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Yannis Tsikalakis / Belleville City / Autrement / Lancement

Jeudi 25 avril à 19h, rencontre avec Yannis Tsikalakis à l’occasion de la publication de Belleville City aux éditions Autrement.

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Gilet fluo sur le dos, Issa, éboueur sénégalais, nettoie dès l’aube les rues encombrées de Belleville-Ménilmontant. Les coins et recoins tortueux de ce quartier surpeuplé de Paris, Issa les connaît par cœur, tout comme ses bistrots atypiques et ses habitants cosmopolites : bobos, sans-papiers, artistes, flics et dealeurs… Ce microcosme urbain obéit à des lois bien particulières, qu’Issa va transgresser malgré lui en se lançant à la recherche de son amie Manuela, étrangement disparue.

Plongée sans fard dans le Paris d’aujourd’hui, Belleville City dessine les portraits vivants et singuliers de ceux dont on parle peu, au fil d’un style alerte qui restitue la pulsation d’un quartier mythique.

Yannis Tsikalakis est franco-grec. Il est diplômé du master
de création littéraire de Paris 8. Belleville City est son
premier roman. Il vit à Paris.

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Hédi Cherchour / Nouvelles de la ferraille et du vent / Lancement

Mercredi 24 avril à 19h, rencontre avec Hédi Cherchour à l’occasion de la publication de Nouvelles de la ferraille et du vent chez Publie.net.

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Ils jouent entre deux barres d’immeuble, ramassent des fruits l’été, trainent le long des parkings et des nationales. Parfois ils prennent la route jusqu’aux gorges de l’Ardèche, ou rentrent du travail dans l’ombre d’une centrale nucléaire, quand les aléas du quotidien ne les conduisent pas directement à la morgue. Ils sont chez eux et néanmoins ailleurs, quelque part dans les années 80. Ils rêvent de lendemains plus doux. Ce sont les personnages d’Hédi Cherchour et leur vie les charrie de fièvres en fièvres. Dans ses Nouvelles de la ferraille et du vent, elle raconte l’émigration et l’exil, donne la parole aux anonymes et aux oubliés, dresse des portraits de femmes et d’hommes comme on en lit rarement. Surtout, elle sait dépeindre les cités telles qu’elles sont : sans maquillage ni concession. Aussi tendres que cruels, souvent vus à hauteur d’enfants ou de passants, ces contes d’aujourd’hui, qui sont autant d’histoires où la violence, les désirs et les amours font rage, n’ont rien du fait divers : ils nous montrent qui nous sommes et appellent, pour nous sauver, toute la vivacité d’une langue qui témoigne, phrase après phrase, d’une forme de poésie la plus viscérale.

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Murray Bookchin / Rencontre

Mardi 23 avril à 19h, à l’occasion de la parution de plusieurs ouvrages consacrés à l’oeuvre de Murray Bookchin (entre autres “Pouvoir de détruire, pouvoir de créer” aux éditions L’Echappée et “Ecologie ou catastrophe ; la vie de Murray Bookchin” aux éditions L’Amourier), rencontre avec deux de ses traductrices, Helen Arnold et Elise Gaignebet et Daniel Blanchard, traducteur et préfacier.

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Murray Bookchin (1921-2006) est un historien et critique anticapitaliste américain, précurseur de l’écologie sociale et du municipalisme libertaire, qui forgea les clefs théoriques et pratiques des formes de liberté en étudiant les moments révolutionnaires de l’Histoire où tout bascule.
Son enfance est bercée par les récits de sa grand-mère russe sur la collectivisation des terres et l’idéal communiste. Orateur précoce, formé à l’effervescence des débats politiques dans les parcs du New York des années Trente, dès 13 ans, du haut de sa caisse en bois, et interpelle la foule pour défendre un autre monde. Fasciné par les anarchistes espagnols de 1936, il ne tarde pas à rompre avec le marxisme…
Autodidacte – il quitte le lycée pour l’usine – au fil de ses rencontres, il pose les bases de communautés sans hiérarchie ni domination grâce à une autonomisation croissante tant alimentaire (tel ce gang de Portoricains recyclé dans les jardins collectifs urbains avec élevage de truites arc-en-ciel en aquaponie), énergétique (il fonde une école avec les pionniers de l’autoconstruction d’installations solaires et éoliennes) que politique (au moyen d’assemblées d’habitants en démocratie directe).
Sa vie, retracée ici par sa compagne et collaboratrice, nous emmène de groupes d’affinité en groupes d’étude des traditions libertaires locales, au gré de ses voyages à la rencontre des « situs » français ou des provos hollandais avant et après Mai 68, du RCM de Montréal aux radicaux Verts allemands jusqu’au confédéralisme kurde, à travers de nombreuses luttes du siècle (antimilitaristes, contre le nucléaire, antiracistes, féministes, écologistes…)
Son écologie radicale, loin des rafistolages du « capitalisme vert » ou de certains courants antitechniques malthusianistes et misanthropes, défend une révolution de nos modes de vie. Nous sommes face à un choix urgent : rester dans la loi du profit qui détruit l’ensemble du vivant ou reprendre en mains nos vies et nos espaces dans un humanisme éthique et un communalisme mutualiste. Seule une écotopie peut nous faire faire éviter la catastrophe écologique : une confédération de petites Communes autonomes autogérées issues de la convergence des luttes réconciliant villes et campagnes, spontanéité et organisation, et désir et besoin.
Penseur hors-pair, visionnaire, il a mis sa vie au service de deux de ses mots d’ordre : « SOYONS REALISTES, FAISONS L’IMPOSSIBLE, SANS QUOI NOUS AURONS L’IMPENSABLE », « DEMOCRATISONS LA REPUBLIQUE ET RADICALISONS LA DEMOCRATIE ! »