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L’Incongru / Rocio Gómez Mazuecos / Lancement

Vendredi 2 décembre à 18h30

La Basse Cour des Miracles est une maison d’édition installée à Fresnay-sur-Sarthe et créée cette année par Rocío Gómez Mazuecos (autrice de cet œuvre) et Georges Leduc Quemener. L’Incongru, leur première publication, est l’édition française de la BD “El Incongruente”, adaptation du roman de l’auteur avant-gardiste Ramón Gómez de la Serna paru en Espagne en 1922.

Cette bande dessinée a été réalisée entièrement en gravure chalcographique, pour laquelle 358 plaques de zinc ont été travaillées à l’eau-forte et à l’aquatinte. Un procédé d’estampe ancien et minutieux qui crée une atmosphère qui amène le lecteur 100 ans en arrière.

Ce roman conte la vie de Gustave, rythmée par l’absurde, les voyages et les rencontres amoureuses surréalistes : une poupée de cire qu’il veut épouser, une ville de miroirs, un village où la joie ne s’arrête jamais… Mais Gustave se laisse porter par ces merveilles en acceptant avec nonchalance son destin, dissolvant toutes lois et logiques, hors des conventions sociales.

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Blexbolex / Les magiciens / La Partie / Dédicace

Jeudi 1er décembre à 18h30

Un récit d’aventure dense, haletant, qui célèbre la force de l’imaginaire et de la création libre.

Il est une fois trois magiciens qui se réveillent un jour dans une maison abandonnée. Dès lors, ils sont traqués sans répit par la redoutable Chasseresse et son compagnon le Mâchefer ! Les pouvoirs et l’imagination des magiciens leur permettront-ils de vaincre leurs ennemis ?

Dans cette histoire, la magie c’est l’enfance, elle est incarnée par les magiciens qui sont les instigateurs d’une création libre, un pouvoir et une liberté de réinventer le monde qu’un mage cynique et arrogant cherche à contrôler et à soumettre.

Les Magiciens est l’album magistral d’un auteur rare, qui à chaque livre va plus loin dans la virtuosité narrative.

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Alain Lachartre / Objectif pub / Lancement

Mercredi 30 novembre à 18h30

Alain Lachartre a travaillé toute sa carrière dans le monde de la publicité, en faveur d’une utilisation intelligente de la bande dessinée. Objectif Pub présente les rapports entre la BD et la pub, de 1900 jusqu’à maintenant. Ce beau-livre, richement illustré, regorge d’informations inédites. Différents chapitres mettent en perspective les travaux de 133 artistes : début du 20e siècle, la presse enfantine des années 50-60, les années 70, la génération des eighties, de 1990 à nos jours et le futur. Quelle que soit la période, la bande dessinée est un terrain d’exploration extrêmement riche pour les dessinateurs qui travaillent pour elle. Ce livre rend hommage à cette alliance de la bande dessinée et de la publicité, en parfaite harmonie avec chacune des époques que ce couple a traversées ! 

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Paul B. Preciado / Dysphoria Mundi / Grasset / Rencontre

Mardi 29 novembre à 19h30, rencontre animée par Bérénice Hamidi.

« Puisque mon désir de vivre en dehors des prescriptions normatives de la société binaire hétéro-patriarcale a été considéré comme une pathologie clinique caractérisée sous le vocable de « dysphorie de genre », il m’a paru intéressant de penser la situation planétaire actuelle comme une dysphorie généralisée. Dysphoria mundi : la résistance d’une grande partie des corps vivants de la planète à être subalternisés au sein d’un régime de savoir et de pouvoir patriarco-colonial. »
Tel est le point de départ de ce livre de « philosophie documentaire » où l’auteur, malade du covid et enfermé seul dans son appartement, emprunte à tous les genres (essai, fiction, journal) pour raconter à sa façon un monde dont les différentes horloges se sont synchronisées au rythme du virus, mais aussi du racisme, du féminicide, du réchauffement climatique… et de la rébellion à venir. Une manière de carnet philosophico-somatique d’un processus de mutation planétaire en cours.
Si la modernité disciplinaire était hystérique ; si le fordisme, héritier des séquelles des deux guerres mondiales sur la psyché collective, était schizophrène ; le néolibéralisme cybernétique, lui, est dysphorique.
L’hypothèse centrale de cet essai : les événements qui se sont produits pendant la crise du covid à l’échelle mondiale marquent le début de la fin du réalisme capitaliste.
Sommes-nous condamnés à croire tout savoir et ne rien pouvoir faire pour changer le cours des choses (paranoïa conspirationniste) ou continuer à tout faire de la même manière mais sentir que plus rien n’a de sens (dépression individualiste) ? Non : il est possible de franchir le pas vers une autre épistémologie terrestre. Encore faut-il refuser la nouvelle alliance du néolibéralisme numérique, des rhétoriques néo-nationalistes, l’explosion des inégalités économiques, des violences raciales, sexuelles et de genres, la destruction de la biosphère pour initier un profond processus de décarbonisation, de dépatriarcalisation, de décolonisation : c’est l’« hypothèse révolution » dont ce livre pose les prolégomènes…