Vendredi 29 juin à 18h30, grâce à Gilles Gonord venez découvrir La Rev(u)e 17, un projet éditorial pas normal, peu courant et pas du tout ciblé.
Dans ce « Grand livre rouge » sont réunis 40 auteur.e.s œuvrant dans des domaines assez divers : poésie contemporaine, écritures théâtrales, dessin, cartographie, gravure, photographie, collage, typographie – ces travaux sont organisés en séquences et fragments par un montage presque narratif, pour constituer le livre, c’est-à-dire un objet de lecture, de rêverie, de récit… Nous vous convions à venir écouter quelques unes des voix qui ont formé ce choeur de papier ; seront présents Anne Kawala, Sébastien Lespinasse, Marc Perrin, Philippe Malone, Sabine Réthoré.
Mercredi 27 juinà 19h grâce aux Éditions MF, soirée de lectures, concert et discussion autour de deux ouvrages récemment parus : Apa de Rémi David et The Most Beautiful Ugly Sound in the World de Catherine Guesde et Pauline Nadrigny
La musique noise et la poésie contemporaine réunies le temps d’une soirée.
Au programme : lecture d’extraits d’Apa, concert de ZARAZ WAM ZAGRAM* et discussion sur les deux livres (noise et poésie)
* suspense, saturation, stéréo-mono & eau de boudin
nœuds & nuées de feedback, grésillements, crépitements, fausses boucles & rythmiques contrariées
pseudo-musique concrète, toute en détritus sonores, infiniment lo-fi, souffreteuse, et toujours au bord de l’implosion https://www.youtube.com/watch?v=XI5HtUCHSqo https://www.youtube.com/watch?v=j6RQk5EbkNU
Mercredi 20 juin à partir de 18h30, venez découvrir des auteurs contemporains belges.
Tiens :
4 auteurs disent, 8 mains livrent
En performance, Pascal Leclercq, Jérôme Poloczek, Célestin de Meêus et Henri Alain présentent aussi 4 structures éditoriales mêlant artisanat, recherche graphique et frontières des genres : une part de panorama de la littérature contemporaine en Belgique.
Pascal Leclercq : atelier Poésie Pur Porc et revue ‘Boustro’
Pascal Leclercq est l’auteur d’une dizaine de livres de poèmes. Il présente Analyse de la menace, sept tableaux aux tonalités distinctes, dans lequel le narrateur fait l’expérience d’un monde cruel et absurde, peuplé de personnages parfois loufoques, parfois inquiétants. Pascal Leclercq est l’un des fondateurs de la revue plastique et poétique Boustro, qu’il imprime de manière artisanale au sein des Ateliers Poésie Pur Porc.
Jérôme Poloczek : collection If
Jérôme Poloczek présente Autubiographie. ‘Ce sont des phrases simples : parier que nos troubles ne sont pas si différents, que les écrire brefs, concis, est une affaire sérieuse, parmi le bruit. Une affaire qui fait rire aussi, parce que ce n’est pas normal, être ordinaire.’ La performance inclut trois confettis tombés d’une chaise et le livre fait partie de la collection If de L’arbre à paroles : dirigée par Antoine Wauters et illustrée par Benjamin Monti, cette collection fête ses 5 années d’existence ‘aux frontières des genres, à cheval sur la prose, la poésie et le récit poétique’.
Célestin de Mêeus : éditions Tétras Lyre et revue On peut se permettre
Célestin de Meeûs présente Ecart-type, un recueil de poèmes paru aux éditions du Tétras Lyre, pour beaucoup écrits en voyage, en mouvement. Avec l’envie et l’exigence, par le langage, de décloisonner. Fêtant ses 30 ans d’existence en 2018, Tétras Lyre est une maison d’édition liégeoise associant recherche plastique et poésie. Célestin de Meeûs est l’un des fondateurs de la revue de poésie et d’images On peut se permettre, se voulant une certaine manière de ‘contrer sous toutes ses formes la bêtise’.
Henri Alain : éditions L’angle mort
Henri Alain présente L’infini des plaines, un recueil de poèmes sur l’enfance, la croissance dans l’infini d’un paysage plat, ‘la tentative d’en extirper ses yeux, et la moyenne contenue dans son vent’. Par ailleurs, Henri Alain est l’un des fondateurs des éditions L’angle Mort, toute fraîche cabane d’édition basée à Bruxelles qui, ‘consciente de ses moyens comme de sa force, prend le temps de se former lentement, dans les détails, et réalise ses livres à la main’.
Mardi 19 juin à partir de 18h30, lancement de La terre de glace en présence de Yuichi Yokoyama.
Trois personnages — hommes ? robots ? extraterrestres ? mutants ? — en cherchent un quatrième dans un pays de glace et de neige. Leur enquête les conduit à rencontrer d’autres personnages — hommes ? robots ? extraterrestres ? mutants ? — aux mœurs étranges et aux goûts violents.
Ce nouveau volume de Yûichi Yokoyama est présenté par son auteur comme une suite possible à La Salle de la mappemonde. On retrouve en effet de l’un à l’autre quelques protagonistes qui pourraient nous être familiers s’ils n’étaient si taciturnes, et la même ambiance sombre, une atmosphère épaisse de violence latente, de crime dissimulé sous la glace. Comme dans La Salle de la mappemonde, le dessin énergique, saturé, presque frénétique de Yokoyama établit une tension inouïe avec l’attitude distanciée et le calme apparent des protagonistes. Il n’est pas indifférent que la figure emblématique, presque totémique, de ce récit soit le requin…
Un jour de canicule extraordinaire, dans une banlieue italienne. Un décor tristement urbain, fait de ronds-points, d’usines, d’entrepôts géants et de décharges sauvages. On y suit vingt-quatre heures de la vie de Tommy et de son entourage, dans un grand chassé-croisé frénétique, une danse un peu folle pleine d’alcool, d’adrénaline, de soleil, et d’hallucination: un grand frère un peu voyou qui tente désespérément de fourguer ses vieux dvd porno; un serveur chinois qui dissimule dans son bar un bordel clandestin; un professeur qui filme un étudiant travesti; des ouvriers qui menacent de faire grève parce que l’on veut les remplacer par des robots – autant de personnages qui convergent dans un final que l’on devine dramatique. Francesco Cattani décrit dans Lune du matin un monde à la dérive comme pris sur le vif, en plein flagrant délit d’une folie aussi ordinaire que contemporaine. Une œuvre rare, forte, belle, essentielle, qui convoque dans un tour de passe passe inédit aussi bien Katsuhiro Otomo, Andrea Pazienza que Paul Thomas Anderson (époque Magnolia).
Samedi 16 juin à partir de 17h, dédicace et lecture de Céline Knidler à l’occasion de la publication de son nouveau roman, “L’équilibre du funambule“, accompagnées en musique par le groupe Automne.
Mercredi 13 juin à partir de 19h, lectures performées et présentation de l’ensemble des recueils de poésie de la collection LIQUID SKY // ON YOUR SLATE EDITIONS
qui regroupe une série de textes poétiques à la croisée du théâtre, de la littérature et de l’art contemporain.
Les lectures performances seront pratiquées par :
Anne-laure Bonte avec toujours le ventre vide et la gorge en pente, Loïc Connanski au-delà du Zen, AlainK alias Elvis Pompom, Remi Boinot enfin de retour des îles _mieux vaut tard que jamais_, Ricci Forte et leur univers impitoyable, Tom de Peklin éternel randonneur en culotte courte.
Nous avons tous un rapport particulier avec le train, des souvenirs d’échappées belles, de rencontres cocasses, de paysages qui défilent, de baisers échangés sur un quai de gare, de voyages qui ont changé une vie… C’est le cas d’une trentaine de plumes de la littérature française, qui souhaitent intervenir, au moyen de la fiction, en soutien à la grève engagée par les cheminots. Car la lutte des cheminots n’est pas une lutte corporatiste, elle cristallise au contraire l’idéal de solidarité, concrétisé par des services publics, de tout un peuple. Les textes de ce recueil ont ainsi tous un rapport avec l’imaginaire du monde ferroviaire. Il y a cette grandmère facétieuse, pickpocket insoupçonnable qui sévit sur le Paris-Quimper ; cet homme au bout du rouleau, dont une grève dans les transports publics compromet le malheureux projet de se jeter sous un train ; cet omnibus de nuit pris à Lunéville chargé de permissionnaires FFA de retour de Berlin, en 1967 ; ce retraité qui ne pensait pas que sa carte vermeille lui permettrait d’enfin trouver le grand amour ; cet écrivain qui se remémore sa famille cheminote, et les Noëls d’astreinte… Des nouvelles inédites de plumes de la littérature française : Patrick Bard, Agnès Bihl, Laurent Binet, Geneviève Brisac, Bernard Chambaz, Didier Daeninckx, Abdelkader Djemaï, Annie Ernaux, Patrick Fort, Nédim Gürsel, Hedi Kaddour, Leslie Kaplan, Jean-Marie Laclavetine, Lola Lafon, Hervé Le Corre, Roger Martin, Guillaume Meurice, Gérard Mordillat, Jean-Bernard Pouy, Patrick Raynal, Alix de Saint-André, Danièle Sallenave, Alain Serres, Shumona Sinha, Philippe Videlier… Jacques Tardi conçoit la couverture. Illustrations in-texte en N&B de Mako. Les droits d’auteur seront reversés aux caisses de grève.
Impossible d’imaginer dans les années 1980 que la vague punk allait éclabousser tous les rivages culturels du siècle suivant. Difficile d’admettre qu’une poignée de réfractaires allait finir par bouleverser l’ensemble des comportements artistiques.
« J’ai seize ans en 1977. Le mouvement punk m’embarque. Si les Sex Pistols et les Ramones ouvrent le chemin, les anonymes sont les véritables piliers du mouvement. Inadaptés, soldats perdus, perturbateurs des faubourgs, chanteurs freluquets, roitelet de la fontaine, prennent la parole à mes côtés pour exprimer nos parcours jamais relatés. En remontant les veines de mes souvenirs parisiens, je me souviens de mes groupes fétiches : Lucrate Milk, Les Endimanchés, Bérurier Noir, Les Négresses Vertes et La Mano Negra.
Les premiers punks se sont faits avoir par l’industrie du disque, mais la deuxième génération dresse des réseaux dynamiques, compose des autoproductions révolutionnaires et monte des labels indépendants sous la dynamique du fameux : « Do it yourself ». Alors que les autres jeunesses se rangent derrière une idôle, un King ou un Boss,
les punks arrachent l’individu à sa condition prévisible pour lui redonner le contrôle de sa propre création. Le « No Future » des anciens se transforme alors en « Yes Future ». Dire que ce mouvement qui démarre dans une bousculade incarne la relève la plus vigoureuse du rock. »
Voto passe trente ans dans la presse. Il réalise et conceptualise des documentaires au sein de sa propre boîte de production. Il continue d’écrire et filmer des histoires.