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Juan Luis Martínez / Le nouveau roman / MF éditions / Lancement en fanfare

Samedi 5 juin de 16h à 20h, lancement en lectures et en fanfare devant la librairie

PREMIÈRE TRADUCTION EN LANGUE ÉTRANGÈRE D’UN DES CHEFS-D’ŒUVRE DE LA POÉSIE LATINO-AMÉRICAINE DE LA SECONDE MOITIÉ DU XXe SIÈCLE
Le nouveau roman (« La nueva novela ») est un ouvrage majeur de la littérature contemporaine en langue espagnole. Publié à compte d’auteur par Juan Luis Martínez en 1977 au Chili, un pays alors sous dictature, Le nouveau roman n’est pas un recueil de poèmes, mais un objet d’art, mis en page et fabriqué par son auteur, composé de textes et d’images (collages, dessins, hotographies) qui se répondent, dans lequel divers objets sont ajoutés (hameçons, drapeau, papier buvard) et diverses opérations effectuées (comme d’ajourer une page afin d’y produire une transparence locale), nécessitant l’intervention de la main sur chaque exemplaire imprimé. Proclamant la disparition de l’auteur (dont le nom est rayé en couverture), multipliant les références, les jeux intertextuels et les réécritures, Le nouveau roman est un livre insituable, dont la légèreté apparente dissimule le vide central, celui du signe privé de son sens, qui est aussi celui que creuse la dictature. Notre édition reproduit fidèlement la deuxième édition de l’ouvrage parue en 1985 (et revue par l’auteur).
L’auteur
Juan Luis Martínez est un poète et artiste visuel chilien né en 1942 à Valparaíso et mort en 1993 à Villa Alemana. Jeune garçon rebelle ayant abandonné très tôt les études, il se forge en autodidacte une vaste culture littéraire sous la double influence de la poésie française et du nonsense anglais. S’il fréquente dès sa jeunesse les grands noms de la poésie de son pays, il n’en restera pas moins toute sa vie une figure discrète, construisant seul, patiemment, une des œuvres les plus singulières de la très riche tradition poétique chilienne. Chez lui, la poésie se réalise moins par le vers que dans un dialogue entre texte et image s’incarnant dans l’objet livre, qui doit dès lors être perçu comme une œuvre plastique à part entière. Il en publiera deux de son vivant, qu’il éditera lui-même, La nueva novela (1977) et La pœsía chilena (1978).
Son esthétique du collage se joue des registres et des références, se penchant avec un humour pince sans rire sur les abîmes de la métaphysique en parodiant le ton docte des manuels scientifiques.

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