Mercredi 25 novembre à 19h, rencontre animée par Sophie Quetteville avec Didier Goupil et l’équipe du Serpent à Plumes.
Journal d’un caméléon
Après une histoire d’amour passionnelle, Cosme Estève, peintre de son état, se retrouve pour un délai indéterminé dans un établissement spécialisé. Armé de sa seule boussole, il erre dans les couloirs labyrinthiques à la recherche du fumoir pour se griller une énième cigarette. : le dédale nʼest pas que géographique il est aussi mental. Au fil du périple, qui le replonge dans son passé et la genèse de sa vocation, il aura la confirmation de ce qu’il pressentait : ils sont nombreux à cohabiter à l’intérieur de lui-même. S’il voulait endosser les différentes identités qui s’agitent en lui, il n’aurait d’autre solution que de devenir caméléon.
Né à Paris, Didier Goupil vit à Toulouse depuis 2001. Il est l’auteur de recueils de nouvelles (Maleterre, Absent pour le moment) et d’une dizaine de romans dont certains comme Femme du monde et Castro est mort sont traduits en Autriche et en Allemagne. Concepteur de spectacles (Cellule K, printemps 2010, spectacle d’écriture numérique présenté à la Cave poésie et à la médiathèque Cabanis), il collabore également au Festival de la Correspondance de Grignan depuis 2003 et a longtemps animé dans le cadre de la Boutique d’Écriture du Grand Toulouse des résidences d’écriture en milieu scolaire ou urbain. Son dernier ouvrage, Les Tiroirs de Visconti, a paru chez Naïve Livres en septembre 2013 et il signe en 2014 l’adaptation théâtrale de Marilyn intime, de et avec Claire Borotra, spectacle présenté au Théâtre du Rond-Point à Paris.
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La revue Le Serpent à Plumes : vente d’anciens numéros
Au commencement était le … ah non, c’est pas ça, non, au commencement étaient le plastique et l’informatique, le pré-geek.
Si vous en avez l’âge, souvenez-vous, si vous ne l’avez pas, imaginez donc des imprimantes qui dans un bruit d’enfer piquetaient d’encre de larges feuilles pliées qui retombaient ainsi les unes sur les autres en paquets.
Presque impossible de faire plus simple que la revue « Between C&D » dans cette fin des années 80 : commander des nouvelles à des écrivains, les resaisir sur le traitement de texte d’un PC, imprimer sur une grosse imprimante à aiguille puis découper le tas de feuilles d’un bloc et le fourrer dans une pochette plastique. Appelle ça une revue et la vendre.
Quand Pierre Astier découvre ça à New York, l’idée de l’importer en France s’impose. Avec Pierre Saxod, un peintre, ils s’emparent de l’idée et l’adaptent en visant un haut de gamme chic : un beau papier, dix nouvelles et chaque nouvelle sur un cahier séparé, une enveloppe plastique transparente de luxe. Et en couverture, une œuvre originale réalisée par un artiste contemporain.
En octobre 1988, la revue Le Serpent à Plumes, revue trimestrielle de nouvelles contemporaines du monde entier, était née.
Un jour une auteur publiée dans le numéro 15, Gisèle Pineau, nous a fait lire le premier roman adulte qu’elle venait d’achever. Fallait-il la laisser publier ailleurs ? Nous venions de rééditer en poche les premiers numéros de la revue dans un format poche qui avait eu un beau succès, nous avions quelques pièces devant nous, il était temps de passer à une autre aventure.
Alors avec Pierre Astier, Tania Capron, Claude Tarrène et moi-même, en 1993, nous sommes devenus éditeurs.
Pierre Bisiou