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Brent Hayes Edwards / Pratique de la dispora / Ròt-Bò-Krik / Rencontre

Mardi 21 mai à 19h30

Dès la fin de la Première Guerre mondiale, la France devient un lieu privilégié d’affirmation culturelle et politique noires. Depuis Paris ou Marseille, un dialogue international s’engage, passant par des figures comme les sœurs Nardal, Langston Hughes, Lamine Senghor, René Maran ou Claude McKay. La question de la couleur se pense et s’imagine de manières diverses et parfois divergentes, au-delà des frontières des nations et des langues. Dans cet ouvrage de référence dans le champ des études noires, l’auteur met en avant le rôle de la traduction, soutenant que les perspectives politiques plurielles des diasporas noires sont avant tout un effort de négociation des différences entre les populations d’ascendance africaine à travers le monde.

​Brent Hayes Edwards est un chercheur états-unien qui enseigne la littérature à l’université Columbia, à New York, où il est affilié au Centre d’études sur le jazz. Coordinateur éditorial de la revue PMLA, il est aussi directeur des programmes de recherche en résidence au Centre Schomburg de recherche sur la culture noire, rattaché à la Bibliothèque publique de New York. Ses recherches portent sur la littérature afrodiasporique, les théories de l’archive, la politique culturelle à Harlem et à Paris dans les années 1920 et 1930, le surréalisme, l’expérimentation poétique, les études de traduction, et le jazz.

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Pierre Salmon / Un antifascisme de combat / éditions du Détour / Rencontre

Un aspect méconnu de la guerre d’Espagne : comment des groupes antifascistes révolutionnaires se lancèrent dans la contrebande pour trouver des armes, par tous les moyens.

Le coup d’État militaire de juillet 1936, qui débouche sur une longue guerre civile, engendre aussi une révolution sociale dans une grande partie de la zone républicaine.
Les républicains comme les révolutionnaires cherchent des armes. La République structure un marché qui mélange les circuits légaux et illégaux. La plus grande partie du matériel provient d’URSS, même si d’autres voies sont par ailleurs explorées.
Certaines forces révolutionnaires choisissent les chemins de l’illégalité. Dans ce cadre, anarchistes, trotskistes, socialistes ou communistes, en France et ailleurs, décident d’apporter leur soutien aux camarades qui, venus d’Espagne, avec des mandats incertains, cherchent des armes pour que survive leur révolution.
Dépourvus d’expérience, ces derniers doivent alors s’en remettre à des groupes criminels très éloignés de leurs horizons militants. Décrire cette alliance interlope suppose de faire dialoguer Espagne et France, mais aussi militants, criminels et structures institutionnelles ou partisanes.

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Benoît Carbonnel / Opérateur 238 / Éditions Même Pas Mal / Lancement

Samedi 11 mai à 17h

Dessinateur précaire en panne d’inspiration, Basile se retrouve contraint de chercher un travail intérimaire pour pallier ses difficultés financières. Embauché comme préparateur de commandes sur une plate-forme logistique de grande distribution, il tente de se faire une place et de se maintenir tant bien que mal au sein d’un milieu où la technologie et une course à la productivité poussée à l’absurde semblent avoir raison des rapports humains.

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Vanessa Theodoropoulou / Le Monde en situation / Rencontre

Vendredi 3 mai à 19h30

Durant deux décennies (1952-1972), l’IS et les groupes d’avant-garde dont elle est issue (Internationale lettriste, MIBI), expérimentèrent l’extension du domaine de la pratique artistique pour qu’elle puisse modifier la vie quotidienne (construction de situations émouvantes), au-delà de la séparation en champs pratiques, disciplinaires ou épistémologiques distincts. Actifs dans différents pays, ils ont critiqué dans leurs nombreuses publications et manifestations l’institutionnalisation de l’art et soutenu toute forme de lutte et de résistance à l’emprise idéologique et sensible du « spectacle » sur les modes de vie et les imaginaires des sociétés capitalistes de l’après-guerre, marquées par les guerres de décolonisation et l’instauration de la société de consommation et de la cybernétique.
Leurs projets et réalisations artistiques sont répertoriés, reconstitués, historicisés et analysés dans la perspective de la « construction intégrale du cadre de la vie » dont parle l’IS au moment de sa fondation, et ce toujours en lien avec leurs célèbres positionnements critiques vis-à-vis de l’art, la culture et la politique de leur époque. Expériences et récits d’expérience du terrain urbain, cartes, manifestes, enregistrements magnétiques, émissions radiophoniques, films, collages, peintures, maquettes, ambiances, situations, actions de critique institutionnelle, détournements, sont étudiés comme autant de mises en situation du langage, des corps et des décors humains en vue de la production collective de formes de vie « libres ».

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Le Dernier Cri / Reno Leplat-Torti & Compagnie / Fête de la victoire !

Samedi 27 avril à 17h

A l’occasion de la publication de Paños, deuxième ouvrage consacré à l’art des prisonniers mexicains sur mouchoirs de l’administration pénitentiaire par Reno Leplat-Torti, l’équipe parisienne du Dernier Cri viendra au Monte-en-l’air signer ses livres.
Ce sera aussi l’occasion de fêter la victoire obtenue cette semaine en justice après neuf ans de harcèlement du Dernier Cri par l’extrême-droite la plus rance ! 

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Faut-il sauver le football ? Les cahiers du foot / Rencontre

Vendredi 26 avril 19h30

Faut-il sauver le football ?
Faut-il réhabiliter Franck Ribéry ?

Pour répondre à ces questions essentielles, le Monte-en-l’air accueille Gilles Juan, auteur de Franck, formidable autobiographie imaginaire de l’ancien footballeur de l’OM et du Bayern Munich, et Jérôme Latta, co-auteur de Tout n’est pas footu, un ouvrage collectif qui livre “15 raisons d’aimer le football quand même”.

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Ut musica poesis : poésie visuelle et sonore au Moyen Âge et aujourd’hui / Rencontre

Mercredi 24 avril à 19h30, présentation du livre par Nathalie Koble et Amandine Mussou et performance de Michèle Métail.

Follement inventif et joyeusement imagé, ce livre fait voler en éclats les frontières entre le médiéval et le contemporain, entre les supports oraux et écrits. Il est particulièrement destiné à tous ceux qui, de près ou de loin, s’intéressent à la poésie et à ses expressions.

Il existe des filiations peu connues entre les corpus poétiques médiévaux et les avant-gardes poétiques de la fin du XXe siècle, et c’est cela que mettent en exergue dix-sept médiévistes et contemporanéistes qui proposent d’approfondir dans cet ouvrage l’histoire de la poésie visuelle et sonore. Ils vous parleront certes de poésie, mais aussi de musique et de partitions, de typographie et de tissage, de géométrique comme d’algorithmique, de cartes et de rouleaux…

Précédé d’une généreuse introduction, le premier chapitre se concentre sur la poésie visuelle, dans la longue durée et sur les différents supports accueillant de multiples jeux de lettres, de formes, de formats et de signes, qui font de la poésie un terrain d’expérimentations graphiques. Les auteurs évoquent notamment les œuvres typographiques et tissées de Josef et Anni Albers, les dessins, rébus et calligrammes des copistes médiévaux ou le brocard de soie brodé par la poétesse chinoise du IVe siècle Su Hui, qui a inspiré de nombreuses œuvres jusqu’à aujourd’hui.

Le second chapitre explore conjointement la façon dont la poésie, de l’époque médiévale à l’extrême contemporain, vit hors du livre, transite par les voix et les corps, et la manière dont les supports (manuscrits, livres, revues, rouleaux, partitions, disques, cassettes…) gardent la mémoire et la trace de ces performances.

Enfin, le troisième chapitre confronte deux opéras récents qui s’emparent de légendes attachées à des troubadours et font littéralement revenir deux poètes médiévaux sur le devant de la scène : L’Amour de loin de la compositrice finlandaise Kaija Saariaho sur un livret d’Amin Maalouf et Written on Skin de George Benjamin et Martin Crimp.

Nathalie Koble est médiéviste, traductrice et poète. Elle est professeure de langue et de littérature françaises à l’École normale supérieure (Paris) et à l’École polytechnique (Palaiseau). Ses travaux d’écriture portent sur la littérature courtoise (poésie et fictions) et sur la mémoire du Moyen Âge dans la littérature et la création contemporaines.

Amandine Mussou est maîtresse de conférences en langue et littérature françaises médiévales à l’Université Paris Cité et membre du CERILAC. Spécialiste de littérature courtoise, elle s’intéresse aux rapports entre savoirs et fiction au Moyen Âge, à l’écriture allégorique et a notamment travaillé sur l’œuvre d’Évrart de Conty, poète et médecin de la fin du XIVe siècle.

Avec des contributions de : Vincent Barras, Camille Bloomfield, Vincent Broqua, Fériel Kaddour, Nathalie Koble, Abigail Lang, Benjamin Lazar, Sylvie Lefèvre, Xiaoxuan Lyu, Michèle Métail, Amandine Mussou, Emmanuel Rubio, Mireille Séguy, Mathias Sieffert, Agathe Sultan, Gaëlle Théval et Marion Uhlig

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Tangui Perron / Tapis rouge et lutte des classes / Rencontre

Mardi 23 avril à 19h30

Le festival de Cannes, le tapis rouge, son défilé de stars et le crépitement des flashs… Qui pourrait se douter que derrière la clinquante vitrine de la manifestation la plus prestigieuse du septième art se cache une tout autre histoire ?

Pour la comprendre, il faut remonter le temps jusqu’à l’origine même du festival. Initialement prévue en étroite collaboration avec les États-Unis en 1939 pour concurrencer la Mostra de Venise de l’Italie fasciste, mais annulée à cause du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, sa première édition eut véritablement lieu en 1946 au lendemain du conflit. Le souffle et les espoirs de la Libération se ressentent jusque dans le palmarès où figure en haute place La Bataille du rail de René Clément, hymne à la Résistance cheminote produit par une coopérative ouvrière fondée par la CGT.

Dans cette histoire populaire et syndicale du festival de Cannes, l’historien Tangui Perron montre que la bataille pour l’existence d’un cinéma français et la pérennisation de la diversité culturelle commence par la construction d’un palais, suivie d’une importante manifestation de rue à Paris, en janvier 1948. Les lois d’aides, qui expliquent pour partie la vivacité du cinéma hexagonal et de belles et nombreuses coproductions, y trouvent leurs sources. Ce livre met ainsi en lumière le lien étroit et méconnu qui unit le cinéma et le mouvement ouvrier.

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Le Sorcier et la luciole / Christine Campadieu / Nouriturfu / Lancement

Vendredi 19 avril à 19h

 A l’occasion de la sortie du livre 𝑳𝒆 𝑺𝒐𝒓𝒄𝒊𝒆𝒓 𝒆𝒕 𝒍𝒂 𝑳𝒖𝒄𝒊𝒐𝒍𝒆 – 𝑺𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒓𝒐𝒖𝒕𝒆 𝒆𝒕 𝒂̀ 𝒕𝒂𝒃𝒍𝒆 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑱𝒊𝒎 𝑯𝒂𝒓𝒓𝒊𝒔𝒐𝒏, rendez-vous le vendredi 19 avril à la librairie Le Monte-en-l’air, en compagnie de l’autrice, 𝐂𝐡𝐫𝐢𝐬𝐭𝐢𝐧𝐞 𝐂𝐚𝐦𝐩𝐚𝐝𝐢𝐞𝐮.

📚𝗟𝗲 𝗹𝗶𝘃𝗿𝗲 : Une dizaine d’années durant, la vigneronne Christine Campadieu a accompagné le grand écrivain américain Jim Harrison dans ses voyages, notamment en Europe. A la fois guide, confidente, compagne de table et quasi-fille adoptive, elle a partagé le quotidien et la table de l’homme de lettres, gourmand et gourmet au tempérament extraordinaire, poète et écrivain au cuir trop fin pour ne pas être écorché. Christine Campadieu en a conçu ces chroniques parfois épiques, souvent rocambolesques, toujours tendres : le récit cahotant, émouvant d’une « luciole » aux côtés du « sorcier » Harrison, jusqu’à ses dernières années.

🙋‍♀️ 𝗟’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗶𝗰𝗲 : Christine Campadieu est née dans une famille viticole du sud de la France et a elle-même longtemps été vigneronne au célèbre domaine La Tour Vieille à Collioure. C’est par le biais de son propre vin qu’elle rencontre Jim Harrison en 2002. Elle sera dès lors sa compagne de voyage durant des années. De ces périples, elle a noirci des carnets touchants et truculents, aujourd’hui publiés en un récit unique. 𝐿𝑒 𝑆𝑜𝑟𝑐𝑖𝑒𝑟 𝑒𝑡 𝑙𝑎 𝐿𝑢𝑐𝑖𝑜𝑙𝑒 est son premier livre.

➫ Entrée libre et conviviale 
➫ Rencontre-débat avec l’autrice 
➫ Dédicaces à volonté 
➫ Petit grignotage et dégustation de vin sur place 

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Circulez. La ville sous surveillance / Marchialy / Rencontre

Jeudi 18 avril à 19h30

Nos trajets en ville sont de plus en plus conditionnés par les aménagements urbains : là un pot de fleur géant anti-voiture bélier à contourner, ici des plans d’eau pour éviter les regroupements en manifestation, un peu plus loin encore, une place sans végétation qui n’offre aucune assise. Il y a aussi probablement une dizaine de caméras qui ont filmé notre silhouette dont les images ont déjà été détectées, analysées et stockées par un logiciel d’IA. Heureusement pour nous, notre comportement était « normal » : il n’y a pas eu d’alerte.

Ce qui a tout l’air d’un scénario de science-fiction est pourtant réel. L’auteur de cette enquête tente de prendre la mesure de ce déploiement, toujours plus important, des dispositifs de surveillance et de contrôle dans nos villes avec ces questions en tête : à quel point servent-ils les citoyen·ne·s que nous sommes ? Jusqu’où respectent-ils nos droits ? Pour percer ce milieu opaque de la sécurité, il n’a d’autre choix que d’intégrer une entreprise qui équipe municipalités et clients privés de logiciels de surveillance. Il y découvre un monde qui profite des flous juridiques pour faire rimer aménagement et répression.

Journaliste spécialisé dans les questions de sécurité, de contrôle et de surveillance, il ne dévoilera son identité qu’au moment de la parution du livre pour des raisons juridiques. D’ici là, afin de vous prouver qu’il existe en chair et en os, il a accepté de répondre à quelques questions.