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Jérémie Moreau et Coline Hégron / Albin Michel jeunesse / Collection Ronces / Double dédicace

Vendredi 17 mars à partir de 18h30, Double dédicace avec Jérémie Moreau et Coline Hégron pour le lancement de la collection Ronces chez Albin Michel Jeunesse.

“Ronces” met en lumière la cohabitation entre humains, animaux et végétaux à travers des histoires illustrées par des talents venus de différents horizons.

“Il y a un besoin brûlant de nouvelles histoires. Des histoires taillées pour les défis du XXIème siècle. Des histoires écologiques. Dans les livres pour enfants, l’écologie est bien souvent réduite à la protection de la nature. L’humain n’est qu’un animal parmi d’autres, et il en va de sa survie d’apprendre à tisser des liens avec le reste du vivant. J’aimerais que les enfants d’aujourd’hui aient autant de désir à devenir terrestres, pour reprendre l’expression de Bruno Latour, qu’à devenir princesses ou super-héros.”

“La Chambre de Warren”, Jérémie Moreau
Jérémie Moreau imagine l’arche de Noé du XXIe siècle dans un conte philosophique spectaculaire aux allures de grand classique.
Le Dieu Pan, dieu de la nature, est en rage : plus personne n’écoute sa mélodie, si bien qu’il l’a oubliée et a avalé sa flûte. Or, sans sa musique, plus de saisons ; la nature va se déchaîner. Un grand désastre approche. Warren, un jeune garçon, crée un îlot de résistance pour apaiser Pan et contrer la future catastrophe. La chambre du petit accueille alors toutes sortes d’animaux et devient une nouvelle arche de Noé…
Un conte onirique ancré dans des thématiques actuelles, qui questionne notre rapport au vivant. Les illustrations rappellent les liens forts qu’entretient Jérémie Moreau avec l’animation, sublimées par un pantone orange fluo.

“Le Grand Labyrinthe”, Coline Hégron
Le premier album jeunesse d’une autrice de bande dessinée, sous forme d’ode à la nature.
Lise et son chat Loupio adorent jouer dans le petit labyrinthe au fond de leur jardin. Mais celui-ci n’est plus assez grand pour eux : ils le connaissent par cœur ! Lise exige alors de ses parents le plus grand labyrinthe du monde. Ceux-ci se mettent au travail pour satisfaire le désir de leur fille : ils taillent, ratissent et ratiboisent au centimètre carré chaque buisson et chaque arbre, car tout doit être parfait. Mais c’est sans compter que la nature reprend souvent ses droits…
Un texte ludique à hauteur d’enfant pour aborder un enjeu brûlant, l’écologie, qui questionne notre volonté de domestiquer la nature.

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EVENEMENT REPORTE EN RAISON DES MOUVEMENTS SOCIAUX ! Ce que la Palestine apporte au monde / Seuil / Rencontre

« À l’heure où la Palestine semble abandonnée de tous, à commencer par les États arabes, nous avons choisi d’y retourner, comme une évidence. Pour raconter son peuple dispersé par l’histoire et les frontières. Nous avons voulu arpenter son territoire, divisé entre Gaza et la Cisjordanie avec Jérusalem pour centre introuvable, annexé par la colonisation israélienne et grignoté par le Mur de séparation.
Devenue le symbole de la colonisation dans un monde en train de se décoloniser dans la deuxième moitié du XXe siècle, la Palestine ne s’appartient pas. Elle est une cause, une source d’inspiration pour le monde entier. Le keffieh est le drapeau des révoltés. Palestinien n’est plus seulement une nationalité sans pays, c’est une condition et le refus de s’y plier, c’est une résistance obstinée de chaque instant et de chaque geste.
C’est du monde tel qu’il va mal dont la Palestine nous parle. La Palestine vit déjà à l’heure d’un monde aliéné, surveillé, encagé, ensauvagé, néolibéralisé. Les Palestiniens savent ce que c’est d’être un exilé sur sa propre terre. Apprenons d’eux ! »

Extrait de l’introduction de Christophe Ayad

La collection « Araborama », créée par l’Institut du monde arabe et les éditions du Seuil, rassemble journalistes, intellectuels, écrivains, artistes et illustrateurs pour explorer les réalités présentes, la pluralité et l’histoire du « monde arabe »

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Liv Stromquist / Astrologie / Éditions Rackham / Dédicace

Mercredi 8 mars à partir de 18h30, dédicace de Liv Stromquist

Astrologie de Liv Stromquist, traduit par Sophie Jouffreau

Saviez-vous que Melania Trump est Taureau, le signe le plus résilient de tous ? Et que Boris Johnson est Gémeaux, le moulin à parole du zodiaque ? Et savez-vous quel signe est si captivant et envoûtant que nous ne remarquons même pas qu’il est en train de nous entuber ?
Dans les pages d’Astrologie vous trouverez la réponse à ces questions et vous rencontrerez un tas d’autres gens plus ou moins célèbres dont les actions et le destin sont expliqués à travers le prisme de leur signe zodiacal : le milliardaire Arthur Sackler (à l’origine de la crise des opiacés OxyContion), la pionnière de la psychanalyse Sabina Spielrein, le rappeur Flavor Flav, ou Thomas Thwaites, le designer britannique qui a tout abandonné pour aller vivre comme une chèvre dans les Alpes suisses. Une fois passés en revue les frasques de ce beau monde (et de plein d’autres célébrités ou personnages historiques), vous pourrez vous pencher sur l’épineux problème de la compatibilité amoureuse entre les signes, explorer la mystérieuse sous-catégorie astrologique du « Scorpion de-bas-niveau » ou comprendre enfin les raisons du comportement bizarre de l’idéologue néolibérale Ayn Rand lors de sa rupture avec son amant et fanboy Nathaniel Branden. Pour conclure, cerise sur le gâteau, vous saurez aussi pourquoi les mères (et pas qu’elles !) conseillent de ne pas se mêler d’astrologie.
Toujours drôle et ironique, Liv Strömquist pose une fois de plus son regard perçant sur les tics et les obsessions de notre société à l’ère du capitalisme avancé, n’oubliant jamais de mettre le doigt où ça fait mal. Une lecture qui va ravir les amateurs d’astrologie tout autant que ceux qui l’ont en horreur.

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Carla Demierre / L’école de la forêt / Corti / Rencontre

Mardi 28 février à 19h30, rencontre avec Carla Demierre. Rencontre animée par Florian Caschera.

Une cabane au milieu de la forêt. Un enregistreur, un cahier, une boîte de craies, un bandana violet. Deux soeurs, Arole et Bleuet, viennent de quitter la maison. Elles ont grandi dans une communauté. Petite école et grande famille guidées par une poignée d’hommes. Dans cette maison, on apprend à devenir la « meilleure version de soi-même » en se détachant de ses émotions ou en construisant des murs. Comme la plupart des filles de la maison, les soeurs font partie des mauvaises élèves. Elles imitent les guides sans jamais parvenir au même degré de maîtrise et ont bien souvent le sentiment d’être stupides. Au lieu d’écouter les leçons, elles se mettent à tout enregistrer, sermons, repas, promenades. Dans la cabane au fond des bois, elles mènent de longues séances d’écoute. Ça ressemble à une enquête dont le but serait, pour commencer, de mettre les pièces de leur histoire dans un ordre qui la rende intelligible.

Carla Demierre est née en 1980 et vit à Genève. Elle a publié des livres de poésie et un récit. Ses textes mélangent poésie et narration, expérimentation formelle et cut-up documentaire. “L’école de la forêt” est son premier roman.

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Ceci n’est pas un atlas / collectif Orangotango+ / Éditions du commun / Rencontre

Vendredi 24 février à 19h30 rencontre avec le collectif Orangotango+.

La carte spatialise des données économiques et sociales. Alors que la cartographie traditionnelle reflète et conforte les pouvoirs en place, la contre-cartographie montre une autre réalité de nos pratiques de l’espace : inégalités de conditions de vie et de droits, compromis politico-économiques, accaparement des terres, destruction des habitats par l’agro-industrie et l’industrie extractive, etc. Ceci n’est pas un Atlas, à travers 21 exemples internationaux, contribue à visibiliser la cartographie critique comme outil de terrain au service des luttes et des mobilisations.

Traduit par Nepthys Zwer, co-autrice avec Philippe Rekacewicz de Cartographie radicale (La Découverte, 2021, 10000 ex. vendus).

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Igor Babou / L’écologie aux marges / Eterotopia / Rencontre

Jeudi 23 février à 19h30, rencontre avec Igor Babou.

Habiter dans les ruines du capitalisme industriel, y vivre et y développer l’écologie par des formes d’éducation populaire centrées sur l’action plus que sur le discours, aller d’expulsion en expulsion dans un habitat temporaire tout en tissant des liens étroits avec les habitant·es de quartiers populaires : des collectifs s’organisent au cœur des contradictions contemporaines en pratiquant une écologie sociale et solidaire. Des friches urbaines squattées fournissent des lieux de vie et d’action à des activistes qui refusent l’état du monde et l’inaction politique.

Ce livre raconte l’aventure d’activistes installé·es en banlieue parisienne pour y développer une écologie sociale et populaire. Il repose sur un long travail d’enquête ethnographique avec une participation durant plus de deux ans au quotidien des activistes et des entretiens menés avec des habitant·es et les animatrices et animateurs du lieu. Il restitue cette expérience inspirante en accordant une large place à la photographie et à la parole des personnes.

Le « Laboratoire écologique zéro déchet », créé par une poignée d’activistes d’abord à Noisy-Le-Sec puis installé à Pantin, démontre que la cohérence d’un projet mené avec détermination, tact et bienveillance peut réussir aux marges du capitalisme et de l’Etat là où les collectivités territoriales et les institutions échouent depuis des décennies. On se prend alors à rêver : et si, au lieu d’empêcher ces initiatives, l’État laissait agir celles et ceux qui savent comment transformer le monde et le rendre plus habitable, peut-être pourrions-nous éviter la catastrophe environnementale et climatique qui s’annonce.

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Pierre Senges / épître aux wisigoths et un long silence interrompu par le cri d’un griffon / Rencontre

Mercredi 22 février à 19h30, rencontre avec Pierre Senges. Rencontre animée par Florian Caschera.

épître aux wisigoths, éditions Corti

Dans un texte intitulé Le roman, Giorgio Manganelli fait l’éloge des « nouveaux et acerbes Wisigoths », écrivains pour qui la littérature continue d’être, vaille que vaille, un joyeux mensonge, un jeu, une partie d’échecs « éternelle, fatale et inutile ». L’épître s’adresse à eux, mais à la vérité cet essai recueille les lettres que nous ont envoyées tant de Wisigoths de la littérature, depuis les auteurs d’élégies érotiques romaines jusqu’à l’ogre de Budapest Miklós Szentkuthy.

On se souvient du baron de Münchhausen chevauchant un boulet de canon. Son aventure évoque l’une des plus célèbres expériences de pensée d’Albert Einstein, quand il s’imaginait chevaucher un photon. Sous l’égide des Wisigoths de Manganelli, nous voulons faire l’éloge de la littérature comme expérience de pensée : des hypothèses prises au sérieux, des démonstrations par l’absurde, des postulats suivis de leurs corollaires. Comme au cours des aventures d’Alice, comme dans les nouvelles de Sigismund Krzyzanowski, l’expérience de pensée engendre le récit, le récit à son tour vient nourrir une pensée.

Et comme le fait le comte de Monte Cristo dans la version d’Italo Calvino, nous énumérons les hypothèses pour multiplier les possibles, et donc multiplier nos chances.

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un long silence interrompu par le cri d’un griffon, éditions Verticales

Eschyle, Cary Grant, le golem, les huîtres, un vizir des Mille et Une Nuits et Sergueï Eisenstein ont au moins un point commun : le silence. Plus précisément, ce point commun s’appelle Pavel Pletika, né en 1881 dans la Russie d’Alexandre III et mort quatre-vingts ans plus tard dans l’URSS de Nikita Khrouchtchev. Au terme des années vingt, connu pour ses conférences trop bavardes et décousues, il s’isole pour se consacrer à l’écriture d’une vaste Encyclopédie du silence. Il lui faut une trentaine d’années pour en venir à bout, après quoi Pletika prend soin de la dissimuler. Son goût pour l’effacement s’ajoutant à son amour du jeu, il laisse derrière lui une œuvre à décrypter. Pierre Senges a reproduit de larges extraits de cet abécédaire récemment mis au jour. Le lecteur y trouvera de quoi combler les silences de ce destin parsemé d’énigmes.

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Jean Lecointre / Multiverge / BDCul / Dédicace

Vendredi 17 février à 18h30

En cette belle nuit d’hiver, une lumière chatoyante inonde les deux baies vitrées d’un chalet isolé quelque part en haute montagne. Une épaisse couche de neige finit de recouvrir les pâturages alentour tandis qu’un groupe d’amis se prélasse tranquillement dans un grand salon.
Le feu crépite et une douce chaleur envahit la pièce. Paul, Any, Fred, Doc et Léa s’adonnent à la belote en attendant Luc, le boute-en-train de la bande. Histoire de passer le temps, Léa raconte son trajet en voiture pour rejoindre ses amis au cours duquel un aimable autochtone l’a avertie de la présence préoccupante d’un abominable homme des neiges sévissant dans les environs… Un matin, Luc va méditer au Col de Luther et ne revient pas. Nos convives partent donc à sa recherche et tombent avec effroi sur une immense empreinte de pas dans la neige. La rumeur locale est donc vraie : un yéti traîne dans les parages ! À n’en pas douter, c’est évidemment lui qui a dû kidnapper Luc pour en faire sa chose. L’angoisse gagne peu à peu les hôtes et l’arrivée des forces de l’ordre n’arrange rien… Pour calmer les ardeurs de la bête, une solution s’impose dans l’assistance : se lancer dans une grande orgie sacrificielle ! Jean Lecointre livre le premier roman-photo de votre collection chérie. Un livre qui saura envoûter les amateurs de sapinette et de belles bûches en feu. Si vous n’avez pas froid au cul et que les incroyables zobs des neiges ne vous font pas peur, descendez à fion la pente du vice avec ce BD-CUL 100 % glisse ! 

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Julie Doucet / Suicide total / Dédicace

Jeudi 16 février à 19h30

Julie Doucet avait promis d’arrêter la bande dessinée et l’autobiographie. Voici qu’elle revient sur ses mots avec une fabuleuse fresque immersive. Nous sommes en 1989, Julie a 23 ans, elle réalise des fanzines qu’elle distribue dans les librairies ou par correspondance. Elle entame alors une relation épistolaire intense avec l’un de ses lecteurs, un Français qui fait son service militaire et qu’elle surnomme « le hussard ». Les deux jeunes gens s’écrivent des centaines de lettres et s’enthousiasment l’un pour l’autre, jusqu’à ce qu’un voyage en Europe leur offre l’occasion de se rencontrer en chair et en os… “Suicide total” se lit et se déroule comme un flux ininterrompu. Pas de cases, mais des pages saturées dans un entrelacs de visages connus (celui de Julie notamment) et inconnus, d’oiseaux, d’animaux, d’objets variés – le tout dessiné à l’encre – et qui nous emporte comme un fleuve à remonter le temps. La machine est un peu rouillée au début et l’autrice s’exhorte elle-même à dessiner, évoque sa difficulté à manier les mots, avant de plonger – et nous avec elle – dans le flot de ses souvenirs pour ressusciter l’intensité des sentiments passés. Exit les planches et les cases, “Suicide total” a été dessiné d’un seul tenant. Afin de rendre au mieux cette performance graphique, le livre se présente sous la forme d’un leporello qui se déroule sur près de 20 mètres. 

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Vivantes : des femmes qui luttent en Amérique Latine / Elina Fronty / Éditions Dehors / Rencontre

Rencontre mercredi 15 février à 19h30

Ce livre résulte du projet de réunir et de faire entendre en langue française les paroles de femmes qui luttent et œuvrent depuis le continent latino-américain pour la liberté et pour la vie.

Les mobilisations de ces femmes comme, plus largement, les mouvements sociaux latino-américains sont, en effet, encore très peu considérés en France : la vision dominante des problématiques mondiales et des solutions qu’on peut y apporter, même si elle contribue à remettre en cause les schémas de domination et d’oppression, reste très occidentalo-centrée.

Ce qui en dit long sur la persistance d’un rapport au savoir encore imprégné d’un profond mépris colonial. Et pourtant, nous avons tant à apprendre d’autres réalités que celle que nous vivons en Europe, d’autres façons de comprendre le monde, d’autres façons de le vivre, ainsi que d’autres rapports à la lutte, à l’action. Les luttes féministes ne font pas exception : il existe cette même nécessité de décoloniser les discours dominants et de considérer les expériences des femmes du monde entier dans toute leur diversité.