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Cécilia Jauniau / Rue Haxo / L’Espace d’en-bas / Lancement

Jeudi 30 mars à 19h

Rue Haxo est un livre de l’artiste Cécilia Jauniau. Il est composé de deux séries. Une première autour d’une série de collages photographiques avec parfois un détail réalisé au dessin, le tout sur fond noir. Les photos nous montrent un assemblage de corps nu féminin, où parfois une colombe, un crucifix, une goutte de sang, mais si l’on regarde de plus près, il s’agit d’un clitoris- sont présents. La deuxième partie du livre est une suite photographique. Sur la page de gauche, il y a la photo d’un sexe féminin (qui sont des autoportraits de l’artiste) et sur la page de droite, un dessin en noir et blanc sur une feuille d’écolier à lignes, qui fait un effet de miroir à la photo. L’ensemble à une connotation érotique, avec une touche fétichiste, de par la position du corps.
Extrait de l’article de Paskal Larsen (Journaliste rock (fanzines Hyacinth, Ortie, Hôpital Brut, Zon Art, Abus Dangereux et arty Persona, foutraque…) et créateur du blog ‘paskallarsen.blogspot’) sur le livre Rue Haxo.
Lien vers l’article : https://paskallarsen.blogspot.com/…/rue-haxo-de-cecilia…

Interview de Cécilia Jauniau par Céline du Chéné dans l’Encyclopédie pratique des Mauvais Genres :

https://www.radiofrance.fr/…/agata-lucia-rosalia-les…4515858

Rue Haxo fait partie de la prochaine sélection du Prix Sade.
Ce livre n’aurait pas existé sans l’inspiration et le soutien d’Eric Pougeau. 

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Une vie de lutte plutôt qu’une minute de silence / Sébastien Bourdon / Seuil / Rencontre

Vendredi 24 mars à 19h30

Au mieux méconnu, le plus souvent caricaturé, le mouvement antifasciste en France fait l’objet de nombreux fantasmes. Qu’ils soient politiques, médiatiques ou policiers, ils font tous de « l’antifa » soit un « casseur », voire un tueur de flics en puissance, soit un « jeune étudiant idéaliste en mal de sensations fortes », comme fut présenté Clément Méric au lendemain de son meurtre par des skinheads néonazis.

Bien loin de ces préjugés, cet ouvrage retrace l’histoire récente du milieu antifasciste et la constitution de ses différentes tendances, met au clair la question épineuse de son rapport à la violence, et brosse le portrait de ces hommes et femmes, souvent jeunes, qui se mobilisent en son nom. Derrière les cagoules, les fumigènes et les slogans, Sébastien Bourdon, dont c’est là le premier livre, montre grâce à un accès inédit à cette mouvance qui sont réellement ses militants et militantes ; leurs combats et leurs façons de lutter ; et ce que représente cette nouvelle génération d’antifascistes. Images à l’appui, il permet également de découvrir les codes et représentations visuelles du milieu, de ses références historiques à ses revendications, en passant par ses détournements de la culture populaire.

Journaliste indépendant, Sébastien Bourdon travaille régulièrement pour Mediapart et a notamment contribué à une série d’enquêtes sur la présence de néonazis dans l’armée française.

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Pierrick Starsky & Nicolas Gaignard / Chevrotine / Fluide Glacial / Dédicace

Jeudi 23 mars à 18h30

Méfiez-vous des apparences ! Sourire en coin, l’oeil rieur, même la mort ne l’impressionne pas.
Chevrotine, c’est son nom.
Avec ses sept gamins qui ne s’en laissent pas conter, elle vit au coeur d’un monde insolite, lointain, qui vous évoquera le nôtre à bien des égards.
Pourtant, on peut y croiser un cosmonaute en panne, des tueurs à gages qui pénètrent l’âme de leurs victimes, ou des voisins qui n’aiment pas les sorcières.
Un remède à l’absurdité du monde, un voyage qui nous emmène ailleurs mais dont on ne revient pas indemne. Pierrick Starsky nous propose une excursion à la contrée du rêve, portée par le sublime dessin de Nicolas Gaignard. 

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Jérémie Moreau et Coline Hégron / Albin Michel jeunesse / Collection Ronces / Double dédicace

Vendredi 17 mars à partir de 18h30, Double dédicace avec Jérémie Moreau et Coline Hégron pour le lancement de la collection Ronces chez Albin Michel Jeunesse.

“Ronces” met en lumière la cohabitation entre humains, animaux et végétaux à travers des histoires illustrées par des talents venus de différents horizons.

“Il y a un besoin brûlant de nouvelles histoires. Des histoires taillées pour les défis du XXIème siècle. Des histoires écologiques. Dans les livres pour enfants, l’écologie est bien souvent réduite à la protection de la nature. L’humain n’est qu’un animal parmi d’autres, et il en va de sa survie d’apprendre à tisser des liens avec le reste du vivant. J’aimerais que les enfants d’aujourd’hui aient autant de désir à devenir terrestres, pour reprendre l’expression de Bruno Latour, qu’à devenir princesses ou super-héros.”

“La Chambre de Warren”, Jérémie Moreau
Jérémie Moreau imagine l’arche de Noé du XXIe siècle dans un conte philosophique spectaculaire aux allures de grand classique.
Le Dieu Pan, dieu de la nature, est en rage : plus personne n’écoute sa mélodie, si bien qu’il l’a oubliée et a avalé sa flûte. Or, sans sa musique, plus de saisons ; la nature va se déchaîner. Un grand désastre approche. Warren, un jeune garçon, crée un îlot de résistance pour apaiser Pan et contrer la future catastrophe. La chambre du petit accueille alors toutes sortes d’animaux et devient une nouvelle arche de Noé…
Un conte onirique ancré dans des thématiques actuelles, qui questionne notre rapport au vivant. Les illustrations rappellent les liens forts qu’entretient Jérémie Moreau avec l’animation, sublimées par un pantone orange fluo.

“Le Grand Labyrinthe”, Coline Hégron
Le premier album jeunesse d’une autrice de bande dessinée, sous forme d’ode à la nature.
Lise et son chat Loupio adorent jouer dans le petit labyrinthe au fond de leur jardin. Mais celui-ci n’est plus assez grand pour eux : ils le connaissent par cœur ! Lise exige alors de ses parents le plus grand labyrinthe du monde. Ceux-ci se mettent au travail pour satisfaire le désir de leur fille : ils taillent, ratissent et ratiboisent au centimètre carré chaque buisson et chaque arbre, car tout doit être parfait. Mais c’est sans compter que la nature reprend souvent ses droits…
Un texte ludique à hauteur d’enfant pour aborder un enjeu brûlant, l’écologie, qui questionne notre volonté de domestiquer la nature.

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EVENEMENT REPORTE EN RAISON DES MOUVEMENTS SOCIAUX ! Ce que la Palestine apporte au monde / Seuil / Rencontre

« À l’heure où la Palestine semble abandonnée de tous, à commencer par les États arabes, nous avons choisi d’y retourner, comme une évidence. Pour raconter son peuple dispersé par l’histoire et les frontières. Nous avons voulu arpenter son territoire, divisé entre Gaza et la Cisjordanie avec Jérusalem pour centre introuvable, annexé par la colonisation israélienne et grignoté par le Mur de séparation.
Devenue le symbole de la colonisation dans un monde en train de se décoloniser dans la deuxième moitié du XXe siècle, la Palestine ne s’appartient pas. Elle est une cause, une source d’inspiration pour le monde entier. Le keffieh est le drapeau des révoltés. Palestinien n’est plus seulement une nationalité sans pays, c’est une condition et le refus de s’y plier, c’est une résistance obstinée de chaque instant et de chaque geste.
C’est du monde tel qu’il va mal dont la Palestine nous parle. La Palestine vit déjà à l’heure d’un monde aliéné, surveillé, encagé, ensauvagé, néolibéralisé. Les Palestiniens savent ce que c’est d’être un exilé sur sa propre terre. Apprenons d’eux ! »

Extrait de l’introduction de Christophe Ayad

La collection « Araborama », créée par l’Institut du monde arabe et les éditions du Seuil, rassemble journalistes, intellectuels, écrivains, artistes et illustrateurs pour explorer les réalités présentes, la pluralité et l’histoire du « monde arabe »

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Liv Stromquist / Astrologie / Éditions Rackham / Dédicace

Mercredi 8 mars à partir de 18h30, dédicace de Liv Stromquist

Astrologie de Liv Stromquist, traduit par Sophie Jouffreau

Saviez-vous que Melania Trump est Taureau, le signe le plus résilient de tous ? Et que Boris Johnson est Gémeaux, le moulin à parole du zodiaque ? Et savez-vous quel signe est si captivant et envoûtant que nous ne remarquons même pas qu’il est en train de nous entuber ?
Dans les pages d’Astrologie vous trouverez la réponse à ces questions et vous rencontrerez un tas d’autres gens plus ou moins célèbres dont les actions et le destin sont expliqués à travers le prisme de leur signe zodiacal : le milliardaire Arthur Sackler (à l’origine de la crise des opiacés OxyContion), la pionnière de la psychanalyse Sabina Spielrein, le rappeur Flavor Flav, ou Thomas Thwaites, le designer britannique qui a tout abandonné pour aller vivre comme une chèvre dans les Alpes suisses. Une fois passés en revue les frasques de ce beau monde (et de plein d’autres célébrités ou personnages historiques), vous pourrez vous pencher sur l’épineux problème de la compatibilité amoureuse entre les signes, explorer la mystérieuse sous-catégorie astrologique du « Scorpion de-bas-niveau » ou comprendre enfin les raisons du comportement bizarre de l’idéologue néolibérale Ayn Rand lors de sa rupture avec son amant et fanboy Nathaniel Branden. Pour conclure, cerise sur le gâteau, vous saurez aussi pourquoi les mères (et pas qu’elles !) conseillent de ne pas se mêler d’astrologie.
Toujours drôle et ironique, Liv Strömquist pose une fois de plus son regard perçant sur les tics et les obsessions de notre société à l’ère du capitalisme avancé, n’oubliant jamais de mettre le doigt où ça fait mal. Une lecture qui va ravir les amateurs d’astrologie tout autant que ceux qui l’ont en horreur.

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Carla Demierre / L’école de la forêt / Corti / Rencontre

Mardi 28 février à 19h30, rencontre avec Carla Demierre. Rencontre animée par Florian Caschera.

Une cabane au milieu de la forêt. Un enregistreur, un cahier, une boîte de craies, un bandana violet. Deux soeurs, Arole et Bleuet, viennent de quitter la maison. Elles ont grandi dans une communauté. Petite école et grande famille guidées par une poignée d’hommes. Dans cette maison, on apprend à devenir la « meilleure version de soi-même » en se détachant de ses émotions ou en construisant des murs. Comme la plupart des filles de la maison, les soeurs font partie des mauvaises élèves. Elles imitent les guides sans jamais parvenir au même degré de maîtrise et ont bien souvent le sentiment d’être stupides. Au lieu d’écouter les leçons, elles se mettent à tout enregistrer, sermons, repas, promenades. Dans la cabane au fond des bois, elles mènent de longues séances d’écoute. Ça ressemble à une enquête dont le but serait, pour commencer, de mettre les pièces de leur histoire dans un ordre qui la rende intelligible.

Carla Demierre est née en 1980 et vit à Genève. Elle a publié des livres de poésie et un récit. Ses textes mélangent poésie et narration, expérimentation formelle et cut-up documentaire. “L’école de la forêt” est son premier roman.

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Ceci n’est pas un atlas / collectif Orangotango+ / Éditions du commun / Rencontre

Vendredi 24 février à 19h30 rencontre avec le collectif Orangotango+.

La carte spatialise des données économiques et sociales. Alors que la cartographie traditionnelle reflète et conforte les pouvoirs en place, la contre-cartographie montre une autre réalité de nos pratiques de l’espace : inégalités de conditions de vie et de droits, compromis politico-économiques, accaparement des terres, destruction des habitats par l’agro-industrie et l’industrie extractive, etc. Ceci n’est pas un Atlas, à travers 21 exemples internationaux, contribue à visibiliser la cartographie critique comme outil de terrain au service des luttes et des mobilisations.

Traduit par Nepthys Zwer, co-autrice avec Philippe Rekacewicz de Cartographie radicale (La Découverte, 2021, 10000 ex. vendus).

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Igor Babou / L’écologie aux marges / Eterotopia / Rencontre

Jeudi 23 février à 19h30, rencontre avec Igor Babou.

Habiter dans les ruines du capitalisme industriel, y vivre et y développer l’écologie par des formes d’éducation populaire centrées sur l’action plus que sur le discours, aller d’expulsion en expulsion dans un habitat temporaire tout en tissant des liens étroits avec les habitant·es de quartiers populaires : des collectifs s’organisent au cœur des contradictions contemporaines en pratiquant une écologie sociale et solidaire. Des friches urbaines squattées fournissent des lieux de vie et d’action à des activistes qui refusent l’état du monde et l’inaction politique.

Ce livre raconte l’aventure d’activistes installé·es en banlieue parisienne pour y développer une écologie sociale et populaire. Il repose sur un long travail d’enquête ethnographique avec une participation durant plus de deux ans au quotidien des activistes et des entretiens menés avec des habitant·es et les animatrices et animateurs du lieu. Il restitue cette expérience inspirante en accordant une large place à la photographie et à la parole des personnes.

Le « Laboratoire écologique zéro déchet », créé par une poignée d’activistes d’abord à Noisy-Le-Sec puis installé à Pantin, démontre que la cohérence d’un projet mené avec détermination, tact et bienveillance peut réussir aux marges du capitalisme et de l’Etat là où les collectivités territoriales et les institutions échouent depuis des décennies. On se prend alors à rêver : et si, au lieu d’empêcher ces initiatives, l’État laissait agir celles et ceux qui savent comment transformer le monde et le rendre plus habitable, peut-être pourrions-nous éviter la catastrophe environnementale et climatique qui s’annonce.

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Pierre Senges / épître aux wisigoths et un long silence interrompu par le cri d’un griffon / Rencontre

Mercredi 22 février à 19h30, rencontre avec Pierre Senges. Rencontre animée par Florian Caschera.

épître aux wisigoths, éditions Corti

Dans un texte intitulé Le roman, Giorgio Manganelli fait l’éloge des « nouveaux et acerbes Wisigoths », écrivains pour qui la littérature continue d’être, vaille que vaille, un joyeux mensonge, un jeu, une partie d’échecs « éternelle, fatale et inutile ». L’épître s’adresse à eux, mais à la vérité cet essai recueille les lettres que nous ont envoyées tant de Wisigoths de la littérature, depuis les auteurs d’élégies érotiques romaines jusqu’à l’ogre de Budapest Miklós Szentkuthy.

On se souvient du baron de Münchhausen chevauchant un boulet de canon. Son aventure évoque l’une des plus célèbres expériences de pensée d’Albert Einstein, quand il s’imaginait chevaucher un photon. Sous l’égide des Wisigoths de Manganelli, nous voulons faire l’éloge de la littérature comme expérience de pensée : des hypothèses prises au sérieux, des démonstrations par l’absurde, des postulats suivis de leurs corollaires. Comme au cours des aventures d’Alice, comme dans les nouvelles de Sigismund Krzyzanowski, l’expérience de pensée engendre le récit, le récit à son tour vient nourrir une pensée.

Et comme le fait le comte de Monte Cristo dans la version d’Italo Calvino, nous énumérons les hypothèses pour multiplier les possibles, et donc multiplier nos chances.

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un long silence interrompu par le cri d’un griffon, éditions Verticales

Eschyle, Cary Grant, le golem, les huîtres, un vizir des Mille et Une Nuits et Sergueï Eisenstein ont au moins un point commun : le silence. Plus précisément, ce point commun s’appelle Pavel Pletika, né en 1881 dans la Russie d’Alexandre III et mort quatre-vingts ans plus tard dans l’URSS de Nikita Khrouchtchev. Au terme des années vingt, connu pour ses conférences trop bavardes et décousues, il s’isole pour se consacrer à l’écriture d’une vaste Encyclopédie du silence. Il lui faut une trentaine d’années pour en venir à bout, après quoi Pletika prend soin de la dissimuler. Son goût pour l’effacement s’ajoutant à son amour du jeu, il laisse derrière lui une œuvre à décrypter. Pierre Senges a reproduit de larges extraits de cet abécédaire récemment mis au jour. Le lecteur y trouvera de quoi combler les silences de ce destin parsemé d’énigmes.