent à (re)tracer des chemins à partir de points de vue situés. Ces chemins ne sont pas tant des issues que des généalogies (CSS est à la fois boîte à outil, arsenal et tatami), où puiser les forces, les engagements et les ressources nécessaires à la traversée des conflits intimes, des luttes politiques et des antagonismes sociaux présents et à venir. Dans cette perspective, CSS incarne une praxis dans laquelle se joue le devenir sujet de celles et ceux communément rappelé·es à l’ordre, assujetti·es en objets mutiques de discours et de connaissance.

La revue CSS a une double vie.

La revue est disponible en libre accès sur son site internet – http://commentsensortir.org/ – et propose deux fois par an des numéros thématiques faisant l’objet d’appels à contributions. Les contributions originales composant les numéros sont publiées en français et préalablement soumises à une double évaluation à l’aveugle.

La revue existe aussi en version papier, publiée aux Éditions iXe. Ainsi, chaque sortie numérique se prolonge en œuvre de papier qui n’est pas un doublon mais plutôt un écho, un reflet original. Dans une forme plus libre, plus ouverte, CSS se matérialise en un objet à toucher, à feuilleter et à emporter avec soi. À l’adresse « Comment s’en sortir ? », la CSS papier suit une voie, une trace, se fraye un chemin de traverse, un layon. CSS est un stratagème qui répond à l’aporie.

Chaque numéro de CSS comprend cinq rubriques : un « manifeste » publié exclusivement en version papier, une rubrique « rencontre » qui contient un grand entretien publié en ligne et en papier, une rubrique « friction » composée d’articles scientifiques (dont un article de référence traduit en français) publiés en ligne, une rubrique intitulée « traverse » qui comprend l’article publié exclusivement en version papier, une rubrique « arsenal » qui présente des comptes rendus d’ouvrages ou d’événements politiques et culturels, publiés en ligne.