Mercredi 16 mars à 18h30, soirée avec Régis Clinquart à l’occasion de la publication de Esthétique du viol aux éditions Lunatique.

Roman fleuve abyssal aux multiples facettes, chef-d’oeuvre de littérature subversive promis à une postérité de livre culte, Esthétique du viol narre à la première personne l’histoire cruelle et fascinante d’un petit éditeur parisien désenchanté, devenu violeur en série par conviction. À des années-lumière du nihilisme trash et finalement inoffensif, Clinquart embrasse de plein fouet, et explore dans toutes leurs dimensions morale, sociétale, philosophique, théologique, psychologique, poétique, économique, pénale, charnelle et naturellement esthétique, la question du viol, mais aussi celles de la séduction, de la jalousie, des rapports au sein du couple, de la création artistique et de la condition d’écrivain, des injonctions contradictoires d’une société de consommation libérale-puritaine constamment partagée entre célébration et frustration du désir.
L’auteur
Né en 1973, Clinquart, novelliste depuis l’adolescence, entre en littérature par effraction en 1999 avec Apologie de la viande, longtemps restée son oeuvre la plus connue et la plus lue. Bien qu’unique en son genre, il assume sans fausse pudeur ses nombreuses filiations. D’abord celle des poètes maudits et des infréquentables, mais aussi celle des aphoristes cinglants, et des exaltés et flamboyants mystiques. Pour Esthétique du viol, Clinquart, dérangeant et sulfureux, n’hésite pas à emprunter avec une fureur passionnée et transgressive à de multiples registres, de l’essai littéraire au roman noir en passant par la poésie, la tragédie contemporaine ou la (fausse) autofiction. Esthétique du viol est l’aboutissement d’un travail de vingt ans.