Vendredi 14 octobre à 19h, rencontre avec Jean-Luc Porquet à l’occasion de la sortie de Lettre au dernier Grand Pingouin publié aux éditions Verticales.

Le 3 juin 1844, sur l’île d’Eldey, non loin du cercle polaire, des pêcheurs islandais ont tué les deux derniers spécimens de grands pingouins.
En « honnête homme » du XXIe siècle, Jean-Luc Porquet sait que, à l’image de cet oiseau incapable de voler, toutes sortes d’animaux sont en train de disparaître, que la sixième extinction de masse des espèces est en cours, que la Terre n’a pas connu pareil massacre depuis 65 millions d’années et que les hommes, ses semblables, en sont les maîtres d’œuvre irresponsables. Comment faire face à ces vérités-là sans céder à la panique ni au déni ? L’auteur écrit au Grand Pingouin pour nous prendre à témoin et interroger en miroir nos destinées solidaires. Cette lettre à bâtons rompus se fait tour à tour intime, érudite et rêveuse : une élégie funèbre, mais combative.
Né en 1954, Jean-Luc Porquet participe à plusieurs aventures journalistiques : à 20 ans, en 1974, il crée à Lille avec des amis Le clampin libéré, journal dit de “contre-information” ; à 30 ans, il rejoint la bande de Bizot du magazine Actuel ; à 40 ans, il entre au Canard enchaîné. Il y poursuit toujours un travail critique sur la technologie, l’écologie et la mondialisation marchande tout en signant les critiques théâtrales. Entretemps, il a écrit une demi-douzaine de livres dont La débine (Flammarion, 1988), Que les gros salaires baissent la tête ! (Michalon, 2005) ou Jacques Ellul, l’homme qui avait (presque) tout prévu (Cherche Midi, 2003).