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Eric Fournier / La Critique des armes / Libertalia / Rencontre

Jeudi 13 juin à 19h rencontre avec Eric Fournier à l’occasion de la sortie de son nouveau livre aux éditions Libertalia.

Une histoire d’objets révolutionnaires sous la IIIe République.

Paix entre nous, guerre aux tyrans !
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l’air et rompons les rangs ! […]
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.

Quelle est la vie sociale de l’arme dans les constellations révolutionnaires durant la IIIe République ? Quelles sont les interactions entre le porteur et cet artefact surchargé d’affects, d’imaginaires et de potentialités ? L’arme est‐elle émancipatrice ou aliénante ?

Le modèle du citoyen insurgé de la République sociale de 1792, exerçant sa souveraineté un fusil à la main, est incarné une dernière fois par les communards. L’insurrection laisse progressivement place à la grève générale ou au bulletin de vote. Pourtant, l’arme ne disparaît jamais des horizons et des luttes sociales. Entre sphinx et spectre, elle souligne la difficulté de se penser révolutionnaire et désarmé sous une République d’ordre.

La fusillade de Fourmies en 1891, les crosses en l’air du 17e en 1907, le « citoyen Browning » de La Guerre sociale, les centuries du « capitaine » Treint, les affrontements antifascistes des années 1930 ou encore les prises d’armes inouïes des grèves de 1947‐1948, tels sont certains des épisodes relatés dans cette étude inédite et minutieuse.

L’AUTEUR
Éric Fournier, né en 1975, est maître de conférences en histoire contemporaine au Centre d’histoire du XIXe siècle de l’université Paris‐I. Il est l’auteur de Paris en ruines (Imago, 2008), La Cité du sang (Libertalia, 2008), La Belle Juive (Champ Vallon, 2012), La Commune n’est pas morte (Libertalia, 2013). Ce livre est issu de son habilitation à diriger des recherches.

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Lancement Bien, monsieur. 11 !

Mercredi 12 juin à partir de 18h lancement de Bien monsieur ! n° 11.

Pour en savoir plus sur Bien, monsieur:
http://revue-bienmonsieur.fr

Dans ce numéro, nous passons de médecin en médecin, imitons le manakin à longue queue, coupons les ponts et nous gavons de Xanax; nous sommes jetés hors des villes, traçons un paysage utopique, errons sur youtube avant de rentrer gentiment dans les cases. Alors, nous fonçons dans le tas et créons notre startup uber-innovante pour devenir reines.

Avec la participation de Lucas Ferrero, Charlotte Melly, Jochen Gerner, Lison Ferné, Pierre Mortel, Timothée Gouraud, Raphaelle Macaron, Benoit Preteseille, Yoann Constantin, Juliette Mancini, Elsa Abderhamani.

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Nine Antico / Maléfiques / L’Association / Lancement

Vendredi 7 juin à partir de 18h30, venez rencontrer Nine Antico à l’occasion de la publication de Maléfiques à L’Association.

Nom d’une coupe menstruelle ! Par la Sainte Chlamydia ! C’est quoi ce bordel ? Depuis quand une autrice de bande dessinée peut montrer des meufs poils des jambes à l’air et seins apparents qui parlent de sodomie, comparent leurs godes et se moquent du yoga ? Toujours dans l’air du temps, et intéressée par la chose, Nine Antico nous brosse le portrait en huis-clos d’une bande de gonzesses sérieusement décomplexées, et nous agite sous le nez la vraie nature des filles, qui pour de vrai pètent, se droguent, parlent librement de leur corps et en rigolent. Le trait d’habitude vintage de Nine Antico se modernise dans Maléfiques de couleurs trash à l’image de ses héroïnes, résolument anti girly.

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Frédéric Teschner, monographie / B42 / Présentation et lancement

Mercredi 5 juin à 19h, présentation de la première monographie consacrée au travail du graphiste français Frédéric Teschner.

Le livre donne à voir une sélection précise des différents projets menés par Frédéric Teschner, décédé prématurément en 2016. Né en 1972 et diplômé de l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris en 1997, ses créations pour Nanterre-Amandiers, le Centre Pompidou, le MAC/VAL, le Théâtre de Gennevilliers, la Villa Noailles, d.c.a (Association pour le développement des centres d’art), Passerelle ou encore le GMEM ont marqué le monde de la création graphique.

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Journal d’un maître d’école ; le film, un livre / Lancement

Mardi 4 juin à 19h, rencontre avec Federico Rossin à l’occasion de la publication de Journal d’un maître d’école ; le film, un livre aux éditions L’Arachnéen.

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Journal d’un maître d’école (Diario di un maestro) est un livre-DVD. Il se compose du film de Vittorio De Seta (deux DVD), et d’un livre de 128 pages, dont L’Arachnéen a confié l’édition à Federico Rossin, historien du cinéma. On connaît surtout Vittorio De Seta (1923-2011) comme le réalisateur de Il mondo perduto (1954-1959), témoignage magistral sur les cultures populaires du sud de l’Italie en voie de disparition. En 1971, il réalise Diario di un maestro (Journal d’un maître d’école). Le tournage a lieu dans une école de la banlieue de Rome – peuplée majoritairement de familles immigrées pauvres, originaires de l’Italie méridionale – avec les enfants du quartier dans leurs propres rôles et un acteur, Bruno Cirino, dans celui de l’instituteur. Inspiré par les théories et les expériences de la pédagogie nouvelle italienne – elle-même inspirée des positions de Célestin Freinet – le réalisateur met en place avec son équipe un dispositif qui permet au maestro d’inventer un programme avec les enfants dont il révèle les capacités d’organisation, l’imagination, et les connaissances. « Le choix fondamental, écrit De Seta, a été de ne pas faire de film ; en réalité, nous avons fait une école et nous l’avons filmée. » Journal d’un maître d’école est l’un des plus grands films sur l’école, et sur l’utopie de la pédagogie moderne des années 1960 et 1970. Lors de sa diffusion à la RAI, en 1973, les quatre épisodes de Diario di un maestro (4 h 30) ont été vus par plus de 12 millions de spectateurs et ont suscité un débat à l’échelle nationale. En France, le film n’a été projeté que dans quelques festivals. Nous donnons donc accès à un film à la fois mythique et invisible, avec des sous-titres français. Pour l’accompagner, un livre qui se compose de trois textes : – Le texte de Federico Rossin porte sur la conception du film et sur le dispositif « anti-autoritaire » du tournage que De Seta a voulu analogue, dans les principes (remise en cause du scénario, improvisation, liberté de mouvement des techniciens comme des enfants – le film se déroule hors de l’école autant que dans la classe -, mise en scène du tâtonnement expérimental, critique de la « maîtrise », etc.) à celui de la pédagogie moderne. – La traduction-transcription des commentaires et propos de Quando la scuola cambia (Quand l’école change), un ensemble de quatre films-enquêtes réalisés par De Seta suite aux débats suscités par Diario di un maestro. Les deux premiers se déroulent dans des classes-types de l’école moderne ; le troisième pose la question exemplaire de la survivance de la langue et de la culture albanaises dans un village du sud, et celle, consécutive, du plurilinguisme à l’école ; le dernier décrit les effets bénéfiques de l’intégration des enfants handicapés à l’école. – Le texte de Francesco Grandi, professeur en sciences de l’éducation, décrit l’arrière-plan du renouveau de l’école en Italie : la reconstruction d’un pays ravagé par la guerre, l’immigration méridionale vers les grands centres industriels, la douloureuse question dialectale, un réseau d’instituteurs et d’éducateurs militants engagés à l’écart des partis politiques, un paysage éditorial très riche qui rend compte des expérimentations pédagogiques les plus avancées (en Italie ou à l’étranger), avec le concours des grandes figures du monde intellectuel italien (Carlo Levi, Ernesto de Martino, Danilo Dolci, Danilo Montaldi, Umberto Eco, etc.). L’ensemble est abondamment illustré de photographies de tournage, de photogrammes, et de documents d’archives exceptionnels et inédits en France.

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Aurélie William Levaux / Le jour de travail / Éditions Le Monte-en-l’air / Lancement

Mercredi 29 mai à partir de 18h30, lancement Du jour de travail d’Aurélie William Levaux.

Dans ce recueil de textes et de dessins, Aurélie William Levaux livre ses réflexions sur le travail. Partant de son statut d’artiste femme, elle laisse libre court à ses pensées en questionnant son quotidien et ses pratiques. Dans un monde où l’on doit travailler, pour un salaire, pour s’occuper, pour exister, pour manger, y trouve-t-elle son compte ? “Le travail, c’est la santé, disait Papy.” Quelques décennies plus tard, sa petite fille en doute. Revenant sur ses expériences professionnelles de jeunesse douloureuses, reprenant des phrases entendues ici ou là, elle se confronte à un concept qui la laisse perplexe, surtout en pleine crise des gilets jaunes. Dans ses textes, toujours drôles, Aurélie William Levaux ne mâche pas ses mots. Pour ses dessins, utilisant le même modus operandi que pour La Poutre de mon œil, elle opte pour un rendu lâché, au plus proche de ses émotions. Aurélie William Levaux aurait voulu publier ce livre seule, mais c’était trop de travail…

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Julie Bonnie / c’est toi, maman, sur la photo

Dimanche 26 mai de 17h à 20h, lancement de C’est toi, maman, sur la photo de Julie Bonnie

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Julie, quarante-six ans, a fait son lit et rangé sa cuisine équipée après le départ de ses enfants pour l’école. Elle est écrivain et musicienne et, aujourd’hui, elle a rendez-vous avec Julie, treize ans, avec sa jeunesse. Sur les photos d’époque, ses enfants ne la reconnaissent pas. Leur mère, crâne rasé, joint au bec, violon dans la nuit du Berlin d’après le Mur, leur mère enroulée dans un camion qui traverse les nouvelles frontières et mène aux scènes underground d’Europe de l’Est ? Inimaginable. Et la gamine survoltée qui a la rage et hurle dans le micro, est-ce qu’elle reconnaîtrait la femme mûre qu’elle ne pensait jamais devenir ? Julie est restée fidèle, somme toute. À son amour pour Nic, aux membres de leur groupe, son autre famille dysfonctionnelle, au désir de créer. Mais l’énergie de ces années-là lui manque, la boule de feu qu’elle couvait et qui brûlait tout sur son passage a disparu. Ce livre, c’est le groupe qu’elles forment à elles deux. Sa musique est pugnace, douce-amère, entêtante. Dans sa lucidité, elle nous berce tous.

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Jean-Baptiste Labrune / l’ombre de son nom / éditions magnani

Samedi 25 mai à 16h, rencontre avec Jean-Baptiste Labrune.

magnani

Ce récit vertigineux, équivoque et poétique multiplie les fausses pistes au gré d’une intrigue foisonnante, croisant folies singulières et secrets familiaux, entremêlant les époques, les narrations et les genres littéraires au coeur d’un Paris fantasmatique où se brouillent les frontières entre rêve et réalité, vérité et fiction, histoire et mémoire

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Eric Rondepierre / Double feinte / Tinbad / Rencontre

Vendredi 24 mai à 19h, rencontre avec Eric Rondepierre à l’occasion de la publication de Double feinte aux éditions Tinbad. La rencontre sera animée par Amaury Da Cunha.

rondepierre

Dans son acception courante, le mot « fiction » renvoie à deux champs sémantiques bien distincts. L’un définit un espace de représentation avec sa réserve de figures équilibrées, construites sur des situations, des évènements dont le modèle vraisemblable correspond à ce qu’on nomme communément la « réalité ». Par ailleurs, le registre du fictif caractérise un manque, un déficit ontologique au cœur de notre expérience du réel : est fictif ce qui n’existe pas. On peut faire résonner cette absence de consistance avec la notion d’« imaginaire » et l’on notera avec raison qu’il existe des points de rencontre entre ces deux champs. C’est à cette zone commune que l’auteur de « Double feinte — Territoire des fictions secondes » s’attache en choisissant de courtes séquences qui montrent des actions fictives incrustées comme des pierres précieuses à l’intérieur d’œuvres fictionnelles. Par exemple : boire un verre sans verre, jouer aux cartes sans cartes, etc. Ces gestes exécutés pour de faux sont issus de l’histoire de l’art lointaine ou rapprochée : du monde de l’image (photo, cinéma) et de l’écrit (littérature, théâtre) considéré dans ses relation avec la théâtralité, matrice de tous les simulacres, lieu privilégié du « comme si ».

Éric Rondepierre est artiste et écrivain. Dabord comédien, il s’oriente, via la peinture, vers une pratique photographique. Ses intérêts pour l’archive et les relations texte-image le conduisent à explorer le corpus cinématographique dont les angles morts le fascinent. Depuis 1992, il multiplie les expositions en France et à l’étranger. Ses œuvres figurent dans les collections publiques françaises et américaines. Il publie, depuis 1995, des ouvrages qui se nourrissent d’abord de son travail photographique, puis s’automisent et conquièrent d’autres territoires fictionnels, critiques ou autobiographiques.