Dimanche 16 octobre à 17h, rencontre avec le photographe David Fathi, organisée par l’équipe de Punto de Fuga, à l’occasion de la parution de son livre Wolfgnag chez Skinnerboox.
Wolfgang Ernst Pauli, un des fondateurs de la physique quantique, était aussi surnommé la “Conscience de la Physique”. Mais il était aussi connu par ses collègues pour quelque chose d’un peu moins “scientifique”. La légende raconte que lorsque Pauli entrait dans une salle, les expériences échouaient et les machines tombaient en panne. Ses collègues, avec humour, nomment le phénomène “L’Effet Pauli”. Le CERN a récemment mis à disposition son archive photographique couvrant trente années de recherche de pointe. Bien que Pauli soit décédé peu de temps avant le début de cette archive, sa présence y persiste encore; sur un buste, un tableau noir, un portrait, un livre, etc. Cette série est une semi-fiction où l’Effet Pauli continue de hanter la vie de tous les jours au CERN. En utilisant et manipulant les archives, à la recherche d’expériences, d’accidents et de la présence de Pauli. Science n’est pas fiction, elle est souvent plus étrange. Téléportation, ubiquité, lévitation, apparition spontanée. Inconcevable à l’échelle humaine, mais totalement logique à l’échelle des particules élémentaires. Travailler dans le domaine de la physique quantique est une aventure un peu folle, et même si le mythique Effet Pauli était une blague entre grands esprits scientifiques, certains d’entre eux étaient suffisamment superstitieux pour bannir Wolfgang Pauli de rentrer dans leur laboratoire. En physique quantique, tout comme en photographie, l’acte d’observation n’est pas neutre. Il participe dans le résultat d’une scène. Ces photos sont parfois réelles, parfois manipulées et trompeuses. L’observateur est acteur en décidant ce qui est science et ce qui est mythe. Manipulations par l’artiste 2016 Images des archives du CERN 1960-1985