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Nicolas Arispe / Le Livre / Tripode / Projection du ciné-concert

Jeudi 22 juin à 19h, projection du BD-concert en présence des artistes et rencontre avec Nicolas Arispe depuis Buenos Aires autour du livre LE LIVRE de Nicolas Arispe publié aux éditions Le Tripode.

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Le Livre réinterprète sept épisodes de l’Ancien Testament : la création du monde par Dieu, le sacrifice d’Abraham, la venue de l’Ange vengeur, les doutes de Job, les lamentations de Jérémie, la prophétie d’Ezéchiel et la punition de Jonas. Ces récits bibliques sont ici désaxés (spatialement et temporellement) et figurés par des animaux. Dans la Création, Dieu est représenté en ingénieur d’une centrale nucléaire. Ezéchiel se réincarne dans un être au croisement d’un minotaure et d’un cadre d’affaires. Le sacrifice d’Abraham se rejoue au sein d’une communauté d’ours blancs au pôle Nord, près de l’épave d’un chalutier pris dans les glaces. Jonas s’est métamorphosé en un loup à bord d’un navire de la Renaissance, etc. Le mélange des symboles ou leur inversion, les références à notre monde contemporain, l’usage des figures mi-homme mi-bête… l’originalité des codes utilisés par Arispe, alliée à un dessin virtuose, réussit à remettre en lumière ce que nous pensions connaître, à nous refaire découvrir de façon sensible, au-delà des croyances, les dimensions poétiques et universelles de l’Ancien Testament.

https://www.youtube.com/watch?v=2H8hz852GQo

Composition – synthétiseurs : Julien Jolly
Animation : Juliette Maroni
Voix – direction artistique : Lucie Eple

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États d’urgence / Editions Libertalia / Lancement

Mercredi 21 juin à 18h30, soirée autour de la publication de Etats d’urgence  publié aux éditions Libertalia.

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Photographie sociale & documentaire.

« Censé lutter contre la menace terroriste, l’état d’urgence a d’abord permis de pourchasser, d’assigner à résidence, d’interdire de manifestations. Dans ses chiffres bruts, 4 200 perquisitions administratives, 710 assignations à résidence, 588 interdictions de séjour. Et seulement 0,3 % de ces mesures ont débouché sur des enquêtes policières pour fait de terrorisme. Alors si l’état d’urgence semble techniquement dérisoire, politiquement c’est un signe lourd envoyé à la population. »

États d’urgence regroupe six professionnel-le-s de la photographie sociale. Immergés au cœur des mobilisations et des grands enjeux contemporains, ils posent sur l’actualité un regard loin de tout sensationnalisme et témoignent des tas d’urgences que traverse la France : mouvement social, crise migratoire, violence d’État, écologie… Pour voir autrement le monde qui nous entoure.

Les auteurs

Yann Levy. Membre du studio Hans Lucas. Ancien éducateur spécialisé, il a commencé la photographie dans le fanzinat. Photographe et rédacteur pour la presse nationale, il est aussi réalisateur de documentaires. Ses principaux travaux interrogent les cultures urbaines, la jeunesse, le queer, le corps, mais aussi le rapport à la mémoire et les rapports de résistance et de domination en France, en Irlande du Nord, en Israël et en Palestine.

Vincent Palmier. Rédacteur au service photo de l’Agence France-Presse et diplômé d’un master en histoire de l’art, Vincent a également étudié le photojournalisme à San Francisco. Il a été l’assistant de photographes au sein de l’agence Magnum. Par ailleurs, il a collaboré à la création et à la programmation du festival Impressions, consacré aux livres de photographie.

Valentina Camu. Membre du studio Hans Lucas et diplômée des Beaux-Arts, elle étudie d’abord la peinture et s’intéresse ensuite de plus près à la photographie. Elle réalise un premier reportage sur les travellers en Europe et se concentre aujourd’hui sur des sujets de société tels que la vie en squat, la toxico­manie ou l’exclusion sociale.

Julien Pitinome. Ancien éducateur spécialisé, cofondateur du collectif ŒIL et corédacteur en chef photo de Fumigène magazine, Julien travaille principalement sur les problématiques des quartiers populaires et du vivre ensemble.

Valérie Dubois. Membre du studio Hans Lucas. Diplômée en information-communication à l’Institut français de presse et en photojournalisme à l’EMI-CFD, Valérie publie dans la presse nationale des reportages sociaux réalisés en France et à l’international. Elle mène en parallèle un travail de portraits et d’illustrations à l’univers plutôt onirique et parfois sombre.

Nnoman. Cofondateur du collectif ŒIL et corédacteur en chef photo de Fumigène magazine. Son travail se concentre sur la banlieue et le quotidien de ses habitants, les oppressions et la mise en lumière des résistances.

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Yassine GRPHSM ! / Polices de France / Benoit Bodhuin & Velvetyne

Mardi 20 juin à 19h en partenariat avec le Fanzines! Festival, cinquième rencontre dans le cadre de la résidence d’auteur de Yassine intitulée GRPHSM autour du design graphique. Yassine, auteur et illustrateur, fondateur du blog L’Articho et animateur de l’émission Studio Articho sur Radio Campus invite spécialistes, graphistes et typographes à parler et échanger sur ce sujet au fil d’un programme avec des thèmes parfois classiques et d’autres moins !

POLICES DE FRANCE, rencontre avec Benoit Bodhuin et Velvetyne.

pol

Une effervescence règne dans la scène typographique française liée à l’arrivée de nouvelles générations de créateurs de caractères. Les projets se multiplient et les typographies prolifèrent. Lors de cette rencontre nous nous intéresserons aux enjeux actuels en donnant la parole à des acteurs de ce renouveau.

BENOÎT BODHUIN

Graphiste, dessinateur de caractère et enseignant, son approche de la typo est osée et fantaisiste. « Je pars à l’aventure. » dit-il, quand il se lance dans la conception d’une nouvelle typo. Ses créations dénotent par leur originalité et un certain sens de l’humour à l’image de sa typo Elastik qui propose de déformer de manière éxagérée, voire caricaturale, les accents d’une typo linéale.

http://www.bb-bureau.fr/

VELVETYNE

Cette fonderie créée en 2010 par de jeunes créateurs de police propose des typographies gratuites et libres de droits. On peut les partager librement et même les modifier. Une approche ouverte et collaborative du dessin de caractère. Ils fédèrent de nombreux jeunes typographes et organisent des ateliers autour de cette pratique pour la rendre toujours plus vivante.

http://velvetyne.fr/

Velvetyne est partenaire du festival Fanzines ! et a fourni les 2 typographies utilisées dans la communication du festival.

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Lisa Mandel & Julie Pagis / Prézizidentielle / Lancement

Dimanche 18 juin de 17h à 20h, rendez-vous avec Lisa Mandel & Julie Pagis pour fêter la publication de Prézizidentielle.

Lisa prezi

Une relecture décalée, féroce et très drôle du plus grand rendez-vous politique français !

Julie, chercheuse au CNRS, a proposé à Lisa, autrice de la BD, de la suivre dans son enquête sur « les enfants et la présidentielle ». Elles ont rencontré les élèves d’une école primaire de Seine-Saint-Denis, et restituent avec humour – et sans démagogie – leurs manières « bien à eux » de vivre cette élection.

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Alain Gresh & Hélène Aldeguer / Un chant d’amour / Rencontre

Vendredi 16 juin à 18h30, rendez-vous avec Alain Gresh et Hélène Aldeguer pour fêter la publication d’Un chant d’amour : Israël-Palestine une histoire française aux éditions de La Découverte.

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Le 17 novembre 2013, au cours d’un repas en petit comité organisé à Tel Aviv en présence de François Hollande et de Benjamin Netanyahou, une artiste locale interpréta la chanson de Mike Brant « Laisse-moi t’aimer ». Au moment du toast, le président de la République française se refusa à entonner une chanson. Mais il rendit hommage au Premier ministre israélien : « Pour l’amitié entre Benjamin et moi-même, pour Israël et pour la France, même en chantant aussi mal que je chante – car je chante mal -, j’aurais toujours trouvé un chant d’amour – d’amour pour Israël et pour ses dirigeants. » Cet épisode, passé inaperçu à l’époque est révélateur des relations étonnantes que la France entretient avec Israël et, par conséquent, avec la Palestine. C’est cette relation spéciale, faite d’amours et de haines, de tensions et non-dits, de collusions et d’incompréhensions qu’explorent dans cette bande dessinée le journaliste Alain Gresh, ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique et spécialiste reconnu du monde arabe, et Hélène Aldeguer, dessinatrice et illustratrice.
L’ouvrage, qui paraîtra cinquante ans après la guerre des Six-Jours (juin 1967), raconte un demi-siècle de relations franco-israélo-palestiniennes. Il dévoile non seulement comment Paris a joué un rôle diplomatique central dans le conflit israélo-arabe, depuis plusieurs décennies, mais également comment ce conflit est très tôt devenu une « passion française », agitant les milieux politiques, intellectuels, médiatiques, artistiques et militants. Depuis cinquante ans, et plus intensément encore qu’on ne le croit, expliquent les auteurs, la question israélo-palestinienne est au cœur de la société française.
Le travail d’Alain Gresh, scénariste de l’ouvrage s’appuie sur des recherches approfondies dans les archives de la diplomatie française et dans la production des médias hexagonaux (presse écrite, télévision, radio, cinéma, brochures militantes, etc.). Grâce à la documentation exceptionnelle qu’il a rassemblée, ce livre permet de comprendre les grandes étapes des relations que la France entretient à la fois avec Israël et avec la Palestine tout en revenant sur des épisodes oubliés, méconnus, voire inconnus, mais emblématiques de l’amour que la société française entretient avec le Proche-Orient.
L’ouvrage est destiné à la fois aux néophytes et aux connaisseurs. C’est dans le but de s’adresser à un public large et exigeant que les auteurs ont choisi de raconter cette histoire sous forme graphique sans pour autant avoir recours à la fiction (les propos des personnages sont tous authentiques). Et pour bien souligner la « passion française » dont il est question dans le livre et les déchirements nationaux qu’elle ne cesse de provoquer depuis des décennies, la dessinatrice Hélène Aldeguer a choisi de restituer cette histoire en jouant sur les effets saturés et contrastés de trois couleurs symboliques : le bleu, le blanc et le rouge.

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Ce qu’ils font est juste / Editions Don Quichotte / Lancement

Jeudi 15 juin à 18h30 !

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L’étranger est par essence louche, suspect, imprévisible, retors, de taille à commettre des avanies, même s’il survit dans le plus profond dénuement, s’il souffre de la faim, du froid, qu’il n’a pas de toit pour se protéger. L’étranger, homme, femme ou enfant, représente toujours un danger, qu’il faut combattre à tout prix. La loi dispose que « toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irrégulier d’un étranger en France » encourt jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. Cette sanction pénale est réservée aux « aidants » désintéressés, animés par le seul élan d’humanité et de dignité vis-à-vis d’eux-mêmes et de ceux voués à tout juste subsister. Ils ont choisi, en connaissance de cause, de commettre ce qu’on appelle le « délit de solidarité » ou « d’hospitalité ». Des expressions devenues familières, dans leur obscénité, depuis qu’on a vu traduits devant les tribunaux des « désobéissants », paysans, professeurs, élus municipaux, citoyens bienfaisants coupables d’avoir, sans contrepartie d’aucune sorte, secouru, protégé, rendu service à des hommes, femmes et enfants qui n’avaient pas l’autorisation de fouler la terre française. Les élections présidentielle et législatives en France ont fourni l’occasion d’une chasse aux désobéissants, comme si la majorité des candidats s’étaient accordés pour rassurer l’opinion en la sommant de collaborer : la France ne laissera pas entrer chez elle des hordes de réfugiés, de migrants si menaçants. Chaque jour a apporté son nouveau délinquant, lequel n’a pas désarmé, il est entré en résistance. Il offre le gîte, le couvert, la circulation à des exilés miséreux, il est capturé par des policiers, punit par des magistrats… et il recommence, parce que l’hospitalité et la solidarité ne sont pas une faveur mais un droit, un devoir et qu’il aime accomplir ce devoir-là. Des écrivains ont accepté avec enthousiasme d’écrire, à leur guise, dans une nouvelle, fiction ou rêverie, leur respect pour ces gens de bien, et leur inquiétude de voir agiter les spectres de graves menaces incarnés par des êtres humains réduits à peu de choses. Pas seulement : c’est aussi vers l’Autre que va leur curiosité, l’Autre qui gagne toujours à être connu et non chassé. Enki Bilal dessine, des écrivains de talent s’expriment. Antoine Audouard, Kidi Bebey, Clément Caliari, Antonnella Cilento, Philippe Claudel, Fatou Diome, Jacques Jouet, Fabienne Kanor, Nathalie Kuperman, Jean-Marie Laclavetine, Christine Lapostolle, Gérard Lefort, Pascal Manoukian, Carole Martinez, Marta Morazzoni, Lucy Mushita, Nimrod, Serge Quadruppani, Serge Rezvani, Alain Schifres, Leïla Sebbar, François Taillandier, Ricardo Uztarroz, Anne Vallaeys, Angélique Villeneuve, Sigolène Vinson.