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Mercredi 6 novembre à 19h, rencontre avec les auteurs de Qui a tué Félix Potin publié aux éditions de l’Épure.

La société contemporaine est constamment séduite par les promesses du progrès, de la technologie et de l’innovation. Obsédée par l’idée d’une courbe qui ne cessera jamais de croître, elle a arrêté d’étudier le passé avec la prétention de trouver les réponses uniquement dans la robotique, la blockchain et l’intelligence artificielle. Enfin, dans l’avenir. Il faut arrêter de penser que construire le futur signifie regarder uniquement vers 2050. Nous avons croisé le chemin d’un homme, l’épicier Félix Potin, qui dès 1844, a trouvé des solutions innovantes aux problèmes auxquels sont confrontés les grands groupes aujourd’hui : le dernier kilomètre, la délocalisation, les intermédiaires, la relation entre marque et client, la livraison, les méthodes de production et la relation avec les salariés. Bien avant l’arrivée des grands groupes français comme Casino, Leclerc et Auchan, et de la transformation numérique avec les géants américains Amazon, Google et eBay, Félix Potin s’impose comme l’établissement précurseur et disruptif dans la grande distribution alimentaire et dans l’épicerie de proximité. Malgré la disparition de Félix Potin de la ville, cette marque a traversé l’histoire française, la Commune de Paris, la crise du 29, les deux Guerres mondiales jusqu’aux années 1990. Ce texte illustre l’histoire d’un jeune paysan qui, sans expérience et sans argent, décide en 1844 de prendre en gestion une vieille boutique du IXe arrondissement de Paris. À travers une série d’innovations inédites et oubliées au cours du XXe siècle, il sera à l’origine de l’épicerie à la française et d’un empire dont le présent a perdu ses traces.

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Harry Crews / Péquenots / Éditions Finitude / Rencontre

Mardi 5 novembre à 19h, soiré Harry Crews avec son traducteur Nicolas Richard, Maxime Lachaud, spécialiste de l’œuvre de Harry et préfacier de Péquenots et ses éditeurs. Rencontre animée par Florian Cashera.

Des freaks, des rednecks, des paumés, et ce Sud qui sert de miroir à une Amérique tiraillée entre violence et respectabilité, peuplent tous les grands romans de Harry Crews.
Ce portrait noir et grotesque de son pays, Crews le dresse plus nettement encore quand il s’essaie au journalisme. On est alors du côté du « nouveau journalisme » de Tom Wolfe, ou du « journalisme Gonzo » de Hunter S. Thompson, de la « narrative non-fiction » comme on dit en français. Cette partie de l’œuvre de Harry Crews était jusqu’à aujourd’hui totalement inconnue en France, alors qu’il a publié, dans les années soixante-dix, de très nombreux textes dans la presse.
Péquenots rassemble ses reportages parus dans Esquire et dans Playboy entre 1974 et 1977. Qu’il nous entraîne dans sa quête d’une vasectomie, dans l’univers des forains, sur un sentier de randonnée des Appalaches, ou encore sur un tournage en compagnie de Charles Bronson, Harry Crews fait toujours mouche : il nous bouscule ou nous arrache un sourire. Souvent les deux.

« Pour tous ceux qui aiment la littérature qui a des tripes. » San Francisco Chronicle