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Agathe Mareuge / Petite éternité L’oeuvre poétique de Jean Hans Arp /

Jeudi 10 octobre à 19h, rencontre avec Agathe Mareuge.

Comment se renouveler pour un dadaïste lorsque l’on a déjà derrière soi plusieurs décennies de création, et que l’on revendiquait la nouveauté radicale comme principe esthétique ?
Comment, alors même que l’on a commencé à créer pendant et à cause de la Première Guerre mondiale, en exprimant par la poésie le rejet de la barbarie humaine, peut-on continuer à écrire après 1945, lorsque la catastrophe non seulement se répète, mais s’amplifie démesurément moins d’un quart de siècle plus tard ?
Ces deux questions, relatives au vieillissement des avant-gardes et à leur rapport à la réalité historique, se sont posées au dadaïste Jean Hans Arp au sortir de la Seconde Guerre mondiale et guident la réflexion d’Agathe Mareuge dans son ouvrage Petite éternité.

Elle s’y intéresse à un pan méconnu de la production d’Arp : sa poésie tardive. Prenant le contre-pied des recherches réduisant l’innovation et l’expérimentation formelles d’Arp à sa production dadaïste, elle met en lumière l’inventivité et la cohérence structurelle de l’œuvre des années cinquante et soixante, permettant l’expression d’une subjectivité instable et fragmentaire.
Dans sa poétique tardive, empruntant une voie singulière dans le contexte générationnel du devenir des avant-gardes après 1945, Arp maintient intacte la virulence de sa critique de la civilisation et propose quelque chose comme un contre-modèle poétique, que l’on pourrait appeler sa « cosmogonie de poche », qui fait plus que jamais fi de la linéarité sémantique.

Agathe Mareuge lira et présentera des poèmes issus de la production tardive de Jean Hans Arp, dont certains publiés ici pour la première fois.

Agathe Mareuge est Maîtresse de conférences en études germaniques à Sorbonne Université – Faculté des lettres. Ses recherches portent notamment sur les avant-gardes poétiques et artistiques après 1945.

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Alain Jugnon / L’Ivre Nietzsche / La Nerthe / Lancement

Mercredi 9 octobre à 19h, rencontre avec Alain Jugnon à l’occasion de la publication de L’ivre Nietzsche. Une rencontre en dialogue avec Dorian Astor.

“Jugnon le sait de longue date qui s’en est fait tôt une méthode, ou un moyen, ou une liberté supplémentaire, dont chacun des livres tient à la fois de l’installation, du montage, du collage. Il en a l’art. l’Ivre Nietzsche n’y déroge pas. Installation, montage, collage, pas pour que joue ensemble ce qui n’aurait rien à voir, mais pour que fasse « ensemble » ce qu’on n’a jamais fait jouer. Nul mieux que lui ne lit sans doute ; nul mieux que lui ne lie, surtout, lisant, écrivant, qui lit pour lier, c’est-à-dire qui lit doublement, amenant au jour, montrant des formes (d’écriture, de pensée) inaperçues jusqu’alors, qu’il mélange dans un shaker, qu’il agite ensuite. Agitation iconoclaste : le cocktail est raide, fait pour l’ivresse, fait pour danser & penser, comme on danse & pense (denser/panser) sous un volcan, comme danse & pense l’ivre vice-consul d’Au-dessous du volcan – lui aussi pris dans l’effroi de son éternel retour propre.” Michel Surya

Alain Jugnon est professeur de philosophie, spécialiste reconnu des œuvres d’Artaud. Il est l’auteur de pièces de théâtre telles Nietzsche se marie et En ordre de Bataille, et d’essais comme Le Devenir Debord et Artaudieu. L’individu contre la mort (éditions Lignes).

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Xavier Briend / Ambiance garantie / Lancement

Dimanche 6 octobre de 17h à 20h, venez fêter la publication de Ambiance garantie avec Xavier Briend.

Aujourd’hui, c’est ambiance garantie ! Non, ce n’est pas comme ça qu’il faut l’écrire. Aujourd’hui, c’est Ambiance garantie, soit le deuxième temps de notre rentrée littéraire. Que dire de ce premier roman de Xavier Briend que nous avons le plaisir de vous faire découvrir ? Qu’il ressemble à Pulp Fiction (pour le découpage narratif) et à Fargo (pour l’art du quiproquo) à la fois. Étrange, pas vrai ? C’est surtout un roman éminemment drôle, qui voit se croiser toute une galerie de personnages hauts en couleur, tous en quête de quelque chose (mais quoi ?). Voir comment ils se cherchent, ils se sondent, ils s’évitent, ils se ratent, parfois même se désirent, c’est un régal. Xavier Briend ne fait pas que saisir sur le vif les incompréhensions contemporaines et les conséquences de ce qu’on peut appeler le mal de l’incommunicabilité, il parvient également à tisser entre elles des générations dont on ne cesse de nous dire qu’elles n’ont, justement, rien à se dire. En cela, Ambiance garantie est aussi un livre très touchant sur la façon qu’a chacun, quel que soit son âge, quel que soit son parcours, de tenter de (re)nouer le dialogue avec autrui.

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Isabelle Maltese, Audrey Hervé, Guillaume Cherel / Papa graine / Lancement

Samedi 5 octobre de 17h à 20h on fête la publication de PAPA GRAINE en présence des trois auteurs.

Comme beaucoup de couples de femmes, Anabelle et Pinky voudraient avoir un enfant. Elles se mettent alors à la recherche du donneur idéal.

À l’occasion d’un apéritif bien arrosé, elles se confient sans retenue à Jérôme, un ami hétéro, père de famille qui propose spontanément son aide. Bingo ! Le lendemain, dégrisé, il hésite, se renseigne, tergiverse et finalement accepte de leur donner une de ses précieuses petites graines… et ça marche ! Commence alors le cycle habituel de ce genre d’heureux événement : grossesse, naissance, vie en rose puis en « blues », car tout n’est pas si simple entre un couple de lesbiennes en osmose et ce géniteur devenu envahissant.

Papa Graine, c’est un récit à trois voix, tendre et sincère. Pudique, mais pas trop… Où l’on rigole souvent des mésaventures de ce trio improbable. L’amour et l’amitié s’accordent pour accompagner un enfant bien dans ses baskets sur les chemins de la vie.