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Lucie Desaubliaux / La nuit sera belle / Actes Sud / Rencontre

Mercredi 17 mai à 19h, rencontre avec Lucie Désaubliaux à l’occasion de la sortie de La nuit sera belle aux éditions Actes Sud.

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Trois amis – Arek, Ivan, Todd C. Douglas – se préparent à veiller toute la nuit dans l’attente de l’aube qui les verra enfin partir pour l’expédition qu’ils concoctent de longue date… sans toutefois en avoir arrêté la destination. Car il s’agit d’abord de se donner du coeur à l’ouvrage, à grand renfort de thé, bière, vin et whisky – dans l’ordre et sans modération.
Au sein de leur trinité qui a érigé la procrastination en sagesse et en art de vivre, Arek cherche quoi faire, Ivan veut faire mais n’y arrive pas et Todd C. Douglas se complaît dans le non-faire. À eux trois, tandis que l’ivresse gagne et qu’ils essaient de soustraire leur existence à toute justification au bénéfice du désirable interstice au sein duquel les choses n’ont plus besoin d’exister mais seulement d’être possibles, ils explorent victorieusement l’oisiveté sous toutes ses formes.
Ne fait-on rien quand on ne produit rien ? Et qu’est-ce, au juste, que “faire” ? Comment agir sans produire ou chercher sans accomplir ? Ne peut-on vivre sans que le travail devienne la vie ? Comment dissocier l’idée d’oisiveté de celle de paresse ? Et qu’est-ce, au juste, que l’oisiveté ? Ne pas travailler ? Ne rien faire ? Pratiquer des activités qui ne sont pas le travail ? Une recherche sans certitude de trouver, est-ce un travail ?
À ces questions que se posent des personnages qui font beaucoup plus que ce qu’ils croient et beaucoup moins que ce qu’ils disent, La nuit sera belle imagine des réponses aussi profondes que jubilatoires.

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Camille de Cussac / Guarana / Atelier Césure / Lancement

Samedi 13 mai à 17h, rendez-vous avec Camille de Cussac à l’occasion de la publication de Guarana.

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Pour sa dernière création en édition limitée, l’Atelier Césure collabore avec l’illustratrice Camille de Cussac pour la réalisation de Guarana, mise en image d’une légende brésilienne de tradition orale.

 

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Léon Maret / Coco Jumbo / Editions 2024 / Lancement

Vendredi 12 mai à 18h30, on fête Léon Maret et son Coco Jumbo publié aux éditions 2024

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« Il faut moderniser la nature. La rendre plus cool. Plus lounge. Plus zap. » Alain Boulanger, patron de la grande entreprise semi-publique VIEA, part à l’assaut de la nature. En route pour la mine d’uranium de Domartin (Dom Tom), un mystérieux accident de voiture vient éparpiller cette grande figure du patronat français sur le bitume d’une départementale traversant la jungle. Un énigmatique petit singe s’empare alors de l’ordinateur (rempli de secrets d’état) de Boulanger, point de départ de ce récit théâtral. En premier rôle : Marion, jeune journaliste idéaliste coincée dans ses peines de cœur et dépêchée sur les lieux du crime ; en seconds rôles : Vadime Boulanger (neveu du premier), guidé par son zob, Papa Mars, rédacteur en chef maoïste exalté, déterminé à faire la lumière sur VIEA, et, bien entendu, notre affectueux primate doué de parole : Cocojumbo, mammifère mythomane, au centre de notre fablabla (fable + blabla = fablabla)… La collision de ces différentes sensibilités, à rebours de l’intrigue politico-financière, mènera les protagonistes à affirmer leur moi profond (si débile soit-il) dans cette jungle hostile. Comme le dit Cocojumbo : « Yes le style ! »

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Yassine GRPHSM ! / Victor Guégan / La nouvelle typographie / Rencontre

Mercredi 10 mai à 19h, troisième rencontre dans le cadre de la résidence d’auteur de Yassine intitulée GRPHSM autour du design graphique. Yassine, auteur et illustrateur, fondateur du blog L’Articho et animateur de l’émission Studio Articho sur Radio Campus invite spécialistes, graphistes et typographes à parler et échanger sur ce sujet au fil d’un programme avec des thèmes parfois classiques et d’autres moins !

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La nouvelle typographie avec Victor Guégan

Cette appellation fait référence à un courant de pensée graphique théorisé par un personnage clé, le graphiste et typographe allemand Jan Tschichold. Il publie en 1928 un ouvrage éponyme à la fois manuel et manifeste qui va devenir un texte fondateur dans l’histoire du design graphique et qui ne cesse encore aujourd’hui de fasciner praticiens et amateurs éclairés. Cette nouvelle typographie prend sa source dans les recherches modernistes des grands noms du Bauhaus. Ses préceptes sont, de manière très résumée : l’utilisation de typos linéales, de compositions asymétriques, un usage fonctionnel de la couleur et une standardisation des formats. La nouvelle typographie se répand dans une Allemagne en plein essor économique où les supports de communication et la presse se développent à grande vitesse. Elle va ensuite se diffuser en Europe, et avoir une influence importante jusqu’à aujourd’hui.

Victor Guégan

Enseignant l’histoire du design Graphique à l’ÉSAD d’Amiens. Proche de la maison d’édition B42, spécialiste de Jan Tschichold, il est titulaire d’une thèse de doctorat en histoire de l’art sur le modernisme graphique en Allemagne.

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Revue Dissonances 32 / Lancement

Samedi 6 mai à 17h, lancement du numéro 32 NU de la revue Dissonances en présence Sara BOURRE, Delphine BURNOD, Marquise de CARABAS, Frédérick GAMBIN, Élodie GILLIBERT, Isabelle GUILLOTEAU, Isabelle HUBERSON, Thomas D. LAMOUROUX,  Romain PARIS, Lambert SCHLECHTER et Anne VIVIER.

dissonance

Scènes de nu

Sous le fard, le visage. Sous l’étoffe, la peau. Sous les mots, l’intention. Quelles qu’en soient les raisons, à la grande différence de nos amies les bêtes – les sauvages au moins – qui – à poil, plumes ou écailles – passent toute leur vie nues comme à leur naissance, agissent comme elles sentent, ne se paient pas de mots, nous humains habillons – c’est à dire déguisons. Sans doute cela tient-il à ce que nous sommes plus qu’elles conscients de nos faiblesses, sans doute cette conscience nous rend-elle plus craintifs et peut-être qu’avoir croqué à la pomme d’un langage vraiment élaboré a-t-il fait que les hommes “connurent qu’ils étaient nus ; et ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures” (Gen 3:7). Le résultat en tout cas est que nous dissimulons à peu près tout e temps. Ce qui a ça de bien que tout découvrement (du corps que l’on désire comme de celui du Roi qui apparaît soudain (façon tombé des nues) ridiculement pâle sous ses costards Arnys) en devient excitant. Ainsi de ce dissonances tout en dévoilements (de vingt-deux auteur.e.s en partie « création » (Laure Missir aux visions), de Philippe Jaffeux se livrant aux questions de notre « Dissection », de l’émotion Marin, de Houellebecq mis cul nu pour une grosse fessée par les quatre chroniqueurs (pour une fois unanimes) de notre « Disjonction ») et puis c’est mai (enfin) : faisons ce qui nous plaît (à poil si nous voulons) ! Par exemple, lisons : bienvenue chez nu donc.

Jean-Marc Flapp