L’atelier les mains dans le dos vous invite le 16 mars à 19h. Au programme : jeu collectif, discussion et apéro !
Vous voilà dans la rue, au milieu de la foule. À votre gauche, une camionnette rouge et jaune crachote des slogans. À votre droite, des gens s’affairent autour d’une banderole. On vous tend un tract. Loin devant, vous entendez une clameur. Qu’allez-vous faire ?
Venez vivre une folle journée de manifestation au Monte-en-l’Air, à l’occasion de la parution du livre-jeu Dans la foule, un livre dont vous êtes le héros écrit à partir de vraies histoires. En présence des auteur-es.
Ouvert à toutes et tous, férus manifestants ou novices de la rue. A partir de 12 ans.
Ce livre au format hors norme présente le travail de Jacques Pyon, artiste issu de la scène underground parisienne des années 1970-1980, les années Bazooka et Elles sont de Sortie. Jean-Pierre Dionnet remet en perspective le travail de l’artiste et Xavier-Gilles Néret, grâce à une interview inédite, retrace son parcours. Le travail de Pyon reste malheureusement confidentiel et nous sommes heureux de contribuer à mieux le faire connaitre avec cette publication. En variant les techniques, stylo bille, gouache, collage, il invente un univers fait d’abastractions géométriques et de figures pop art auquel ce grand format rends un hommage percutant.
Un Lisou, Un album de Guillaume Chauchat & Anne Vaudrey, avec la complicité de Manuel Zenner, publié par les éditions Biscotto.
Un nisou c’est avec le nez, un pisou c’est avec le pied. Un doigt-de-pisou c’est avec l’orteil, un fissou c’est avec la fesse. Un bisou c’est avec la bouche. Un Lisou c’est pour celles et ceux qui aiment les livres et les bisous !
Avec Faut faire le million, quatrième volet de son implacable auto- fiction (après Temps mort, TMLP et La petite couronne) Gilles Rochier rentre dans le dur. Dur comme l’époque qui nous transperce, agitée de précarité et de violence… « On n’a plus les bras ni les jambes, ni même l’esprit pour imaginer du meilleur à venir, chaque question devient un angoisse. À force d’avoir la misère comme décor, ça déborde. On ne voit plus au- delà, avec la trouille d’être dedans jusqu’au cou. On tente les vieux codes d’avant, on tente d’avoir des principes, des règles de vie pour tenir le terrain. Rien n’y fait. » la condition de déclassé balaie tout. À subir tant les affres du temps que la crise économique, les relations amicales ou amoureuses tournent au tragique, les discussions entre potes virent rapidement à la confrontation. Chacun se barricade dans des illusions rassurantes. l’espoir de s’en sortir semble ne plus tenir qu’à une grille de loto ou un business foireux.
Gilles n’y échappe pas. Tout l’énerve, tout le contrarie. la mort sordide d’un ami d’enfance est la mèche allumée de trop. Il n’a plus l’âge d’une bonne dépression et entre dans une introspection comme on résoudrait une énigme, cherchant les mots à dire à son pote défunt. Pourquoi lui est toujours vivant et pas son ami.
Entre déni, mythomanie, et prise de conscience de l’échec, ce nouveau volet de la vie des quartiers, point d’ancrage du travail auto-fictif de l’auteur, pointe sa mire avec lucidité et réalisme sur le monde urbain actuel et sur la génération X qui s’y noie.
C’est un phénomène secret mais puissant qui transforme radicalement l’agriculture française : l’accaparement des terres. Naguère « réservé » aux pays du Sud, il se répand rapidement dans notre pays. Des grandes entreprises achètent la terre par centaines d’hectares. Elles profitent des failles de la législation, que laissent perdurer le gouvernement et le Parlement.
Ce livre, résultat d’une enquête de plusieurs années et nourri de nombreux reportages, révèle cette mutation souterraine, que l’on peut qualifier de « hold-up ». Un hold-up qui ne se traduit pas seulement par une concentration foncière toujours accrue, mais stimule une agriculture industrielle et chimique, visant une production maximale au détriment de la biodiversité. L’arrivée des grands propriétaires fonciers prolétarise aussi les travailleurs de la terre : les paysans deviennent des sous-traitants salariés et perdent toute autonomie. Une transformation radicale se déroule, qui signifie la fin de l’agriculture traditionnelle. Est-ce vraiment ce que nous voulons ? Il faut imaginer un autre avenir, fondé sur l’écologie, la liberté des paysans, et une maîtrise de la terre au service de l’intérêt général.
Passionnée par les questions agricoles, Lucile Leclair est journaliste à La Voix du Nord. Elle a notamment publié dans la même collection Les Néo-Paysans (avec Gaspard d’Allens) et Pandémies. Une production industrielle.
Le rapport ambivalent que nous entretenons à l’égard du possible est révélateur des difficultés à transformer en profondeur la société. Exalté par le capitalisme sous la forme du potentiel, confondu avec le désirable par ceux qui lui opposent des alternatives, le « possible » n’est, pour la plupart, qu’une chimère, quand il n’est pas le paravent de la destinée. Face à la délimitation et à la préemption des possibles qu’opère tout pouvoir, nous ne pourrons rouvrir l’horizon qu’en portant un autre regard sur les possibilités latentes qu’enferme le réel.
Ni prophétie, ni programme, prévision calculée ou utopie de papier, la perspective du possible proposée dans cet ouvrage entend dénaturaliser l’avenir en prenant au sérieux les potentialités du présent. Haud Guéguen et Laurent Jeanpierre renouvellent ainsi une tradition de pensée qui, puisant dans les oeuvres de Marx et de Weber, inspire la sociologie et la théorie critique depuis leurs origines. Ils montrent sa fécondité pour cartographier les possibles avec rigueur et penser stratégiquement la question de leur actualisation.
Le dernier siècle a séparé et souvent opposé l’utopie, les sciences de la société, la critique sociale et l’émancipation, pourtant unies chez les socialistes révolutionnaires. Il s’agit de les rassembler à nouveau pour restaurer les conditions de l’espérance. Tel pourrait bien être, aujourd’hui, l’antidote à la fois savant et politique à l’impuissance de la critique et des gauches
Après “Jurassik Reich” publié chez Super Loto éditions, Félix Kerjean revient en territoire occupé avec “La Fureur de jouir” une bédé pour tous les nostalgiques du troisième derch et qui va faire fourrure !
Peut-on rester l’ami des bêtes sans avoir envie de les baiser ? L’amour physique est-il sans issue, même avec un zébu ? Voilà quelques uns des dilemmes auxquels est confronté le jeune Adolf Hitler, infirmier vétérinaire au zoo de Vincennes. C’est qu’Adolf a une drôle d’occupation : niquer le plus d’espèces animales possibles avant la sixième extinction massive. Quitte à finir avec des boches sous les yeux et les teutons qui pointent ! Chameau, caméléon, chimpanzé, chien de race supérieure… toutes ces bestioles en chaleur s’offrent à lui sans résistance.
Au cours des deux derniers siècles, la révolution s’est posée comme la forme même de l’action politique. Les luttes syndicales, les luttes de libération nationale, le mutualisme ouvrier, les luttes pour l’émancipation étaient des stratégies qui, pour être efficaces, devaient nécessairement s’articuler avec la révolution. En partant de la défaite historique de la Révolution mondiale au milieu des années soixante-dix, ce livre dresse un bilan, dont l’élaboration fait défaut, par rapport au concept de révolution. Quelles sont les conditions qui pourraient nous amener à parler à nouveau de révolution ? Dans ce livre, Maurizio Lazzarato essaie d’interroger comme élément fondamental le passage de la lutte de classes (en tant que conflit entre capital et travail) aux luttes de classes plus récentes, qui s’ouvrent à des parcours pluriels : luttes sociales, sexuelles, de genre, de race. Les théories marxistes, féministes et celles de la pensée anticoloniale et postcoloniale fournissent, en ce sens, des outils critiques nécessaires pour comprendre les relations entre classes et minorités, Nord et Sud globaux, les temps des révolutions et l’irruption de nouvelles subjectivités.
Maurizio Lazzarato est un philosophe indépendant qui vit et travaille à Paris. Derniers livres publiés : Guerres et Capital avec Eric Alliez (Paris, éditions Amsterdam, 2016), Le capital déteste tout le monde – Fascisme ou révolution (Paris, éditions Amsterdam, 2019).
Au printemps 1938, lors des grèves chez Citroën, le photographe Willy Ronis réalise un reportage pour le magazine Regards dans l’usine Javel à Paris. Il prend en photo Rose Zehner, militante et ouvrière, alors qu’elle harangue une foule de camarades. Mais il ne confie pas cette photographie à la rédaction du journal et l’oublie.
Ce n’est qu’en 1980 que Willy Ronis, parcourant ses archives, retrouve ce cliché. L’année suivante, L’Humanité le publie ; l’image se met alors à circuler dans la presse et arrive sous les yeux de Rose Zehner. Celle-ci entre en relation avec le photographe, tandis que le grand public découvre une photographie qui, quarante ans après, va faire de Rose une figure de la lutte et du féminisme ouvriers.
Des grandes grèves de 1938 à la naissance d’une figure iconique en 1980, de Willy Ronis à Rose Zehner, Tangui Perron raconte l’histoire singulière de cette célèbre photographie longtemps oubliée.
Double dédicace de Claire Braud pour sa bande dessinée “La forêt” aux editions Casterman, et son album jeunesse “Un poney à Paris” aux éditions l’école des loisirs.
“La forêt”: Alors qu’elle quitte la capitale pour retourner vivre dans la région de son enfance, l’autrice débute une enquête sur un milieu bien particulier, la forêt. Au fil des recherches et entretiens avec les acteurs économiques et sociaux du secteur (chasseurs, gardes forestiers, exploitants, scientifiques…), elle prend conscience que la réalité est assez éloignée de l’image d’Épinal qu’on en a souvent en tant que citadin. Ses pérégrinations en forêt sont autant d’occasions de se reconnecter à la nature, la faune, la flore et de pratiquer le dessin sur le vif, l’affut, l’aquarelle. Elle fera également la connaissance d’autres habitants des lisières de nos villes, les gitans. Au rythme des saisons et de son fils qui grandit peu à peu, Claire Braud partage sa quête d’un rapprochement avec “mère nature”, que la pandémie actuelle a réveillé chez nombre de nos concitoyens. Entre enquête et introspection.
“Un Poney à Paris”: Pour la première fois de sa vie, Richie le petit poney prend le train et monte à Paris : Il vient voir la Tour Eiffel, Attention attention ! Hélas, quand il arrive sur place, la tour Eiffel est fermée. On ne peut que la regarder par en dessous. Un vendeur de porte-clef le console, il y a tant à voir, à Paris… A travers cet album splendide, tendre, et riche comme un ” cherchez Charlie “, Claire Braud nous entraine dans la visite d’un Paris connu et inconnu, tout en surprises et en pas de côté. Et, pour ce qui veulent suivre la visite ” en vrai “, on trouvera un plan de la ville, annoté par Richie lui-même, en fin de livre !