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Mathieu Quet / Flux / Zones / Rencontre

Jeudi 17 février à 19h30

Notre monde est logistique. La pléthore d’acteurs qui consacrent leur énergie à acheminer les biens consommés de par le globe en témoigne : la circulation des marchandises est devenue un moteur essentiel du capitalisme mondialisé. Les pays les plus riches se constellent d’entrepôts qui prennent la place des usines abandonnées ; les pays les plus pauvres, eux, assurent la fabrication et le traitement des biens qui sillonnent la planète pour être achetés, consommés, mis au rebut.Si c’est le monde industriel et marchand qui a donné à la rationalité logistique sa forme la plus aboutie, celle-ci s’étend aujourd’hui à l’ensemble de nos activités. Des politiques migratoires aux pratiques culturelles, de la conservation de l’environnement aux relations humaines, il n’existe plus guère de domaines de la vie qui ne soient soumis à la gestion des flux, ce principe fondamental d’intendance.Il est grand temps de se demander comment le royaume logistique régit nos existences ; de montrer combien les conséquences de ses manquements sont dramatiques pour le vivant ; de raconter les multiples luttes qui lui font face. Et surtout, comme s’y emploie ce livre, il est urgent d’inventer d’autres imaginaires de la circulation et du transport, d’autres sujets collectifs pour un monde dans lequel les circulations ne seraient pas un instrument mortifère au service de la valeur marchande.Mathieu Quet est sociologue, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (CEPED-IRD). Il est notamment l’auteur de Politiques du savoir (2013) et de Impostures pharmaceutiques. Médicaments illicites et luttes pour l’accès à la santé (2018).

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Les ratonnades d’Alger / Sylvie Thénault & Dominique Manotti / Rencontre

Mercredi 16 février à 19h30

Discussion entre Sylvie Thénault & Dominique Manotti.

Les Ratonnades d’Alger, 1956. Une histoire de racisme colonial.Alger, samedi 29 décembre 1956. L’Algérie française porte en terre l’un de ses meneurs, Amédée Froger, tué la veille en sortant son domicile. La nouvelle de l’assassinat fait grand bruit, en Algérie, mais aussi à Paris, en raison de la personnalité de la victime, haute figure locale de la défense de la cause française. Ses obsèques à Alger rassemblent des milliers de personnes. Surtout, elles sont l’occasion de violences racistes, que les contemporains nomment « ratonnades ». Elles visent les « musulmans », comme les Algériens sont appelés dans cette société-là.S’appuyant sur des sources variées, dont des archives policières et judiciaires inédites, Sylvie Thénault enquête sur ces événements pour les inscrire dans la longue durée coloniale. Trop souvent résumés à des actions ponctuelles et paroxystiques, ou associées aux attentats de l’OAS à la toute fin de la guerre, ces violences – non pas celles des autorités et de leurs représentants mais bien celles de Français, nés là-bas – se nourrissent d’un rapport de domination, empruntant à toutes les formes d’oppressions possibles (économiques, sociales, politiques, juridiques, culturelles) et s’ancrent dans un espace urbain ségrégué.Directrice de recherche au CNRS, spécialiste de la colonisation française en Algérie et de la Guerre d’indépendance algérienne, Sylvie Thénault a publié plusieurs livres remarqués sur l’histoire de l’Algérie coloniale.

Dominique Manotti, Marseille 1973 (sorti en 2020).1973 : la France connaît une série d’assassinats. Dans la cible, des Arabes, surtout des Algériens, qu’on tire à vue. En six mois, plus de cinquante d’entre eux ont été abattus, dont une vingtaine à Marseille, épicentre du terrorisme raciste. Onze ans après la fin de la guerre d’Algérie, les nervis de l’OAS sont amnistiés, souvent intégrés dans l’appareil d’État et la police. Le Front national vient à peine d’éclore. Des revanchards appellent à plastiquer les mosquées, les bistrots, les commerces arabes, à faire peur…Le jeune inspecteur Daquin, officier de la PJ de Marseille, surveille de concert avec la police de Toulon des groupuscules de pieds-noirs animant de véritable camps d’entraînement paramilitaires.

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Charles Pennequin / Dehors Jésus / Lecture musicale

Mardi 15 février à 19h

« Jésus se réveille en pleine nuit putain. Il sait plus où il dort. Où est-ce qu’il crèche à cette heure-ci putain Jésus il sait plus. Il a tout paumé en se réveillant. »Oui, Charles Pennequin a écrit une « vie de Jésus ». C’est un peu la sienne et celle de tous les autres. Jésus est dans la ville. Il va en Belgique pour voir son amoureuse. Il voit ses potes dans les galeries d’art. Mais Jésus préfère toujours aller dehors. Jésus dit : « Soyez passant. Passez de l’en-dehors à l’en-dedans. Et soyez perdurants. Éternisez-vous dans la passade. » C’est un peu comme des vacances. « Dehors c’est la vivance », dit Jésus. Pour lui, « nous sommes des machines qui se mettent à penser. Et les pensées passent dans nos paroles et par nos doigts. » Avec toutes ces vies humaines qui l’entourent : E.G.F.L.D.P.R (Eugène Gaston Florent Léopold Désiré Parfait Réussi) et Ludivinenfant, qui devient ensuite Lulu, la femme d’E.G.F.L.D.P.R, et qui veut s’enfuir de l’EHPAD où ses enfants l’ont placée, pour enfin rejoindre les lointains. Mais aussi Bobi ou Charles Péguy. Son pays, sa famille, ses amours. Jésus va passer tout ça par le fil de l’écrit. Son énergie pensée-parlée-tracée.
Jésus est avant tout, pour Charles Pennequin, un poète. C’est même tout un poème, depuis l’enfance du petit-Jésus dans les paysages nordistes jusqu’à aujourd’hui, où le poète trace dans le sable sa pensée inquiète sur le monde. Dehors Jésus est un livre avec des histoires, comme celle du jeune Bobi, l’adolescent en détention. Jésus, c’est aussi la main de Charles Péguy, le devenir des poètes-poissons, et des solutions pour le « vivant extrêmophile ».

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Léonie de Rudder / Vertidog / Robert Lafont / Dédicace

Samedi 11 février de 17h à 20, dédicace

San Francisco. Un jeune Frenchy se fait larguer par la Google Box et se
retrouve à la rue, à sortir « ses » chiens – ou plutôt les chiens des autres, car il
est dog-walker. Ce n’est pas sa vocation première, lui qui se rêvait en winner
de la Silicon Valley : une idée d’appli, de l’argent qui coule à flots… Mais après
s’être fait virer de Puluuluk, la start-up qui l’employait, il a bien fallu trouver un
plan B.
Et on le suit pour vingt-quatre heures d’errance, avec son armada de toutous,
au gré des notifications de son smartphone fêlé, dans l’espoir de se dégotter 1)
un toit pour la nuit, 2) une nouvelle nana, 3) un maximum d’abonnés sur son
tout nouveau compte @Vertidog… où les photos d’Inari, une chienne
dépressive aux airs de blonde hitchcockienne, récoltent des milliers de likes.
Pendant ce temps-là, des feux de forêt dévorent Paradise et s’approchent
dangereusement de San Francisco…
Soudain, Inari disparaît. Et c’est une quête apocalyptique qui commence…
Un premier roman truculent et cynique, qui offre une virée dans San Francisco
et une critique sans concession de la société contemporaine hyper connectée.

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Nantes Révoltée / Soirée de soutien

Vendredi 11 février à partir de 19h

Soirée de soutien à Nantes Révoltée. Au programme : prises de parole, vente de leur excellente revue… et de la convivialité !Le 25 janvier, une poignée d’élus de droite et d’extrême droite ont réclamé la « dissolution » de Nantes Révoltée. Demande immédiatement exaucée par Darmanin, en personne, à l’Assemblée Nationale, qui annonçait la procédure de dissolution : https://nantes-revoltee.com/%f0%9f%94%b4-darmanin-engage…/Nantes Révoltée est un média, lu par plusieurs millions de personnes chaque mois, et comptant plus de 250 000 abonnés sur différentes plateformes. Nantes Révoltée a documenté la charge qui a tué Steve, les mobilisations des Gilets Jaunes, la lutte sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, les occupations pour les sans-abris. Depuis 10 ans, Nantes Révoltée a donné de la force et du soutien à celles et ceux qu’on n’entend pas ; Animé la vie sociale, politique et artistique à Nantes et bien au delà.Texte de la pétition : https://www.change.org/p/contre-la-dissolution-de-nantes-révoltée-pour-la-liberté-d-expression Tribune : https://blogs.mediapart.fr/…/nantes-revoltee-et-nous…Parution du hors-série “Contre-attaque” : https://nantes-revoltee.com/categorie-produit/revues/

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Pour l’autodéfense féministe / Mathilde Blézat / La dernière Lettre / Rencontre

Vendredi 4 février à 19h30

Peut être une image de texte qui dit ’1 ELA RELETTRE MATHILDE BLEZAT POUR L'AUTO DEFENSE FEMINISTE ENQUÊTE ET RECITS ÉDITIONS DE LA DERNIÈRE LETTRE LADERN IERELETTRE.FR’

Une enquête auprès de formatrices et de participantes à des stages d’autodéfense féministe qui démontre le caractère indispensable d’une pratique encore méconnue. Nourri de nombreux témoignages, cet ouvrage est aussi un véritable plaidoyer.« Les corps se déplient, les gorges se dénouent, la colère enfle et les sourires s’épanouissent. Apprendre à se défendre ensemble, entre femmes, c’est reprendre du pouvoir sur les violences passées et se donner le droit de riposter face aux agressions à venir. Comment un simple stage, le plus souvent le temps d’un week-end, peut-il faire un tel effet ? Ni sport de combat ni technique de développement personnel, l’autodéfense féministe est une pratique de prévention efficace et une arme pour lutter contre la domination patriarcale. Un enseignement puissant et émancipateur auquel toutes les femmes devraient avoir accès.»Ce texte percutant et documenté propose de revenir sur l’histoire de cette pratique, depuis ses prémices dans les années 1910, et de voir comment elle s’est redéployée ces dernières décennies en France et en Belgique grâce au travail de formatrices engagées qui, via une vingtaine d’associations, proposent des stages adaptés à toutes. Les chapitres sont entrecoupés de paroles directes de femmes de tous âges, origines et orientations sexuelles, de femmes sourdes ou encore de femmes ayant un handicap moteur ou cognitif qui racontent les transformations que l’autodéfense a apporté dans leur vie.Mathilde Blézat est journaliste et autrice, membre de la revue Z depuis 2012, co-fondatrice de la revue Panthère Première et co-autrice de l’ouvrage Notre corps, nous-mêmes (février 2020, éditions Hors d’Atteinte). Elle est militante féministe depuis plus de quinze ans.Éditions de la dernière lettre:
Depuis 2009, un collectif de journalistes, chercheurs·euses, cartographes, dessinateurs·rices et photographes choisit chaque année un lieu d’enquête pour analyser une grande question de société : c’est la revue Z, 200 pages illustrées au carrefour des sciences sociales, du grand reportage et de l’éducation populaire.
En 2019, la rédaction fonde les Éditions de la dernière lettre pour poursuivre le projet de Z par d’autres moyens : des essais, témoignages ou reportages, concis et percutants, pour diffuser une critique robuste et réouvrir l’imaginaire politique vers une vie bonne, digne et libre pour toutes et tous.

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Hélène Laurain / Partout le feu / Editions Verdier / Rencontre

Mercredi 2 février à 19h30, rencontre animée par Florian Caschera.

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Laetitia est née trois minutes avant sa sœur jumelle Margaux et trente-sept minutes avant l’explosion de Tchernobyl. Malgré des études dans une grande école de commerce, elle grenouille au Snowhall de Thermes-les-Bains, au désespoir de ses parents. Elle vit à La Cave où elle écoute Nick Cave, obsédée par les SUV et la catastrophe climatique en cours.
Il faut dire que Laetitia vit en Lorraine où l’État, n’ayant désormais plus de colonie à saccager, a décidé d’enfouir tous les déchets radioactifs de France. Alors avec sa bande, Taupe, Fauteur, Thelma, Dédé, elle mène une première action spectaculaire qui n’est qu’un préambule au grand incendie final.
Dans ce premier roman haletant où l’oralité tient lieu de ponctuation, Hélène Laurain, née à Metz en 1988, nous immerge au cœur incandescent des activismes contemporains.

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Marc Graciano / Johanne / Le Tripode / Rencontre

Mercredi 26 janvier à 19h30, rencontre avec Marc Graciano animée par Florian Caschera.

Peut être une image de une personne ou plus et texte qui dit ’GRA CIA NO Johanne’

En cet hiver de l’an 1429, Jeanne d’Arc accomplit son destin. La jeune paysanne quitte son village natal pour retrouver le Dauphin à Chinon. Elle s’engage avec ses premiers compagnons d’armes dans la nuit des forêts et commence un périple à travers des terres hostiles, sous la menace latente des Bourguignons et des Anglais.
Ce voyage de plus de cinq cents kilomètres ne va durer que quelques jours, mais il suffit à Marc Graciano pour raviver, dans une langue prodigieuse, un univers de légendes. Ouvrez ce roman, vous y verrez renaître le mystère infini des êtres et des choses, surgir la grâce au milieu des bois.L’Auteur
Marc Graciano est un écrivain de langue française. En quelques années, depuis 2013, il a construit œuvre déjà considérée par de nombreux critiques et auteurs comme exceptionnelle.
Bibliographie : Liberté dans la montagne, Une forêt profonde et bleue, Au pays de la fille électrique, Enfant-pluie, Le Sacret, Embrasse l’ours (pour tous ces titres, éditions José Corti), Le Soufi (Le Cadran ligné), Johanne et Graciano & Co (Le Tripode).
Ils ont dit à propos de Marc Graciano :
« Une radicalité incomparable. » (Florent Georgesco, Le Monde)
« La même voix qui me désaxe m’offre une langue autre chargée de m’orienter. » (Claro)
« Comme une hypnotique litanie, toute de mots rares et vieux, de répétitions et d’énigmes, de merveilleux et d’effroi. » (Fabienne Pascaud, Télérama)
« La langue de Marc Graciano a ceci de particulier qu’elle vous ente avant de vous hanter. »
(Bérengère Cournut)
« Une voix rare, très forte. » (François Bon)
« Il y a des hommes seuls qui, pierre par pierre, s’attellent à ériger des monuments. »
(Patrick K. Dewdney)

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Dédicace / Charline Collette / L’âge de la forêt / La joie de lire

Mardi 25 janvier à partir de 18h30

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Dédicace de Charline Collette pour son nouvel album jeunesse “L’âge de la forêt” aux éditions La joie de lire. “Lors d’une promenade en forêt, Anna interroge son grand-père sur tout ce qui les entoure. Il répond patiemment à ses questions et la petite-fille découvre les différents mystères de la forêt.
Moment privilégié entre une fillette et son grand-père, L’âge de la forêt est aussi une superbe immersion au coeur de la nature. Dans cet album aux illustrations délicates et poétiques, Charline Collette donne véritablement vie à la forêt, personnage central de cette histoire.”Charline Collette est une illustratrice basée à Paris. Après une enfance dans un petit village franc-comtois, Charline Collette étudie la gravure à l’école Estienne, la BD à Angoulême, la sérigraphie aux Beaux-Arts de Paris, l’illustration aux Arts décoratifs de Strasbourg et les sciences politiques à Strasbourg. Elle termine ses études en 2013 et publie son premier livre en janvier 2015.
Elle se consacre depuis entièrement au dessin et à la peinture. Sa bande dessinée “Au bois” vient a reçu le prix Révélation Livre Jeunesse de l’ADAGP.