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Rémi Pépin / Rebelles / (Re)lancement

Vendredi 25 octobre à 19h

En dix ans ou presque, le vent de rébellion de Mai 68 semble s’être mué en légère brise et une bonne partie des gauchos ont mis au rancart manches de pioches et cocktails molotov. Et si, côté musique, le cyclone punk a bien traversé le pays en faisant trembler les fondations de la variétoche gauloise, la météo culturelle du pays ne s’en est guère trouvée bouleversée.
Reste que les rejetons des années contestataires entendent bien faire valoir leur droit d’inventaire tant en matière de décibels que de révolution. Punks en galères ou zonards de l’ex-planète rouge, fugueurs de la place Saint-Michel ou maos sur le déclin, ils sont une minorité d’éternels déclassés, de margeos en vadrouille bien décidés à ne déposer ni les armes, ni les guitares électriques. Ce livre est l’histoire de leur rencontre improbable dans les quartiers de l’est de Paris au début des années 80. L’histoire des squats, des concerts clandestins montés à l’arrache, des radios libres et des labels autogérés. Ce que l’on peut considérer aujourd’hui comme l’une des dernières avant-gardes du xxe siècle finissant, mêlant musique populaire, graphisme, vidéo, cinéma, arts de la rue et politique : l’aventure du rock alternatif.
De ces années d’électricité et d’engagement sont nés la plupart des groupes français les plus connus tant dans l’hexagone que sur la scène internationale. De Bérurier Noir à la Mano Negra en passant par les Négresses Vertes, Kid Loco, Pigalle, Les Garçons Bouchers, les Wampas, et même les Rita Mitsouko, ils ont tous fait leurs classes dans les squats de Belleville durant ces années de bruit et de fureur.
Cette nouvelle version de Rebelles, publiée chez Archives de la Zone Mondiale comprend un chapitre supplémentaire consacré aux Barrocks.

Rémi Pépin est né en 1963. De 1978 à 1984, il fut bassiste dans plusieurs groupes punks français affiliés à la scène alternative dont Guernica. En termes discographiques, le groupe figurera sur la compilation Paris Mix puis réalisera un maxi 8 titres en collaboration avec Bérurier Noir. Guernica tournera ensuite à Paris, principalement autour de la scène alternative du XXe arrondissement (usine Pali-Kao, rue Vilin et rue des Cascades) et en banlieue.
Durant cette même période, il fit partie du collectif Abattoir, association regroupant peintres et plasticiens aussi membres de Bérurier Noir et Guernica, et gérant une galerie alternative dans le
XIIIe arrondissement de Paris. Le collectif organisa une série d’expositions autour des thématiques de la viande, du corps et participa à de nombreux événements autour de la scène alternative, réalisant, en particulier, les décors de scène du concert d’adieux des Béruriers, acte de naissance de Bérurier Noir.
Il exerce actuellement la profession de graphiste indépendant, principalement dans les domaines de l’édition et de la musique.

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