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Christophe Manon et Arno Calleja / Vie & opinions de Gottfried Gröll et Tu ouvres les yeux, tu vois le titre / Rencontre

Jeudi 1er février à 19h rencontre avec Arno Calleja et Christophe Manon animée par Sing Sing

calleja manon


Vie & opinions de Gottfried Gröll de Christophe Manon publié aux éditions du Dernier Télégramme

Gottfried Gröll est tout à la fois un personnage de fiction, un double de l’auteur et un écrivain à part entière.

Christophe Manon joue avec malice sur les possibles que lui offre son invention. Il s’amuse et s’interroge et en profite bien pour qu’une vision du monde sorte véritablement de ces strophes qui sont siennes et qui pourtant n’appartiennent qu’à Gottfried Gröll. Portrait de l’auteur en Gottfried Gröll et inversement.
Très riche travail rythmique dans ces strophes où chaque césure tombe juste et invente un souffle. On aimerait entendre ces vers lus par Manon ou par Gröll.
Une vision du monde et de la poésie, de l’humour, de l’amour aussi et quelques grincements de dents.

Extrait :

Mon nom est Gröll. Gottfried Gröll. Je penche.
Mon nom est vide à l’intérieur mais
cercle. Il y a tant et tant
qu’on peut fuir et revenir les organes
bien en mains et subtiles.
Les oiseaux c’est moi et moi avec du souffle.
Les plumes je ne sais pas. Il y a des choses
que j’ignore tellement je suis. J’ai vu
tourner mais pourquoi. Et cela ne me fait
rien. Car Gröll connaît les lettres A et A
et T aussi et aussi le monde de l’impératif.
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Tu ouvres les yeux, tu vois le titre de Arno Calleja publié sous le label Othello chez Le nouvel Attila
est un hommage aux racines du roman… qu’il s’agisse de La Chanson de Roland comme du roman feuilleton.
Au rythme d’une action par phrase, Arno Calleja explore en six chapitres, aisément permutables et interchangeables, et frôlant souvent le fantastique, les racines de l’inconscient : naissances, rêves, perte de mémoire, amours multiples, séquestrations amoureuses, viols, hommes ou enfants qui volent…
Offrant maintes et maintes prises à l’imaginaire du lecteur, Arno Calleja renoue avec des intrigues brutes, exprimées dans une forme bute, lapidaire et instantanée, faite pour être recombinée à son aise par le lecteur.

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