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Willem / Dick Talon touche le fond / Les Requins Marteaux / Lancement

Vendredi 8 avril à 18h30, RDV avec le grand Willem à l’occasion de Dick Talon touche le fond aux éditions Les requins marteaux

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Après Dick Talon heureux comme un con, sorti aux Éditions du square en 1978 et Dick Talon Nazillon sortie en 2007 aux éditions Rotative (Charlie Hebdo), le héros de Willem pose ses valises chez Les Requins Marteaux.

Et il n’arrive pas seul ! Dick Talon touche le fond présente une sélection d’histoires courtes parues dans Charlie Hebdo depuis 2011. Au long de la vingtaine de bds qui composent ce receuil, nous découvrirons de nombreux personnages haut en couleurs.
Paradoxalement, si ces histoires ont si bien accompagné l’actualité, c’est qu’elles parviennent à dépasser l’immédiateté du fait-divers, la simple information, pour devenir de véritables fables intemporelles.
Willem tord, déconstruit, et recompose révélant au passage toute la mystique de son matériel.

Depuis Hara-Kiri, jusqu’à Libération et Charlie Hebdo, voilà bientôt 50 ans que l’œil de Willem nous accompagne.
Plus qu’un simple miroir déformant, ses histoires sont le cauchemar de notre société.
Un purgatoire aux frontières de la petite actualité et de la grande histoire, peuplée de nombreux fantômes où les sentiments refoulés s’y mélangent aux souvenirs traumatiques.

À la fois majestueuse et triviale, l’œuvre de Willem tient autant de l’alchimie que de la psychanalise. Sa radicalité résiste à tout : ni les hommages, ni les attentats n’auront su l’entamer. En voici une nouvelle preuve.

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Bernhard Willem Holtrop, dit Willem, est un dessinateur satirique néerlandais né à Ermelo aux Pays-Bas en 1941. Il fréquente l’École des Beaux Arts (aux Pays-Bas) de 1962 à 1967. Il fait partie du mouvement Provo et fonde en 1966 un journal satirique God, Nederland & Oranje, où s’illustrent entre autres Roland Topor et le futur cinéaste Picha. Le journal est interdit, et il débarque en France en 1968. Il commence à dessiner à L’Enragé (en Mai 1968). Il participe aux premier numéros de L’Hebdo Hara-Kiri qui devient Charlie Hebdo. Il fait sa rubrique
« Revue de Presse » et « Chez les esthètes ». Les textes de ses planches, rédigés directement en français, langue que le dessinateur maîtrise alors imparfaitement, contiennent à l’époque de très nombreuses fautes de grammaire et de syntaxe, que la rédaction trouve amusant de laisser telles quelles et qui deviendront l’une de ses marques de fabrique. Il participe à Charlie Mensuel et finit par en être le rédacteur en chef. Il s’applique à transformer cette revue en un tremplin pour les jeunes dessinateurs. Il collabore à Libération dès 1981. On peut le retrouver toutes les semaines dans Charlie Hebdo nouvelle formule. Avec les Requins Marteaux, Willem enrichit la collection « Carrément » de 5 ouvrages politiquement incorrects pour le plus grand plaisir des inconditonnels. Son style allie un graphisme très élégant à une satire politique des plus cinglantes, et parfois violente. À noter que les textes de ses dessins présentent toujours occasionnellement des fautes de français, bien que son niveau de langue se soit très nettement amélioré. Il a remporté le Grand prix de l’Humour Vache 1996 au Salon international du dessin de presse et d’humour de Saint-Just-le-Martel. Il obtient le Grand Prix du Festival de la Bande Dessinée d’Angoulême en 2013. Son dernier ouvrage est paru aux Requins Marteaux en Avril 2015 sous le titre de WILLEM AKBAR !