Imaginé et organisé par la librairie Le Monte-en-l’air, le festival Rapailler vous offre pendant 8 jours un aperçu de la richesse, du dynamisme et de la diversité des littératures québécoises.
Et pour que cela soit une véritable fête, le festival se tiendra sur la terrasse du Monte-en-l’air transformée en place de village, à l’ombre des arbres sous le soleil de juin. Des bancs, une sono foraine et, suprême délice, des bières de la microbrasserie montréalaise Dieu du Ciel !
On ne saurait mieux faire de Paris un quartier de Montréal !
* Rapailler, définition -français du Québec- : ramasser, rassembler (ce qui est épars).
Avec le soutien de Québec Édition, du Ministère de la Culture et des Communications, de la Délégation générale du Québec à Paris, du Centre Culturel Canadien, de la Sofia et de la DRAC.
Composé de quelques milliers de personnes en France, le milieu autonome rassemble des groupes aux pratiques diverses et aux influences idéologiques hétérogènes, dont les « zadistes » et le « black-bloc » ne sont que les fractions les plus médiatisées. Parfois désigné sous les catégories d’« ultragauche » ou de « mouvance anarcho-autonome », fédéré autour d’une critique anticapitaliste et antiétatique, ce microcosme politique reste, en dépit d’une visibilité accrue dans les mouvements sociaux, difficilement accessible. Qui sont ces activistes ? Que pensent-ils ? Comment se sont constituées leurs dispositions à l’action contestataire ? Quels sont leurs parcours et leurs motivations ?
À partir d’une vingtaine de récits de vie, cet ouvrage invite le lecteur à se plonger dans un jeu de piste qui, depuis la petite enfance des militants jusqu’à aujourd’hui, cherche à comprendre la genèse de leurs révoltes, les formes de leur socialisation politique et les ressorts de leurs engagements, pour répondre à une question à la fois simple et ambitieuse : comment devient-on révolutionnaire ?
Se dessinent ainsi, au fil des pages, des propriétés, des expériences et des trajectoires communes qui donnent à voir, loin des fantasmes que suscite le lexique de la radicalité, la fabrique des militants autonomes. Car on ne conteste l’ordre social ni par hasard ni sous le coup d’une illumination politique. Ici comme ailleurs, les individus agissent autant qu’ils sont agis. Et c’est précisément ce qui les pousse à agir dont ce livre entend rendre compte.
Mercredi 25 mai à 19h30, rencontre avec l’équipe de la Revue Z
Depuis les plantations d’arbres qui quadrillent la Montagne limousine, la revue Z s’attaque à la sylviculture industrielle qui détruit les sols comme les corps des personnes qui y travaillent. Avec celles et ceux qui se battent pour des usages populaires et collectifs des forêts, on tente de faire entendre des voix trop souvent recouvertes par le vacarme des machines.
encontre avec Guillaume Jan animée par Nicolas Menut.
Il a cartographié les Balkans, est parti chercher la source du Nil en 1860, a été légèrement diplomate sur la mer Rouge, s’est aventuré jusqu’aux contreforts de l’Himalaya, sur les traces d’Alexandre Le Grand. Guillaume Lejean, né Guillaume Jean en 1824, a passé son adolescence à pérégriner en Bretagne avant de devenir journaliste à Paris, puis cartographe réputé. Mais, touche-à-tout et désordonné, il est mort à 47 ans avant d’avoir eu le temps de terminer la plupart de ses travaux. L’écrivain Guillaume Jan, son presque homonyme, découvre une ribambelle de points communs avec cet aïeul bohémien, rêveur, libre et sauvage. Les deux hommes ont grandi dans la même extrémité de la Bretagne, ils ont le même tempérament, les mêmes ambitions. Surtout, la même humeur vagabonde les a conduits aux mêmes endroits sur la carte du monde : ils ont dormi dans les mêmes criques au bord de l’Adriatique, longé les mêmes rivières en Bulgarie ou en Perse, escaladé les mêmes montagnes. Et une même passion pour l’Afrique les anime. Alias Lejean nous fait voyager sur ces mêmes terres à 150 ans d’intervalle. Avec sa plume fluide, jamais dénuée d’humour, Guillaume Jan enquête sur cet ancêtre idéal et mesure à quel point le monde a changé entre le XIXe siècle précolonial et le XXIe postCovid en tension maximale – entre une époque où tout paraissait possible grâce au progrès et une autre qui redoute chaque prochain cataclysme.
Né en 1973, Guillaume Jan a grandi dans le Finistère avant de devenir globe-trotter puis grand-reporter. Il est l’auteur de quatre livres qui mettent en scène ses errances en Europe, en Asie ou en Afrique (Le Baobab de Stanley, 2009 ; Le Cartographe, 2011 ; Traîne-Savane, 2014 ; Samouraïs dans la brousse, 2018). Il a reçu plusieurs prix littéraires dont le Grand prix du roman de la Société des Gens de Lettres pour Traîne-Savane en 2015. Il vit aujourd’hui à Nantes.
venez festoyer au Monte-en-l’air pour la sortie de “J’ai oublié comment ça s’appelle”, le dernier livre de Gérald Auclin, d’après les poèmes pour enfants de Daniil Harms, aux éditions The Hoochie Coochie.
Au programme : des papiers découpés, de la poésie, des trous, de l’absurde et des pirojki.