Samedi 29 septembre à partir de 17h, venez fêter les deux nouveautés de Solo ma non troppo.
FÉTICHES ET AUTRES DESSINS DE GENRE, José Maria Gonzalez
José Maria Gonzalez, plasticien, dessine et peint sur papier dans une pratique
quotidienne. Il coédite et anime avec Antonio Gallego la revue apériodique de dessin
Rouge Gorge et invite le temps d’une édition ou d’une exposition des artistes
d’horizons divers à les rejoindre. Il fait également partie de la structure Un nous,
projet pluridisciplinaire entre différents médiums de l’art contemporain, qui fait
intrusion dans l’espace urbain avec des affiches.
Ce livre rassemble une série de dessins au pinceau, lavis à la peinture acrylique sur
papiers de couleurs, réalisée entre 2017 et 2018.
Il pourrait s’agir ici et là de représentations de fétiches, d’amulettes, de gris-gris
ou bien encore de statuettes.
Corps et objets réempruntent des chemins primitifs.
Bois, pierre, terre, chair, comme matière fantasmée; patine, flux en giclée,
couleurs de sang frais ou séché, marron d’excréments, en lavis.
Repéré des clous.
On peut aussi y discerner un outil, une terre cuite, un fossile, une racine végétale.
Ingrédients naturels, artéfacts déplacés, réinvestis.
Charges spirituellement puissantes.
L’homme médecine n’est pas loin.
Ailleurs, une série d’animaux : poissons, reptiles, batraciens… ébauche
d’une genèse des espèces.
Et voici un masque hilare de style inuit, d’autres réinventés, plus africains,
et surtout ces visages hallucinés, enchantés ou en larmes qui viennent hanter ces
pages.

TIRAGE DE TETES, Daniel Guyonnet
Daniel Guyonnet est réalisateur et animateur de films d’animation (dessinés sur
papier). Après avoir crayonné quelques dizaines de milliers de feuilles pour la
caméra,il a (re)découvert le dessin, sa complexité et ses possibles au début des
années 2000 en abordant le grand format et le dessin destiné à la publication
imprimée.
Il aime télescoper les univers hétérogènes comme le cartoon et le dessin « savant »
hérité de l’histoire de l’art ou de la gravure. Il aime aussi la pratique du dessin sous
contrainte d’après des photographies, ou d’après des séquences filmées, ainsi que
les chaînes de dessins entre dessinateurs.
Cet album est tiré d’une série d’environ 150 portraits de modèles anonymes dessinés
d’après des photographies d’identité du début des années 1970. Il a été l’occasion de
mettre en oeuvre un protocole de dessin basé sur le thème unique du masque, sujet
à des variations infinies, en cherchant à capter la présence des modèles. Les
dessins originaux ont été exécutés au stylo à bille, mais le tirage numérique a été
réglé pour tendre vers un rendu proche de l’eau-forte.
