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EVENEMENT ANNULE / Les artistes peuvent-iels tout dire? / Monstrograph

Vendredi 7 octobre à 19h30

«On ne peut plus rien dire!» Vraiment? Les réacs se plaignent de ne pouvoir s’exprimer librement, pourtant ils continuent de déverser leur haine et d’entretenir l’invisibilisation des voix minorisées, celles qui ne portent pas le privilège de l’homme blanc cis hétérosexuel. À l’heure où chaque jour voit éclore sa nouvelle pseudo-polémique – «menacewoke», «cancel culture»,«nouvelles censures» (stratagèmes développés par celleux qui monopolisent la parole, et refusent d’admettre que leur pouvoir est remis en cause), Monstrograph donne la parole aux artistes qu’on entend moins, ou pas assez. Objectif: éclairer leur réalité de créateurices, et les questions qu’iels se posent en matière de liberté de création.

Leslie Barbara Butch, Ovidie, Habibitch, Guillaume Meurice, Axelle Jah Njiké… Dix-sept créateurices toutes disciplines confondues répondent ainsi à douze questions:
peut-on s’autoriser à s’emparer d’un sujet si on n’est pas concerné·e; est-il risqué de créer; reste-t-il possible de dire ce qu’on veut sans craindre les représailles? Riches et incarnées, leurs réponses mettent en lumière quelques constats délicats: violences perpétrées par les raids de trolls mais aussi intracommunautaires,difficultés à se déconstruire, logiques à l’œuvre en matière de diffusion et d’accès aux financements. En cette époque ultraréactive, et marquée par l’omniprésence des réseaux sociaux, le chemin de la création reste semé d’embûches. Mais ces obstacles sont aussi vus par certain·es comme un moyen de réinventer leur art. À la clé, un éventail de profils pluriel et évolutif, à l’image des questions que chaque artiste devrait se poser: tout dire, oui, mais pour dire quoi? Et comment?

Les artistes: Ayouba Ali, Hakim Atoui, Johanny Bert, Leslie Barbara Butch, Marie Docher, CamilleDucellier, Habibitch, Alistair Houdayer, Axelle Jah Njiké, Guillaume Meurice, LauraNsafou, Oh Mu, Ovidie, Christelle Pécout, Kelsi Phung, Niels Rahou et Boulomsouk Svadphaiphane.

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Roxane vend ses culottes / Maybelline Skvortzoff / Tanibis / Dédicace

Jeudi 6 octobre à 18h

Roxane, jeune fêtarde fauchée, enchaîne les beuveries et les après-midi d’ennui. Pour arrondir ses fins de mois et pimenter son quotidien, elle décide de vendre ses sous-vêtements sur internet.

Roxane vend ses culottes retrace ses premiers pas, de la création de son profil coquin aux rendez-vous avec des client·e·s aux pratiques plus ou moins excentriques… On suit également Roxane dans sa vie quotidienne, faite de soirées arrosées avec sa colocataire, d’histoires d’amour avortées et de repas interminables avec une mère envahissante. Mais sa nouvelle activité confronte bientôt Roxane à un monde étrange, bien différent du sien. Dans quel engrenage a-t-elle mis le doigt ?

Enchaînant les séquences tour à tour gênantes, hilarantes, glauques ou touchantes, Roxane vend ses culottes donne à réfléchir sur les limites de la prostitution, la notion de consentement ou encore les rapports de domination économique dans un monde où tout se vend et se négocie.

Armée de son style expressif et d’un sens du détail certain, Maybelline Skvortzoff revisite avec un humour trash et féroce les codes du soap opera et dresse le portrait d’une jeune femme à la fois paumée et déterminée qui peut rappeler la série Fleabag de Phoebe Waller-Bridge par son humour grinçant et sa liberté de ton.