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Dessins sans papier / Magdi Hagar / Livre 1 : Darfour / Lancement

Jeudi 29 novembre à partir de 18h30, venez rencontrer et soutenir Magdi Hagar, jeune réfugié soudanais, auteur de Livre 1 : Darfour publié par DESSINS SANS PAPIERS.

darfour 1

« Livre 1 : Darfour » regroupe un ensemble de 100 dessins réalisés par Magdi Hagar, jeune réfugié soudanais depuis son arrivée en France. Ils dénoncent les attaques menées sur les populations civiles du Darfour par les forces du président Omar el-Béchir, condamné pour génocide par la Cour Internationale de Justice de La Haye.

Postface de Abdelaziz Baraka Sakin, auteur du «Messie du Darfour», (ed. Zulma). 115 pages, dont 100 dessins en couleurs, imprimés sur papier recyclé. Texte en français et en anglais, 15 euros.

L’HISTOIRE

Nous avons rencontré Magdi Hagar en 2016 lors d’un atelier sur le camp de la Halle Pajol à Paris. Pendant 2 ans, il a dessiné sa vie au Darfour avant et après le bombardement de son village. Dans ce livre, il raconte les attaques menées par les milices de Janjawids, armées par le gouvernement de Khartoum pour le contrôle des terres au nord du pays. Un conflit qui a fait plus de 300 000 morts et des millions de déplacés, pris en étau entre les groupes rebelles, et les forces de Omar el-Béchir.

Après avoir vécu 3 ans dans le camps de déplacés de Zam Zam, Magdi est arrêté par des militaires et accusé de fréquenter des membres de l’Armée de Libération du Soudan (MLS). Torturé et menacé, il part vers les montagnes à Beridik, où il vit 4 ans avec des bergers, avant que la région soit bombardée à son tour. « En haut, il y avait des hélicoptères, en bas des chars de combat et des hommes armés. » Magdi fuit à Moudjwar, un village près du désert, qui est attaqué en octobre 2015. Il en réchappe encore et parvient à rejoindre la Libye.

Après 6 mois passés à travailler dans une ferme 12 h/j pour 300 euros par mois, Magdi se fait kidnapper par de faux policiers et séquestrer dans un hangar près de Sabratha, où une cinquantaine d‘exilés attendent qu’on payent leurs rançons. Deux amis arrivent à réunir l’argent pour le libérer. « Je ne pouvais pas rester en Lybie. Retourner au Soudan, impossible .» Le 7 juin 2016, Magdi monte à bord d’un zodiac qui est repéré après deux jours de dérive, par le bateau de SOS Méditerranée.

Magdi Hagar vit aujourd’hui à Marseille. Sa demande d’asile vient d’être refusée par L’OFPRA. Le recours qu’il présente auprès de la CNDA, La Cour Nationale du Droit d’Asile, est sa dernière chance.

DESSINS SANS PAPIERS organise des ateliers dans des camps de réfugiés et des centres d’hébergement depuis 2016. DSP publie aussi des témoignages dessinés pour partager des histoires que tout le monde peut comprendre.

contact : dessinssanspapiers@gmail.com
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