Vendredi 11 mars à 19h, venez rencontrer Charles Pennequin à l’occasion de la sortie de Les Exozomes aux éditions POL.
Qu’est-ce que c’est qu’un exozome ? Disons que c’est un homme, c’est l’homme, c’est l’humanité telle que la voit Charles Pennequin : grandiose et dérisoire, triviale et sublime, gueulante et prostrée, stupide et géniale. C’est l’homme en soi et hors de soi, l’autre et soi-même à la fois…
Ce livre tout autant fait pour être déclamé que pour être lu silencieusement est une suite de textes liés plus ou moins les uns aux autres : ils racontent des histoires, ou plutôt des commentaires d’histoire, ils vitupèrent le genre humain dans une sarabande verbale endiablée et colorée, pleine de colère et d’amour. Il y est beaucoup question de littérature, de ce qu’elle peut et ne peut pas, de ses pouvoirs infinis et de sa faiblesse inhérente.
Charles Pennequin est né le 15 novembre 1965.
Publication dans de nombreuses revues. Performances et concerts dans la France entière et un petit peu à côté. Vidéos à l’arrache. Écriture dans les blogs. Dessins sans regarder. Improvisations au dictaphone, au microphone, dans sa voiture, dans certains TGV. Quelques cris le long des deux voies. Petites chansons dans les carnets. Poèmes délabrés en public. Écriture sur les murs. Charles Pennequin écrit depuis qu’il est né.
Mercredi 9 mars à partir de 18h30, RDV avec Renaud Monfourny à l’occasion de la sortie de Sui Generis : 131 portraits aux éditions Inculte.
Véritable légende de la photographie rock’n’roll, Renaud Monfourny a participé à la création des Inrockuptibles, il y a trente ans, un hebdomadaire dont il a assuré la direction photographique pendant des années, et qui lui a permis de rencontrer les plus grands noms de la littérature, du cinéma, de la musique et de l’art.
Avec ce premier livre, Renaud Monfourny livre 131 portraits noir & blanc des personnalités qui l’ont marqué, agrémentant ses clichés d’anecdotes de prise de vue ou de citations de ces rencontres. Ce beau livre a pris vingt années à prendre forme.
On y croise, entre autres : Patti Smith, Lou Reed, Claude Chabrol, Francis Ford Coppola, Brian Eno, JG Ballard, Jim Jarmush, Jean-Luc Godard, Hubert Selby Jr., Takeshi Kitano, Charles Burns, Robert Crumb, Michel Houellebecq, William R. Burroughs, Allen Ginsberg, David Lynch, Don DeLillo, Morrissey, Marguerite Duras, Paul Auster, David Hockney, Raymond Depardon, Bret Easton Ellis, Iggy Pop, James
Ellroy, Kurt Cobain…
Dimanche 6 mars à 17h, venez rencontrer Gaspard d’Allens et Lucile Leclair, auteurs de Les neo-paysans publié aux éditions du Seuil
Alors que le monde agricole se débat dans la crise et que des milliers d’agriculteurs abandonnent chaque année leur métier, des jeunes et moins jeunes gens venus de la ville, sans ancrage familial dans la paysannerie, choisissent de travailler la terre et s’installent ici et là, aux quatre coins de la France, en maraîchage, élevage, culture. Succès, échecs, difficultés, bonheurs : peu à peu, ils renouvellent l’activité et apparaissent comme le ferment d’une agriculture en mouvement, écologique et pleine d’espoir.
Gaspard d’Allens et Lucile Leclair ont passé un an à sillonner le pays pour découvrir les néo-paysans. Prenant le temps de séjourner dans ces nouvelles fermes, participant au travail des champs, revenant pour approfondir l’échange, ils rapportent de leur enquête une série de portraits vifs et denses. Les premiers, ils décrivent et analysent ce mouvement souterrain et puissant qui témoigne d’un changement majeur dans le regard que la société du XXIe siècle porte sur la terre et l’activité de production alimentaire.
Vendredi 26 février, à partir de 18h, venez fêter la sortie de AAARG! Mensuel au Monte-en-l’air !
Avec :
Bathroom Quest (AAARG!, Glory Owl)
Dominique Hennebaut (AAARG!, Les Désaxés)
Jean-Marc Royon (AAARG!, Joblard)
Pierre Place (AAARG!, Zapatistas)
Dav Guedin (AAARG!, Des aventures pour les vrais bonhommes)
Starsky (AAARG!, Chronique(s) de Nulle Part)
Jeudi 25 février à 18h30, LIMO TOUR N°1 : PARIS avec le lancement du livre + dessins originaux + installations + surprises.
LIMO, est une micro-maison d’édition crée en 2016 à Paris par Samuel Eckert et Alexandre Essayie. Pour le lancement de leur premier livre éponyme, ils invitent 34 artistes à s’emparer de l’image fantasmée de la limousine. Une étude sur cette engin qui – baignant dans la pop culture – oscille entre luxe, frime et volupté. la sortie du livre s’accompagnera d’une série d’expositions à Paris et en province, qui mettront chacune à l’honneur le travail réalisé autour du livre – de ses auteurs et de sa fabrication – mais aussi des œuvres originales créées spécialement pour les différents événements.
LES ARTISTES :
Illustrateurs, graphistes, graffeurs, tatoueurs, muralistes, aventuriers de la production vidéo ou du textile, enseignants chevronnés, jeunes recrues… – ils ont « pimpé » cette Limo collective avec maestra :
Sebastien Touache / Steffie Brocoli / Zosen Bandido / 2shy / Malarko / Germes Gang / Xulf / Thtf / Tristan pernet / Euro rasta club / Lomé 77 / Freshmax / Timothee gouraud / Panar / Pablo grand mourcel / Obisk / Mafia/Tabak / Paul Loubet / Knarf / Matti /Jamy / Gino Bud Hoiting / Frida / Antoine Eckart / Ishem / Amor / Christ / See You Letter /Sao / Point 36 / Djony / Mathieu laroussinie et en bonus 2 fictions inédites par Etaïnn Zwer & life as art as attitude
LE LIVRE
Côté mécanique ?
De Paris à Buenos aires en coupant par Barcelone, Limo convie une communauté de 32 créatifs à partager leur pratique pluridisciplinaire de l’image et du dessin :
jonglant entre commandes et projets artistiques, ils s’expriment aussi bien sur une feuille, un carré de peau, une toile ou outdoor sur les murs, en cherchant à s’affranchir du format pour proposer des images surprenantes.
Autour du thème « limousine », ils ont réalisé 3 productions graphiques :
– un dessin « en noir et blanc sur une feuille A4 » d’une limousine, contraintes formelles à partir desquelles chacun a troussé sa plus belle bagnole
– un logo « on the road », inspiré de l’univers automobile
– et en regard de ce travail de commande, une photographie format paysage d’une peinture murale totalement libre (de narration, technique et format)
Limo entend ainsi faire découvrir les univers de ces artistes « ambidextres » à travers une « invitation au voyage » où luxe, graffiti contemporain, peinture murale et jeux de mots se tirent la bourre dans une course effrénée.
Côté carrosserie ?
– petit format (15,5 x 22 cm) mais forte pagination : 160 pages alternant 3 papiers différents de chez Fedrigoni (glossy, non couché et teinté dans la masse)
– avec des cahiers photos imprimés en quadri (couleurs) et des cahiers monochromes
– relié en Otabind ® pour une ouverture au top
– couverture à rabats (14 cm), en simili cuir – pour se sentir à l’aise les mains sur le volant –
– le texte sera composé en Kreuz by Large ®
– et l’ensemble sera sublimement imprimé par les Italiens Musumeci
On passe haut la main le contrôle technique ?
Mercredi 24 février à 18h30, DEEPROSE aka Maud et Gregory vous invite au lancement de leur nouvel ouvrage : Bréviaire en triptyque.
50 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS
RISOGRAPHIE + ENCRE RELIEF + RELIURE FIL
21 x 15 cm / 40 PAGES + 1 POSTER 29 x 40 cm
écrit par Gregory Camilleri, mis en livre par Maud Guerche
Mardi 23 février à 19h, à l’occasion de la publication de Elle regarde passer les gensde Anne-James Chaton publié aux éditions Verticales, lectures avec Nosfell.
« Elle reproche aux habitants de l’immeuble de l’espionner. Elle révèle des matières. Elle fait surgir des formes. Elle façonne des idées. Elle se fait tout voler. […] Elle doit fuir. Elle retournera à Paris. Elle y a des amis. Elle part pour la Suisse. Elle est arrêtée à la frontière. Elle n’a pas de papiers. […] Elle est de retour à New York. Elle danse. Elle parle. Elle choque. Elle a dû écourter son programme. Elle fait le bilan. Elle a perdu beaucoup d’argent. […] Elle soupçonne quelque chose. Elle ne lui fait pas confiance. Elle se méfie de cette Mary. Elle tourne autour de John. Elle lui plaît. Elle n’est pas la seule. »
Derrière ce «Elle» à identités multiples se cachent treize destins de femmes ayant marqué l’imaginaire du XXe siècle. Les vies de ces célébrités anonymes, saisies au plus près de leur quotidien, se chevauchent en une biographie sans temps mort qui réinvente l’épopée de notre modernité.
Lundi 22 février à 18h30 à l’occasion de la sortie de son ouvrage Rêves et séries américaines : la fabrique d’autres mondes, Sarah Hatchuel discutera avec Pacôme Thiellement (auteur du récent Cinéma Hermetica) et Claire Cornillon (co-auteur du chapitre sur Buffy).
Les séries ont-elles remplacé le cinéma comme usine à rêves ? Des Soprano à Battlestar Galactica, de Buffy contre les vampires à Twin Peaks, Awake et Hannibal, sans oublier LOST et Six Feet Under, cet ouvrage, abondamment illustré, se propose d’explorer le rêve comme ressort narratif par lequel la fiction se déploie, se ressource et se remet en question. Film dans le film, au carrefour du réel et de l’irréel, de l’objectivité et de la subjectivité, du monde de veille et du monde imaginaire, le rêve met en tension notre croyance en la fiction que nous regardons, tout en ouvrant une fenêtre vers d’autres possibles et en ménageant du « jeu » dans la représentation. Sarah Hatchuel nous rappelle que les séries oniriques ne nous invitent pas à devenir des spectateurs sceptiques qui regarderaient les séquences de manière détachée voire cynique parce que celles-ci pourraient ne pas être vraies. Elles nous exhortent, au contraire, à devenir des amoureux de la fiction, à chérir les histoires même lorsque celles-ci s’avèrent appartenir à une dimension virtuelle ou mentale. Au fond, la réalité des événements importe peu. Buffy pourrait évoluer dans une dimension qu’elle s’est elle-même inventée ; les rescapés du vol 815 se retrouver dans un rêve qu’ils ont fabriqué ; Laura Palmer raconter son histoire depuis une Chambre rouge à cheval sur deux mondes. Loin de penser le rêve comme récit subalterne,ces séries le posent comme expérience de vie, nous faisant réfléchir à la portée de nos actes et aux conséquences de chacune de nos décisions.
Vendredi 19 février à 18h30, rencontre avec Lucia Katz à l’occasion de la publication de L’avènement du sans-abri : les asiles de nuit, 1871-1914 publié aux éditions Libertalia
Les asiles de nuit, 1871-1914
« Au chemin du vice et du crime Le malheureux n’est plus conduit, Puisqu’on le reçoit en victime À l’Hospitalité de nuit. » (Jean de Lorr)
Les victimes de la rue font partie des sujets qui, depuis près de cent cinquante ans, reviennent chaque hiver, suscitant tout autant l’effroi que la compassion, l’incompréhension et l’indignation. Ce livre raconte l’avènement, au XIXe siècle, d’une nouvelle catégorie de pauvres : les « sans-abri », incarnée dans un dispositif spécifique, celui des asiles de nuit. Lucia Katz reconstitue ce réseau d’assistance et nous introduit en son sein. C’est toute l’expérience sensible de l’asile qui est ici restituée : la file d’attente devant le refuge, l’ouverture des portes et l’inscription au registre, les étuves de désinfection, les dortoirs, le règlement à respecter sous peine d’exclusion, l’encadrement, le réveil. Elle insiste sur les nombreux débats qui parcoururent les réseaux de l’assistance et de la philanthropie : fallait-il donner à manger ? mettre au travail ? Quelle fonction donner à ces hébergements : un soulagement temporaire ou une aide à la réinsertion ? S’agissait-il de servir les pauvres ou de les contrôler ? écarter la misère ou la révolution ? Ce travail retrace et éclaire la genèse de nos centres d’hébergement d’urgence. Il décrypte les ambiguïtés des institutions philanthropiques et déconstruit l’idéal de cohésion et de « synthèse sociale » qui marque les débuts de la IIIe République. Un débat toujours d’actualité.
L’auteure : docteure en histoire contemporaine, Lucia Katz est née en 1986. L’Avènement du sans-abri est son premier ouvrage.