Vendred1 28 octobre à 18h30, lancement de La fille miroir de Nicolas Le Bault aux éditions Réseau tu dois.
À la fin du 19ème siècle, Lewis Caroll induisit son Alice à traverser le spectre de ce que près d’un siècle plus tard d’autres inséminateurs de l’inconscient collectif appelèrent, selon la formule de William Blake, les portes de la perception. Aujourd’hui, la figure d’Hygiène Rose, qui doit autant à la révélation androgyne de Ziggy Stardust et à la Révolution Surréaliste qu’à l’Ubu nihiliste d’Alfred Jarry et au Théâtre de la Cruauté, en conduisant le
lecteur sur le chemin de son identité et sur la voie de sa dislocation, l’achemine vers une dimension inédite et nouvelle.
Ce monde, vestige de l’innocence et berceau de toutes les perversions, nous pourrions le qualifier d’utopie, presque aussi justement que nous l’appellerons réalité. La voix sensuelle et habitée de son créateur orchestre une symphonie contemporaine, primitive et punk,
scandée par les plus symboliques hurlements de terreur et par les plus déchirants cris de joie. À la Marilou éthérée de Serge Gainsbourg, à la Nadja insaisissable d’André Breton, aux royaumes inconnus d’Henry Darger et à la poésie hallucinée du Scrap-Book de William Burroughs, La Fille-Miroir présente le miroir de tous les miroirs.
Un miroir de sublimation, pour révéler le temps présent.
Né en 1986, Nicolas Le Bault a co-fondé en 2012 le collectif et maison d’édition Réseau Tu Dois. Il a participé à l’ouvrage expérimental Jus de Crâne en 2013. L’année suivante paraît Hygiène Rose, Chapitre 1, préambule à La Fille-Miroir. Son oeuvre, qui se situe au croisement de la littérature et des arts plastiques, de l’imaginaire et du journal intime,
s’articule autour de la figure d’Hygiène Rose, un jeune être partagé entre deux identités et deux réalités.